Archives de catégorie : Sortie falaise adultes

Sortie parents/enfants à Sormiou

Ce dimanche 14 avril était le dernier jour d’ouverture de la route permettant un accès facile et rapide à la calanque de Sormiou avant la fermeture estivale et nous comptions bien en profiter pleinement.

Au vu de l’éloignement géographique de nos projets du jour, nous avions changé nos habitudes, le rendez vous à Sauvaigo était fixé à 7h30 ou directement sur place pour 10h. 
Il est 9h50 lorsque nous passons le petit col et surprise, l’horizon se dégage, la calanque se dévoile avec son bras de mer nous offrant toutes les nuances de bleu possibles. 
Au parking personne ne manque à l’appel et après la distribution du matériel sous un soleil ardant, nous prenons la direction du col de l’uï d’aï. Une bonne suée et 25 minutes plus tard nous rejoignons celui-ci, point de départ du  » tour du bec ». Un coin d’ombre permet de nous préparer tranquillement et après un briefing sur la corde tendue, nous voilà partis pour la grande aventure. En ce début de parcours une main courante installée par les locaux facilite notre progression et malgré la lenteur qu’un groupe conséquent impose nous arrivons sans difficulté sur une « terrasse » surplombant la mer d’une dizaine de mètres, un lieu privilégié pour un petit pique-nique.
 
 
N’ayant pas pris le temps de trouver un casse croute, Isa me sauve en m’offrant un de ses deux sandwichs. Merci beaucoup ! Le soleil cogne mais une petite brise marine nous préserve d’une insolation certaine. Postprandial, le niveau technique monte d’un cran, il va falloir réellement faire de d’escalade ! Au programme une traversée en 5 d’une quinzaine de mètres suivie d’un petit rappel, le tout avec un peu d’ambiance. Dona se poste à l’assurage, Esteban se place au niveau du rappel pendant que je reste au niveau du crux afin de faciliter le passage de chacun. L’ensemble du groupe passe, c’est long mais sans encombre nous parvenons tous au pied du rappel où nous retrouvons l’ombre que l’on ne quittera plus.
 
 
En voyant l’heure tourner, Seb et Isa, à qui j’avais promis un retour autour de 15h, s’inquiètent pour Timeo qu’ils devaient récupérer après son entrainement sur Marseille. Il faut se rendre à l’évidence, le parcours est encore long, nous ne serons pas à l’heure. Je vous présente mes mille excuses. La suite du tour nous offre une tyrolienne quelques mètres au dessus de l’eau, séance photo assurée. Esteban et moi-même, à l’aide d’un mouflage ( qui permet de démultiplier la force ) installons celle-ci où d’ailleurs, à l’aide de son regard aiguisé, il s’aperçoit avant moi que je vais tirer sur la mauvaise corde. Mais quelle insolence ! Quelques réglages plus tard tout fonctionne à merveille et les enfants ainsi que les parents s’amusent un court instant sur cet atelier ludique.
 
 
Après cela nous nous dirigeons vers la grotte du Capélan dans laquelle un nouvel atelier nous attend. Ici l’idée est d’effectuer une traversée, de clipper les dégaines les une après les autres afin de se déporter pour pouvoir descendre sans finir les pieds dans l’eau. L’exercice est difficile mais l’ensemble des protagonistes s’en sort remarquablement, pas toujours avec les mêmes qualités, les uns utilisent la technique, certains la force pendant que d’autres s’affranchissent des difficultés simplement par leur débrouillardise. Nico, qui passe le dernier, doit s’occuper du deséquipement et c’est avec brio qu’il récupère toutes les dégaines.
 
Au sortir de la grotte on m’annonce qu’il est 17h40, je n’en reviens pas, à l’intérieur de cette dernière le temps semble s’être considérablement accéléré… Nous nous réencordons pour un nouveau passage en corde tendue puis arrivons au sommet de l’ultime rappel. Passé celui nous voilà au pied du dernier obstacle, une dalle à remonter. Celle ci n’est pas difficile mais tout « dévissage » est interdit sous peine de finir dans l’eau 50 mètres plus bas. Nous ne sommes plus à dix minutes près, je décide d’assurer tout ce beau monde par le haut.
 
