Archives de catégorie : Sortie falaise adultes

Dernière sortie du cycle grandes voies au Destel

Ce dimanche, pendant qu’une bonne partie des enfants du club défendait les couleurs du club pour la dernière manche du challenge Berhault à Bréa avec Sébastien, j’étais de sortie grandes voies du côté de Toulon, dans les gorges du Destel.

A la base, nous voulions retourner au Cap Canaille pour nous frotter à quelques voies d’ampleur au secteur du sémaphore, mais le mistral a eu raison de notre motivation. C’est donc au secteur Capri, bien abrité, que nous avons décidé d’aller user notre gomme. C’est un secteur d’une dizaine de voies abordables, sur une falaise d’environ 90m, mais avec des lignes qui traversent pas mal pour des voies faisant jusqu’à 8 longueurs.

Après moult tergiversations et retournements de situation, toute l’équipe se retrouve le dimanche matin à 7h à Sauvaigo, sauf Laura qui, étant sur Marseille, est supposée nous retrouver sur place. Supposée car des problèmes sont venus perturber son planning et elle a finalement du rentrer sur Cagnes en urgence…

C’est donc à 9 que nous nous retrouvons sur le parking du secteur, juste après le magnifique village d’Evenos. Il semble que nous soyons seuls mais le temps de se garer et c’est déjà plusieurs autres voitures qui débarquent. On se prépare par cordées, pour une organisation à peu près rodée maintenant et on attaque la marche d’approche.

Camille, Brice et Gautier décident de partir dans Gardarem lou Destel puis de finir dans la traversée pour 5 longueurs en 5c, 5b, 6a, 5b, 5c.
Xavier, Alexis et Jean-Luc qui a récupéré suffisamment de confiance dans son genou pour revenir en grandes voies, partent dans Turkish delight et imaginent finir dans la traversée également : 5c, 5b, 5b, 4c, 4c, 5b, 5c.
Je pars donc avec Théo dans Esmeralda, la seule voie en 3 longueurs 5c, 6a, 6c.

En grandes voies, les situations sont toujours nouvelles et il faut savoir d’adapter. La première partie de la journée se passe bien malgré des difficultés pour Xavier pour construire correctement son premier relais. Avec Théo, on arrive vite à la longueur clé en 6c, pendant que Brice, juste en dessous, donne tout pour sortir sa longueur en 6a.

Il y a un peu de monde sur la paroi, mais ça se goupille plutôt bien. Malheureusement, ça commence à bouchonner un peu dans les longueurs communes en traversée. Avec Théo, nous sommes au sommet, on mange et on écoute au talkie ce qu’il se passe. Les cordées dessous ne sont pas prêtes de sortir alors on décide de redescendre pour se faire une deuxième voie : Princesse Kabyke en 6a, 6a, 5c, 6a.

A peine arrivés en bas, on entend que Brice bute dans la dernière longueur en 5c. Il a trop donné émotionnellement avant et ne parvient pas à passer un crux obligatoire. Ca discute au talkie sur les solutions à envisager et c’est Alexis, dans la cordée derrière qui part à la rescousse du malheureux. Mais c’est long, et lorsque tout le monde est en haut, nous sommes déjà dans la dernière longueur avec Théo !

Il est 15h30 lorsque nous prenons pied en haut de la falaise. On débrief un peu sur la situation, imaginer comment on aurait pu éviter ça et comment le résoudre le plus facilement et rapidement possible.

16h, nous sommes à la voiture à siroter une bière tiède et nous raconter la journée, à discuter du stage qui approche et qui se déroulera justement dans le Destel. On a hâte ! Prochaines aventures de ce type à l’ascencion !

Cycle grandes voies épisode 4 – le Verdon

Après les Calanques, le Cap Canaille et Peillon, nous nous sentions enfin prêts pour appréhender un peu plus de vide et de hauteur. Direction le Verdon !

Pour que tout le monde s’y retrouve, on est resté sur du grand classique au secteur de la Carelle et ses belles voies en dalle au départ du jardin des écureuils. 150m de rocher gris à fissures, gouttes d’eau et autres cannelures, le tout avec les vautours fauves plannant dans notre dos.

Départ la veille de Sauvaigo pour nous retrouver vers 20h à la Palud chez Emma et Kevin qui nous ont loués leurs deux studios et prêté leur maison. Un grand merci à eux, c’était bien confort ! Après une quantité de pâtes carbo plus ou moins conséquente dans l’estomac, on s’organise pour le lendemain : révision rapide des manips, quelques situations, les cordées, les rappels, l’heure de départ et hop, tout le monde au lit ! Réveil 6h30.

