Championnat de France U12 U14 : direction Thionville

Trois de nos plus jeunes grimpeurs s’étaient qualifiés pour le championnat de France de combiné : Romane et Maya en U12 filles et Boris en U12 garçons.

En ce long week-end de l’Ascension, les familles prenaient donc la route du Grand Est, la compétition se déroulant à Thionville, à près de 1000 kilomètres de chez nous.

Dans ces catégories, le format combiné est toujours d’actualité, avec donc les 3 disciplines au programme : bloc, difficulté et vitesse.
Les enfants se sont entraînés du mieux possible au vu des structures à disposition et sont fiers de participer à leur premier championnat de France, mais on sait que le niveau national est hyper relevé, même dans ces plus jeunes catégories.

Les épreuves se déroulent dans deux salles différentes. Une journée est consacrée à la difficulté, et l’autre au bloc et à la vitesse.

Samedi

U12 filles

Les filles U12 débutent samedi par la difficulté, dans une salle peu aérée où il fait  très chaud. Après le pointage à 8h et le briefing collectif, l’attente est longue car Romane a le dossard 32 et Maya 38.

Romane et Maya topent la première voie sur un mur imitation falaise pas si évidente.
Les vingt minutes entre chaque voie paraissent bien courtes au vu de la chaleur de plus en plus étouffante dans le gymnase.
La deuxième voie (jaune) est assez difficile avec un jeté avant le crux qui a déjà fait chuté pas mal de concurrentes. Nos deux grimpeuses négocient cette première difficulté mais chutent un peu plus loin, Maya validant quelques prises de plus que Romane.
La voie 3 (violette) est la plus exigeante et elles auront du mal à se maintenir sur les grosses prises plates. Maya chute avant l’entrée du dévers.
Pour la 4ème et dernière voie (verte), l’attente est plus longue et la chaleur devient quasi insoutenable. Dans cette dernière voie en dièdre, Romane chute dans le haut tandis que Maya zippe au début de la voie. Premières grosses larmes à 14h30 lorsque sonne la fin de la diff. 
Maya termine 41ème en difficulté et Romane 48ème.

U12 garçons

Boris était notre seul représentant chez les U12 garçons, et on sait que le jeune homme a un sacré potentiel ! Cette compétition aura été riche en émotions, avec pas mal de frustration.

Boris tope les deux premières voies sans difficulté, et tombe au premier tiers de la voie 3, qui est la plus dure.
Il monte sans hésitation les 3/4 de la voie 4 quand il est soudainement arrêté par les juges, qui l’informent qu’il a dépassé les 6 minutes autorisées par voie, ce qui paraît plutôt surprenant vu son rythme et le profil de la voie. Après vérification sur le streaming du club de Thionville, il apparaît que Boris a grimpé seulement 2mn30 avant d’être arrêté par les juges ! La réclamation sera malheureusement rejetée du fait qu’il n’y a pas de vidéo officielle. 
Gros coup dur pour Boris qui perd ainsi 15 places au classement de la difficulté (38ème) et pleure pour le reste de l’après-midi.

C’est assez énorme de confondre 2mn30 et 6mn, mais sans jeter la pierre aux juges bénévoles cela pose une nouvelle fois la question de la mobilisation et de la formation des juges. Pour rappel il y a quelques mois, Léane se blessait en finale à Chamonix suite à une erreur d’arbitrage. Cette fois c’est un enfant et sa famille qui a traversé la France pour cette compétition qui se retrouve durement pénalisé.
On connaît la difficulté de recruter des juges lors d’une compétition, et c’est certain que faire appel à des juges non ou peu formés augmente les risques d’erreurs, tout comme le fait de rester plusieurs heures d’affilée à juger. Mais le modèle fédéral qui impose des formations payantes pour juger bénévolement et exige que les juges soient licenciés ne facilite pas les choses.

Au-delà de ça, les enfants ont aussi subi une certaine pression pour partir dans leurs voies sans attendre la fin de leurs vingt minutes de repos règlementaire et cela de façon pas toujours très bienveillante.  Boris est ainsi parti en larmes dans sa voie 3, après s’être fait déstabilisé par le juge. Là encore, on comprend les impératifs d’organisation pour le bon déroulement de la compétition, mais le règlement est à respecter dans les deux sens, et surtout, il y a des façons de le faire, particulièrement avec des enfants qui participent parfois à leur première compétition nationale.