 
Nous voici enfin réunis à la fin des difficultés ! De là, nous voyons le sentier qui rejoint la plage où nos voitures sont stationnées, certes quelques un s’égareront légèrement sur la marche retour mais plus rien ne nous empêchera de retrouver nos quartiers. Nous prenons un instant pour manger le gâteau amené par Aude puis revenons donc au parking.
Bravo à tous pour cette très longue journée où nous avons utilisé un bon nombre de moyens de progressions différents. Vous avez fait connaissance avec ce qu’on appelle le « terrain varié » où encordement et désencordement sont légions, où « adaptation » est un maître mot. Vous vous en êtes tous très bien sortis sans parler d’Esteban qui a été brillant ! Bravo et merci. Encore désolé pour les nombreux moments d’attentes, je savais que cela prendrait du temps mais jamais je n’aurais imaginé finir si tard. En espérant que cette sortie accompagne longtemps vos souvenirs car comme l’a souligné Sarah, nous avons pleinement vécu notre journée !
À très bientôt.

Première expérience trad au rocher de Bayonne !

Hier, en vue de la préparation du stage en Corse, nous avons organisé une sortie adultes au Rocher de Bayonne, site d’escalade de terrain d’aventure. Ils ont été nombreux à répondre présents avec une vingtaine de participants ! Objectif, grimper en tête pour un maximum d’entre eux afin de se familiariser avec la pose de coinceurs.

Après le trajet jusqu’à l’Esterel, nous nous retrouvons au parking, à l’exception de Julien qui est déjà sur place et nous attend patiemment. Bien que nous soyons venus avec Cécile il y a moins de 2 mois, nous parvenons à nous perdre sur le chemin en nous trompant carrément de falaise. Après une perte de temps minime et quelques suées, nous voilà donc au pied du secteur recherché. ll fait chaud et nous décidons avec sagesse d’aller nous mettre tout de suite en face nord, là où le soleil ne nous atteindra pas.

Le temps de repérer un peu les lignes (c’est moins évident quand il n’y a pas les amarrages pour nous les indiquer), et les cordées se préparent. Ils sont peu nombreux à se sentir capables de grimper directement en tête, alors il faudra un peu de patience aux autres avant de voir les moulinettes installées.

Stéphane se lance avec Philippe dans la plus à gauche, un 4c se nommant l’espadon. Tranquille pour se mettre à l’aise.
Régis se trouve également une voie facile dans le fond d’une grotte, assuré par David : le parfum de Chimère. Après quelques prises cassées il atteint le relais.
Matthieu se lance dans un peu plus dur avec Alegria, un magnifique 5b qu’il ne parviendra pas à sortir. Julien prendra sa suite avec succès.
Camille s’attaque également à un 5b assurée par François : Gaffe à l’écaille, qu’elle surprotège un tantinet !
Djé, avec Cécile et Alexis, galère un peu dans le début de Préambule et finit pas passer un peu à droite pour protéger sereinement.
Quant à moi, je pars un peu à l’aveugle dans ce qui s’avère être un 5b un peu galère et pas très sain : Pourquoi le phoque se marre. Le relais étant commun avec Crack Boum Hue,  ligne assez majeure, les suivants iront plutôt dans cette dernière.
Puis Stéphane grimpe un peu plus à droite du secteur dans la très jolie Galop d’essai, alors que je me lance dans le dièdre majeur en 6a de Amor Fati.  Camille enchaînera le 5c de Sale vent pour les pierres avec brio.