Lendemain matin, après une nuit sereine pour certains, moins pour d’autres, on se retrouve pour un petit dej rapide, quelques litres de café et les derniers préparatifs. Nous arrivons au belvédère de la Carelle pour 8h. Le soleil débarque avec nous, parfait ! Nous sommes les premiers grimpeurs. Et c’est parti pour les 4 rappels, organisés en 2 lignes et par cordées de 3. Djé râte le premier relais, puis fait tomber son descendeur (encore). On va dire qu’il n’était pas réveillé. Après ça, tout se passe bien, toutes les cordées prennent pied sur le jardin. Premiers arrivés, premiers repartis, Djé et Sandrine ne s’attardent pas et décollent dans la classique « les Dalles grises« , 6 longueurs entre 5 et 5+/6a. Je me colle avec eux. On y croise un rééquipeur fort sympathique qui nous explique qu’on peut changer la L5 très patinée par une variante toute neuve par la droite : un régal ! Djé s’offre une « First ascent » dans le Verdon, ce n’est pas donné à tout le monde !

Théo, qui s’est fait traquenardé dans « Catalunya mon amour » par Cécile et Gautier, se retrouve à ma gauche dans un 6b de 45m un poil difficile pour la chauffe. Je l’attends à son relais pour l’aider à mettre en place l’assurage avant de repartir. A ma droite, Camille, Laure et Xavier ont choisi « Cocoluche« , une autre classique en 6 longueurs en 5+/6a, tandis que la dernière cordée constituée de Brice, Laura et Alexis et autonommée team écureuils s’élance dans « Chlorochose« , la plus facile du secteur mais qui fait 7 longueurs.

Avec Djé et Sandrine, nous avançons rapidement. Je fais quelques arrêts pour vérifier que tout se passe bien en dessous mais nous prenons un plaisir fou. Il fait bon, les vautours nous toisent, on se régale. A gauche, la voie fait 4 longueurs pour 150m. Peu de relais donc. Cécile a pris la tête après Théo (dans les longueurs les plus faciles bien sûr) et évite soit disant involontairement un 6a en volant une longueur en 5c de Cocoluche.
Dans Cocoluche, justement, Laure se trompe également et part derrière nous en L4. Elle utilise la corde fixe de l’équipeur pour redescendre mais galère à sortir sa longueur. Xavier tente et fais la même. C’est finalement Camille le joker qui rejoind le relais suivant.

La team écureuil dans Chlorochose prend son temps sous la supervision d’Alexis. Brice commence la voie en tête et se prend un joli plomb direct. Pas décontenancé, il poursuit son ascension. Laura prend la suite à mi-parcours et termine les dernières longueurs devant.

Notre cordée sort à 13h30. Gautier est passé devant sur sa dernière longueur en 6b et les 3 sont au sommet à 14h30. A 15h30, c’est Laure, Camille et Xav qui prennent pied sur le plateau et une demi-heure plus tard, tout le monde est là pour célébrer nos exploits avec les sandwichs et les dernières bières restées à la voiture.

Encore une journée réussie où les éléments ont été avec nous. Espérons que pour la dernière du cycle, on reste sur notre lancée. Rendez-vous le 2 avril !

Cycle grandes voies : à domicile

Pour cette troisième journée du cycle grandes voies, après 2 sessions dans les bouches du Rhône, j’avais décidé de rester à domicile. J’ai jeté mon dévolu sur le Montegrosso à Peillon et ses voies de 100m soutenues sur du caillou d’exception. Objectif : 2 voies dans la journée !

Le rendez-vous est donc matinal en ce dimanche de vacances scolaires. Le groupe n’est pas au complet, entre ceux qui sont au ski, partis par monts et par vaux, les blessés et les malades. Ce sont donc 7 courageux que je retrouve au parking du col St Pancrace non loin de Peille, quelques minutes avant que le soleil ne se montre.

La marche d’approche n’est pas des moindres, et le groupe se mobilise rapidement (ça progresse aussi dans ce genre d’aspects). A part moi qui oublie mon téléphone à la voiture et dois faire demi-tour… Je retrouve le groupe au pied de la falaise sous une douce chaleur. T-shirt pour tout le monde ! Le temps de m’assurer que tout le monde est bien dans sa voie et connaît un minimum l’itinéraire et c’est parti !

Mélanie, Brice et Gautier partent dans « La vie devant soi ». Mélanie est remontée comme jamais et décide de faire les 2 premières longueurs en tête, 5+ et 6a+. Cette dernière lui donnera du fil à retordre, des bons vols et quelques bleus.

Djé et Laure sont dans la plus difficile : « Ascension noétique ». Laure s’attaque à la première longueur et Djé part au combat dans la L2 en 6b : joli vol à la clé mais ça passe.