Dimanche

U12 garçons

Le dimanche matin démarre mieux pour Boris qui tope les 9 blocs proposés en 15 essais. Ils sont 7 garçons à valider tous les blocs, ce qui fait penser que les ouvertures étaient peut-être un peu trop faciles pour un championnat de France. Avec 5 essais de plus que le premier, Boris se classe 6ème dans cette discipline.

L’après-midi du dimanche la vitesse se déroule sans trop de surprise. Boris améliore son propre record en signant un run de 7.733 secondes mais  beaucoup de garçons descendent bien au-dessous de ce temps et il termine 34ème en vitesse.

U12 filles

Le deuxième jour après un réveil encore plus matinal, direction la vitesse et le bloc. Pointage à 7h45 pour les filles qui commencent par la vitesse à 8h dans une nouvelle salle spacieuse et lumineuse.
Le niveau est encore très relevé, la championne passant sous la barre des 5 secondes !
On sait que ce n’est  clairement pas la discipline où nos jeunes excellent malgré les efforts à l’entraînement…
Après un essai de repérage, les filles enchaînent la voie B et la voie A à deux reprises chacune.
Romane termine 38ème, et Maya, dont le genou se fait de nouveau douloureux 54ème.  Sans véritable mur de vitesse à la maison, pas évident de tirer son épingle du jeu !

Place ensuite à l’épreuve de bloc, où les filles U12 et U14 grimpent en même temps. Il y a beaucoup de monde sur les tapis et par conséquent pas mal d’attente entre les 9 blocs répartis sur trois endroits de cette immense salle. Il faut savoir gérer sa compétition, et en l’absence d’un coach sur place (tous nos pros étant réquisitionnés sur le stage grandes voies des adultes) et malgré le dévouement de leurs parents, les filles se retrouvent plongées dans le grand bain sans beaucoup d’expérience. Les ouvertures étaient variées et très techniques, et le niveau avait été durci après le passage des garçons car jugé un peu trop facile. 

Maya tope d’entrée le bloc 3, puis se dirige à l’opposé de la salle où il y avait moins d’attente. Elle essaiera deux fois le bloc 6 puis le bloc 2 sans succès pour se diriger vers le bloc 1 qu’elle tope au 1er au essai. Sur le bloc 7 elle valide la zone au 1er essai mais le temps défile vite et il reste encore 4 blocs à essayer. Elle se dirige sur le bloc 8 où seules 9 filles sur 59 ont fait le top, elle trouve la technique au 1er essai mais se jetant trop fort ne tient pas la zone qu’elle valide au 2ème essai. Sur le bloc 5, il lui faudra 3 essais pour trouver la zone. Il ne reste plus que 30 minutes avant la fin elle ira tenter 2 essais sur le bloc 6 en vain et finira sur le bloc 4 où 5 essais n’auront pas suffi à trouver la solution pour atteindre la zone et où seulement les 4 meilleures auront fait le top en plusieurs essais.
C’est les joues pleines de larmes de déception que l’on retrouve Maya à la fin des blocs mais avec 2 tops et 3 zones au compteur elle se classe 34ème ce qui est un bon résultat.

Romane bénéficie de l’aide de Boris pour la lecture avant de partir dans les blocs. C’est toujours appréciable de ne pas se retrouver toute seule sur une telle compétition !
Elle flashe elle aussi les blocs 1 et 3, puis parvient à atteindre 2 zones dans les blocs plus durs. Elle essaye de nombreux blocs malgré beaucoup d’attente. Grosse déception quand elle croit avoir atteint une zone en tenant plus de 5 secondes la prise, mais la zone lui sera refusée car pas valorisée, c’est le règlement : la prise doit être utilisée pour être validée. Elle ne se laisse pas décourager et essaie différents blocs jusqu’au bout du temps imparti et termine 38ème.

Classement général

47ème place pour Maya derrière Romane 44ème. Une belle première expérience pour nos deux jeunes grimpeuses, remontées à bloc pour la saison prochaine !    

Boris termine 28ème. Un résultat un peu dur à avaler sachant que sans l’erreur d’arbitrage en diff il aurait intégré le top 15…

Voici tous les résultats de ce championnat de France U12 U14 2025.

Un grand merci au Comité Territorial FFME 06 qui a permis aux deux clubs USC et ESVL d’utiliser gracieusement leur minibus pour se rendre à Thionville, ainsi qu’à Marianne, la monitrice de l’ESVL, pour ses conseils.

Stage adultes dans les gorges de la Jonte : résumé !

Cette année nous voulions organiser le stage adultes dans le Val d’Aoste mais les difficultés liées à la législation nous ont fait reculer. Nous avons donc décidé de revenir sur les lieux du stage de 2018 : les gorges de la Jonte, en Lozère.

Jour 1

Certains ont décidé de partir le mercredi pour être plus tranquilles et profiter du jeudi à fond. D’autres n’avaient pas cette possibilité et devaient partir le jeudi matin. Avec Delph, on a pu couper la poire en deux et dormir vers Montpellier pour arriver vers 9h30 au camping situé à la confluence de la Jonte et du Tarn dans le mignon petit village du Rozier, à deux pas des falaises convoitées.

Arrivés sur notre lieu d’hébergement, le camping des Peupliers, nous sommes accueillis par Jean, Michèle, Saliha, Sabine, Thibaud, Isa, Djé et un bon café. Les autres arrivés la veille sont déjà sur les parois. Le petit groupe s’organise pour vider le Kangoo rempli à ras bord et installer le campement. Ça va un peu plus vite qu’avec les jeunes ! On profite d’un peu de temps disponible en attendant les derniers pour réviser les manips sous les explications pédagogiques de Djé.

Djé à la manoeuvre

Finalement, Yannick et Gwendal, le troisième pro engagé par le club pour l’occasion, arrivent quelques minutes avant la dernière voiture : Jean-Luc, Sandrine, Epo et Roxane. Le temps qu’ils s’installent, de distribuer le matériel et d’organiser nos cordées et nous voilà partis ! Il est 14h.

Notre principale ennemie durant le stage sera la chaleur. En effet, un mini épisode caniculaire nous a attendu pour démarrer avec des températures autour de 30°C prévues ! Au moins pas de pluie à l’horizon. Notre but est donc d’éviter un maximum le soleil. Gwendal choisit de remonter un peu le Tarn pour gravir le roc Aiguille, une dent d’une centaine de mètres de haut qui propose quelques voies faciles en face nord, notamment Youna sur laquelle il jette son dévolu. Il part avec Epo, Roxane, Thib, Sandrine et JL. Avec Yannick, on prend en charge le reste du groupe pour aller chercher les deux voies les plus faciles de la Jonte pour commencer en douceur : La petite arête et Zébulon.

Sandrine dans la dernière longueur d’Iseki

Entre temps, je prends des nouvelles des grimpeurs sur la paroi. Cécile, Alexis et Phil sont partis grimper l’Arête ouest sur la roche décollée, dans laquelle Philippe avait une revanche à prendre et prennent un peu de repos avant d’attaquer Crise éléphantine. Le reste du groupe a terminé La canicule t’emballe et se dirige vers Pégase après être descendus en rappel.

Camille, Florian, Julien et Xavier au R2 de la Canicule t’emballe

Dans notre groupe, la marche d’approche nous semble raide et longue. Trop longue. Je me rends compte bien trop tard que l’on a manqué l’intersection et qu’on est quasiment au sommet de nos voies ! Je pars en exploration chercher un chemin direct qui descend dans un goulet mais c’est trop raide. Pas le choix, il faut faire demi-tour… C’est donc avec pas mal de retard qu’on parvient enfin au pied des voies pour se faire accueillir par une foule incalculable ! Il faut changer de plan. Tout ça commence fort bien…
Après une rapide réflexion et prise d’info auprès des autres groupes, on décide d’aller s’essayer dans La canicule t’emballe, qui présente les avantages certains de n’être qu’à quelques mètres de là et à l’ombre. Avec un 5c+ de 50m en première longueur (en doublant L1+L2), la chauffe va être rude pour certains ! Qu’à cela ne tienne, il est 16h lorsque je commence enfin à grimper, Delph et Isa en seconds. La L1+L2 est superbe et ne présage que du bon. La L3 est une traversée facile mais qui a de quoi effrayer un peu. Delph et Isa s’en sortent bien.