Je me retrouve avec Jean et Camille dans « L’engouleven », la plus tranquille de toutes. Mais pas la moins jolie. Jean nous ouvre toute la voie, on se fait promener et c’est la régalade. Beau caillou, belles prises, beau dièdre, belle compagnie. Nous sommes les premiers à sortir. Djé et Laure, juste à notre gauche nous suivent de près. Je pars vérifier que tout va bien pour la cordée Gautier. Ce dernier a pris la tête et cherche son chemin dans la L3 en terrasse/bartasse. Le temps qu’ils sortent leur dernière longueur il est déjà 14h.

On termine rapidement le repas, un peu de café et c’est parti pour les rappels. On est de plus en plus rapide, mais il y a de l’inertie en bas et tout n’est pas encore optimisé. On décide de ne pas s’aventurer dans trop dur et ce sont deux cordées qui partent l’une derrière l’autre dans « l’engouleven » : Djé et Brice, puis Gautier, Mélanie et Laure.

Camille se sent bien et fera toute la voie devant avec Jean et moi dans « Ascension noétique ». Superbe ! Encore une fois, nous sortons en premier. Brice a pris la tête dans une longueur et fait face à ses démons. Derrière, ça fatigue et c’est à la nuit tombée que Laure et Mélanie sortent leur dernière longueur ! Heureusement que nous avions pensé aux frontales !

Le temps de plier et nous voilà sous les étoiles à chercher le chemin du retour à travers les broussailles. Il est bien tard quand nous arrivons à la voiture et c’est avec une superbe observation de StarLink que nous terminons cette belle aventure ! Prochaine étape en mars avec le Verdon !!

 

Résumé de la sortie falaise parents/enfants à La Capelle

Ce dimanche avait lieu une des 3 sorties en falaise dédiées aux cours parents/enfants. Durant ces cours, nous dirigeons les parents vers une autonomie en falaise, qu’eux ou les enfants puissent grimper en tête pour poser des moulinettes.

Ce dimanche, c’était saut dans le grand bain ! J’avais choisi d’aller vers le Blavet dans le Var, sur un petit secteur bien pratique où les voies sont faciles, bien équipées et pas trop longues afin de pouvoir surveiller la progression des participants. Excellent choix car en plus d’un secteur adapté, nous avons eu la chance d’avoir le soleil toute la journée et de ne pas souffrir du froid.

5 familles ont participé et l’objectif était de consolider les acquis, prendre consciences des limites de chacun, appréhendre les différences entre la salle et la falaise, et surtout se faire plaisir !

On peut clairement annoncer que chacun de ces objectifs a été atteint ! Tout le monde a bien joué le jeu et grimpé principalement en tête malgré les appréhensions légitimes. Pas évident d’imaginer une chute lorsqu’on est assuré par un enfant de 10 ans et de quelques kilos ! A ce jeu, nous ne sommes pas tous égaux et si certains font fi de leurs peurs, d’autres font preuve de plus de circonspection. L’expérience et la répétition rendra les gestes plus évidents au fur et à mesure.

Bref, la journée s’est déroulée sans problème, et je n’ai pas eu à beaucoup intervenir dans les voies. J’ai arpenté le pied de la falaise pour vérifier que tout allait bien, donné quelques conseils, vérifié lé sécurité et joué mon rôle pour rassurer tout ce beau monde qui ne tardera pas à pouvoir se passer de moi !

J’attends la prochaine sortie le 28 mai avec impatience !

Deuxième sortie grandes voies : Cap Canaille !

Ce dimanche, nous étions avec 11 adultes du programme d’entraînement en grandes voies au Cap Canaille, entre la Ciotat et Cassis. Les journées sont courtes en ce moment, et le froid mordant. Pas facile de trouver un secteur qui fonctionne bien.

Nous avions décidé de tenter le Cap Canaille en espérant que le vent ne soit pas trop fort car avec les températures actuelles, une exposition au mistral peut vous glacer sur place. Après un rendez-vous à Sauvaigo matinal mais pas trop et un trajet sans accroc (ou presque), nous nous retrouvons donc au sommet de la falaise, face aux calanques de Cassis. Panorama grandiose où le soleil timide nous fait ressentir tout l’intérêt de nos couches de vêtements. Pas moins de 5 pour ma part, avec une en réserve dans le sac !