Delph dans la fin de la traversée de L3 de la Canicule t’emballe

Derrière Djé est parti en tête, Michèle et Jean en seconds. Malheureusement, au premier relais, Michèle ne se sent pas bien et choisit prudemment une retraite pour l’ensemble de la cordée. Décidément, ce n’est pas une bonne première journée ! Pendant ce temps, j’enchaîne la L3, un 5c qui termine par un passage souterrain qui aboutit dans une petite grotte avant de finir par un court dièdre et atteindre le plateau sommital. Il est 18h20.

Delph et Isa au sommet

De là, j’observe Yannick dans la traversée, puis Sabine, puis Saliha. Saliha a pas mal d’hésitations, ne trouve pas ses appuis, mais finit par passer. C’était un peu long et Delph et Isa ont choisi de faire la marche retour seules. Moi, j’attends la dernière cordée qui, par souci de gain de temps, emprunte la sortie directe au lieu de passer par la grotte. Il est quasiment 20h lorsque Sabine se rétablit au sommet. Reste à faire la marche de retour un peu longue, d’autant plus que Sabine prend le temps de discuter avec les randonneurs qu’elle croise et c’est à 21h passées que nous arrivons au camping, acclamés par le groupe qui nous attendait avec impatience pour attaquer les pâtes à la bolognaise !

Sabine dans la dernière longueur

Pendant le repas, chacun y va de ses anecdotes, raconte sa journée, et on apprend que Phil a perdu ses clés de voiture… Heureusement qu’il avait un double ! Avant de se coucher, on décide d’un départ très tôt pour éviter la foule et la chaleur.

Jour 2

Les réveils sonnent vers 6h30 et chacun sort de sa tente plus ou moins en forme. Les cafés chauffent, les tartines s’engloutissent et les voitures se chargent pour être prêts à 7h.
Une partie du groupe part dans le Révérend  avec Gwendal. Au pied de la falaise à 8h, c’est Sandrine qui ouvre le bal en cordée avec Xav et Djé, suivie d’Epo avec Gwendal et enfin Matthieu et JL.
Gautier a choisi de retourner affronter le 6a+ de La diagonale des gogols avec Roxane. Ils sont suivis par Camille et Ju.
Yannick part avec Phil, Thibaud et Flo pour grimper Les femmes et les grimpeurs d’abord et essayer de retrouver les clés perdues la veille dans le même coin tandis que je reste avec le groupe de la veille pour retenter La petite arête et Zébulon, accompagné cette fois par Alexis et Cécile.

Sandrine à l’attaque du Révérend

Malgré notre départ matinal, nous ne sommes pas les premiers dans Zébulon et deux cordées nous précèdent. Il va falloir attendre un peu avec Saliha et Sabine. Cécile se prépare pour La petite arête pour partir avec Delph et Isa mais se trompe d’une ligne et part dans la variante de départ. Elle en est quitte pour faire un relais au milieu de la L1. Alexis prend la bonne voie et s’arrête au milieu pour aider la première cordée à passer le pas de A0 en installant des pédales. Finalement, dans Zébulon, Saliha attaque la L1. Elle galère un peu dans l’itinéraire et passe par des sections difficiles en suivant la ligne de points au lieu de zigzaguer en suivant la ligne de faiblesse. C’est long mais ça finit par passer avec l’aide d’Alexis qui finit par atteindre enfin son relais pour assurer Jean et Michèle. On choisit de laisser reposer Saliha pour la suite et Sabine prend le relais. Un peu plus à l’aise, elle s’en sort très bien dans les deux longueurs suivantes avant de laisser de nouveau la place à Saliha.
Dans La petite arête, Isa a pris également la tête, de même que Michèle puis Jean. Tout le monde pratique les manips, sauf Delph qui préfère se la couler douce !

Jean dans la petite arête

Une fois tous au sommet, compliqué de descendre en rappel dans les voies vu le monde derrière nous alors on choisit l’option retour à pied (encore !) Le temps d’installer la main courante et le mini rappel pour descendre du petit sommet et nous voilà sur le chemin. Le groupe est rassasié, hormis Cécile et Alexis pour qui je propose qu’on atteigne le sommet de l’observatoire par 2 grandes voies : La canicule t’emballe extension puis Libre Max. Alexis prend la tête dans la première puis me laisse devant dans la deuxième. Ces deux voies sont nettement moins parcourues que le reste et Libre Max est récente et encore bien croustillante… Et la chaleur intense ! Mais le point de vue en haut vaut les efforts et la marche retour, bien que longue, nous permet de passer le fameux Pas du loup et devant les deux vases.

Sylvain devant le vase de Sèvre

Dans Les femmes et les grimpeurs d’abord, Flo se prend un énorme vol qui a failli lui coûter une cheville mais le bonhomme est solide et ça ne l’empêche pas de continuer l’après-midi dans Les dessous de l’histoire. Phil cherche désespérément ses clés une bonne partie de la journée en parlant à tous les grimpeurs qu’il rencontre jusqu’à ce que l’un d’entre eux lui dise qu’il y a un mot au camping municipal : elles sont à l’accueil ! Ouf !
Ca prend pas mal de temps dans La diagonale des gogols mais ça finit par sortir, tirer des rappels et s’encanailler dans la même voie que les cordées précédentes, mais sans Julien et Roxane qui préfèrent aller se reposer au camping.

Julien dans la diagonale des gogols

Du côté de l’équipe Révérend, la stratégie a été de faire un retour au camping pour repartir vers 15h dans Feu Forêt au sommet de laquelle ils se rétablissent vers 18h30. Visiblement non rassasiés et grâce à l’aide de Gwendal et de quelques pédales, ils iront même au sommet du mythique Vase de Sèvres  avant de rentrer par la via ferrata qui permet de redescendre aux voitures.

Djé grimpe le vase de Sèvre

Au camping, après siestes, baignades dans le Jonte ou le Tarn, ça s’affaire en cuisine où Jean-Luc a laissé des instructions très précises pour son fameux et incontournable colombo et même si des libertés ont été prises, le repas fut comme d’habitude un bon régal.

Jour 3

Le réveil est moins matinal pour la plupart du groupe. Déjà la fatigue se fait sentir et les choix stratégiques nous permettent d’éviter le réveil à 6h, mais pas nécessairement la foule.

Yannick retourne dans La Canicule t’emballe avec Thibaud et Jean-Luc pendant qu’Alexis s’occupe de Roxane et Epo, qui m’annoncera plus tard tout fièrement qu’elle a fait le 5c en tête ! Bravo !
Gwendal a choisi Les dessous de l’histoire avec Sandrine, Cécile, JL, Xav, Djé et Matthieu mais la queue au pied de la voie leur fait changer les plans : ce sera Plaisir de Cocagne, un choix qu’ils ne regretteront pas.
De mon côté on prend l’option roc Aiguille avec pas mal de monde :
Camille guide Isa et Delph dans Youna et Phil s’occupe de Michèle et Jean juste derrière. Avec Flo, Gautier, Sabine et Saliha on part dans Iseki.

Saliha au départ de Iseki

Encore une fois, nous ne sommes pas les premiers et il faudra attendre longtemps avant de pouvoir partir dans Iseki, juste à côté.
Flo ouvre finalement la voie (sans la première longueur en 5c) et m’assure pendant que je grimpe au rythme de Saliha en tête derrière moi, Gautier gérant à l’arrière. Merci les gars pour votre patience !
Au moins, Saliha et Sabine peuvent grimper en tête, prendre leur temps et pratiquer les manips une fois de plus. La voie est belle et très facile, et atteint un petit sommet duquel on redescend par un rappel facile : top pour la découverte !
L’ascension nous prend pas mal de temps et la descente et raide mais Camille et Gautier décident de refaire un tour et moi de rester avec eux : on fera Youna en doublant L1 et L2 puis L3 et L4. Mode rapide activé pendant que Phil nous raconte au talkie les plaisirs de la fraîcheur du Tarn…

Delph et Isa dans la traversée finale de Youna

Après La canicule t’emballe, le groupe de Yannick se rend au pied de Pégase pour l’ascension de l’après-midi, petit sommet sous les barres principales offrant une vue panoramique sur le cirque, pendant que ceux qui avaient gravi Plaisir de Cocagne rentrent tous au camping, visiblement bien fatigués hormis Cécile qui profite d’un moment privilégié avec Gwendal pour aller enchainer Les dessous de l’histoire.