Nous commençons la journée par deux descentes en rappel. La falaise étant orientée à l’ouest, le soleil n’est pas encore sur la face. On s’organise pour une efficacité maximale en installant 2 lignes côte à côte. Heureusement le fractionnement est sur une vire bien confortable et tout se passe assez rapidement. Nous voilà tous au pied de nos voies respectives, à se préparer gentiment et subissant la morsure du froid aux chevilles lorsqu’il faut mettre les chaussons. Le soleil fait son apparition mais en fonction du terrain, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne…

A gauche, Djé, Xav et Cécile ont choisi une voie soutenue dans le 6a au nom poétique de « Bourreur de rousse« , mais se retrouvent bien exposés au vent. Ca caille fort dans les deux premières longueurs où il faut lutter pour conserver un brin de sensation dans les doigts. A droite, Gautier, Mélanie et Laure s’élance dans la cheminée esthétique mais très à l’ombre de « Au gré du grès« . Même Gautier garde le pantalon et les manches longues, c’est dire ! Camille, Laura et Sandrine attaquent la première longueur de « Au milieu de nulle part« , avec un passage dans une chattière où un peu d’entraide s’imposent pour la gestion des sacs. Elles ne verront pas le soleil de sitôt…
Nous les suivons avec Jean et Brice pour nous séparer au premier relais. Nous allons dans « Ouvreur de bouse« , choix dont on se félicitera a posteriori car nous avons eu la chance de progresser en permanence au soleil et à l’abri du vent !

Malgré les conditions pas faciles, chaque cordée progresse tranquillement. Chez nous, Brice bute sur la longueur clé avant que Jean ne prenne le relais et finisse la voie. On retrouve Djé et sa cordée, bien contents de retrouver le soleil et un peu moins de vent pour une dernière longueur en beauté malgré une erreur sans conséquence sur l’itinéraire.
La cordée de Camille subit un peu le froid mais alternent pour la première de cordée. Gautier, Laure et Mélanie sont un peu excentrés mais gèrent bien leur ascencion également. Je suis leur avancée au travers des échanges au talkie. L’expérience rentre doucement et les plus débutants apprennent à se contrôler, à trouver leur limite et à la dépasser, sous l’oeil bienveillant des grimpeurs plus expérimentés que je remercie vivement pour ça. Sans eux, clairement on ne pourrait pas mettre en place un tel cycle.

Il doit être pas loin de 17h quand les derniers finissent pas arriver au sommet. Le timing était bon, personne n’était trop à la traîne. On n’est pas encore sur de la grosse efficacité mais ça progresse tranquillement. Il nous reste encore 3 sorties avant le stage et bientôt on attaquera des voies de 200m…

Retour à la voiture avec le soleil couchant, bien épuisés par le froid mais réjouis une fois de plus par le cadre et l’aventure. On reviendra certainement pour essayer d’autres secteurs.

Sortie adultes au Blavet : la rhyolite, ça pique !

Hier, nous étions avec une bonne dizaine d’adultes du club au secteur Face sud du Blavet, à l’extrême gauche. Petit doute météo au parking à Cagnes, avec un ciel plutôt bâché. Gros doute au parking du Blavet avec une température mieux adaptée aux ours polaires qu’aux petits grimpeurs sudistes que nous sommes.

Nous sommes chanceux dans l’extrême sud est de la France car on a droit à une variété de cailloux assez peu commune. Si la prédominance du calcaire sur les sites sportifs est indiscutable, que gneiss et granit se partagent la part belle dans nos chères montagnes, nous avons aussi ça et là quelques affleurements gréseux (Contes, Annot…) et même de la roche volcanique comme ici au Blavet avec la rhyolite, roche assez rare si on en croit Wikipedia.

La petite marche d’approche nous réchauffe un peu mais ça pique les doigts dans les premières voies, avant que le soleil ne décide finalement de se montrer franchement. A partir de là, on se sent bien. Il n’y a pas foule à la falaise, et on commence à écumer le secteur « soleil couchant ». Camille ouvrira toutes les voies en 6 avec Vire russe, Soleil couchant puis Crépuscule. De mon côté je vais voir les mouvements dans le 6c du secteur Forza i curagiu avant d’y envoyer David puis Djé.

En deuxième partie de journée, certains continuent à s’acharner dans les voies du secteur quand d’autres se décalent vers la droite. Je pousse un peu Laure et Lucile pour qu’elles sortent de leur zone de confort et les envoie en tête dans deux 6a Sodome et Gommorhe et le gros nain, qu’elles parviendront à sortir en me maudissant un peu au passage. Mais au moins Laure a fait sa première chute en tête.

Difficile de débloquer les appréhensions pour la chute. Ce n’est pas le cas pour Phil qui, assuré par Camille, nous rejoint au secteur en fin de journée pour se terminer dans Mollux, 6a+ où il se prend un joli plomb !

Le temps a passé vite et il est déjà bien tard quand on quitte la falaise. On serait bien resté encore un peu mais je pense que les bras de certains disent non. Un peu de repos est nécessaire.

Merci à Olivier pour les photos. Prochaine sortie dans 3 semaines le 5 février avec Seb !