Cécile dans les dessous de l’histoire

Le soir, c’est resto à 21h. Delph a géré la réservation et les plats et c’est avec un peu d’avance que nous arrivons au café Capluc. La serveuse nous propose de descendre à la rivière et de nous y servir un apéro le temps de finir le premier service et d’observer un castor. Nous sommes ensuite répartis sur 3 tables et même si les plats sont bons, le grand air ça creuse et nous sommes quelques-uns à nous dire qu’on en aurait bien mangé un deuxième !

Le groupe au complet

Jour 4

Dernier matin, et réveil de nouveau à l’aurore. Nous devons avoir plié le camp pour 14h au plus tard. Michèle et Jean ont eu leur dose, de même que Sabine et Thibaud qui repartent dans la matinée avec leur camping car et une partie du matériel pour alléger un peu le Kangoo au retour.

Yannick part sur le Roc aiguille avec Ju, Matthieu et Xav et parcourt Youna en bonne partie en corde tendue, avec départ dans le 5c de Iseki.
Camille et Cécile font une cordée féminine dans le Révérend, suivie par Phil et Gautier.
Jean-Luc part avec Flo et Roxane dans Zébulon, suivis par Alexis, Epo et Gwendal.

Epo dans la dernière longueur de Zébulon

Et enfin, je termine mon séjour par une voie où enfin, il n’y aura pas besoin d’attendre au départ : Pégase. Djé ouvre le passage pour Saliha et moi et Sandrine s’occupe de Delph et Isa. Quel plaisir de grimper à un rythme normal dans une jolie voie ! Nous prenons même le temps de descendre en deux rappels pour pratiquer un peu le fractionnement. Au parking, nous croisons Thibaud et Sabine qui prennent la route des gorges pour un retour tranquille.

Isa dans le premier rappel de Pégase

Au camping, nous précédons de quelques minutes le groupe qui était au roc aiguille, les autres débarquant un peu plus tard mais tous largement dans les temps et à l’heure pour partager un dernier repas avant de plier le camp, de prendre la route et les inévitables bouchons.

Conclusion

En 2018, nous venions dans la Jonte pour mon premier stage adultes pour le compte du club. 7 ans plus tard, c’est avec un immense plaisir que je suis revenu en ces lieux majestueux, peuplés de vautours et grimpeurs de tous horizons. Certains étaient déjà là en 2018, des piliers du club comme Phil, Jean-Luc, Djé, Alexis, Cécile, Camille et Gautier. D’autres ont pris le train en route et mis beaucoup d’énergie à améliorer leurs compétences en grandes voies à travers les cycles proposés depuis 3 saisons comme Sandrine, Matthieu, Roxane, Julien et Xavier. Tous les autres ont suivi les quelques cours au gymnase et ont participé à la sortie au rocher St Barthélémy, permettant d’en dégrossir la plupart.

Matthieu dans le dernier rappel du Révérend

Cette stratégie de formation nous donne la capacité d’effectuer en toute sérénité des séjours de grande ampleur avec pas moins de 21 participants pour 3 encadrants, où tout le monde peut se faire plaisir à son niveau et continuer son apprentissage. Un grand merci aux plus aguerris qui ont donné de leur temps et de leur patience pour permettre à ceux qui en avaient besoin de pratiquer. C’est un bel état d’esprit qu’il faut continuer à cultiver.
Un grand merci également à Gwendal qui a su s’adapter et s’intégrer au groupe tout en proposant un encadrement de qualité.

Je termine ce texte avec une petite pensée pour Jean I. qui devait venir mais qu’une blessure a retenu, Brice, Laura et Eric qui avaient d’autres obligations ! L’année prochaine, plus d’excuses !