Une bonne partie des voies étant installées, c’est au tour de ceux qui ne souhaitent pas encore grimper en tête de s’y atteler, avec Sébastien et Iris, Jean et Michelle, Brice et Laura, Eric et Roxane. Certains partent avec une deuxième corde et s’entraînent à poser les protections mais malgrès nos plus de 70 pièces, on se retrouve vite à courrir après les friends de la bonne taille ! « Ils sont où les rouges ? » « Quelqu’un a les gros ? »

La journée se déroule sans accroc, malgré quelques pièces bloquées qu’il a fallu que j’aille déloger et une pierre tombée sur le bras de Michelle qui nous aura valu une belle frayeur. En fin de journée, Matthieu s’amuse à tester des chutes sur coinceurs, Julien envisage de grimper Arrivar i moldre, un 6a+ pas si dur mais aux protections pas évidentes et au caillou moyen avant de se rétracter et il est temps de ranger le matériel. Et il y en a du matériel !! Seul un petit mousqueton aura disparu, qu’on retrouvera peut-être quelque part…

Voilà, une journée très intéressante mais bien trop courte puisqu’on aura pas eu le temps de revoir les manips que je voulais. Ce sera pour une prochaine fois !

Sortie GV au Cap Canaille : la dernière et la plus dure !!!

Hier, nous étions au Cap Canaille, entre la Ciotat et Cassis, pour la cinquième et dernière sortie de l’année pour les participants du cycle grandes voies. Le Cap Canaille, c’est la plus haute falaise maritime de France, excusez du peu !

Depuis un bon moment, Camille me demandait s’il était possible d’aller faire Bienvenue chez Damoclès, une voie un poil dure pour son niveau et celui de son partenaire de cordée Gautier. Mais dans ce secteur de la falaise, les voies sont assez dures en moyenne, souvent soutenues dans le 5c/6a, il fallait donc un peu d’entraînement. Mais il faut bien franchir les étapes alors après la dernière sortie, j’avais sondé un peu, hésité, puis je m’étais dit qu’il fallait bien mettre mes grimpeurs au pied du mur ! Certains ont un peu pali quand ils ont vu la liste des voies que je leur proposais mais à force de discussion et de persuasion, tout le monde est parti déterminé ! Petit coup de bol, Yannick, qui devait faire une sortie avec le groupe compet qui a été annulée pour cause d’entraînement départemental à Valence, a eu l’occasion de se joindre à nous, et ça a bien facilité les choses !

Le rendez-vous à 7h30 à Cagnes pique un peu pour un dimanche mais il faut ce qu’il faut alors en voiture Simone. Ils étaient 13 inscrits mais Djé n’étant pas bien, il a préféré rester au lit. Deux heures et deux flashs plus tard, nous voilà au parking du secteur, pris d’assaut par des groupes de randonneurs. On distribue le matos, on fignole l’organisation des cordées lorsque Brice se rend compte qu’il a oublié son baudrier ! Fatalité, pour une fois, je n’en ai pas pris en rab… On ne peut rien y faire, il ira se promener en nous attendant.

Le reste du groupe attaque la marche d’approche jusqu’aux rappels du 14 juillet. A 14, ça prend toujours un peu de temps alors on s’organise au mieux sur 2 lignes, moi restant en haut, Yannick sur la vire intermédiaire, et au bout d’un certain temps, tout le monde est au pied de sa voie.

Cécile et Alexis partent dans « le pendule », une voie peu parcourue en 6c max. Le gros des troupes est dans la classique et plus facile du secteur « 2 vauriens 3 canailles » en 6a+ max : Xav et Sandrine sont devant avec Yannick, suivis de François, Matthieu et Laura. Pour ma part, je suis encore avec Camille et Gautier dans « Bienvenue chez Damoclès » en 6c max, avec Ju et JP qui nous talonnent.

Côté Alexis et Cécile, les deux premières longueurs ne sont pas les plus majeures du secteur. La deuxième en 6c, particulièrement, n’est pas très saine et Alexis devra tirer aux dégaines pour s’en sortir. Heureusement, la suite est carrément majeure et malgré des difficultés à  s’arrêter aux bons relais, ils seront les premiers à sortir, sans grande surprise.

Au centre, c’est Xav qui prend les devants mais au bout de 2 longueurs en tête, il s’effondre d’un mal de tête atroce ! Lui d’habitude si jovial restera mutique tout au long de la voie. Heureusement, Sandrine a su mobiliser tout son savoir-faire et a pris la tête de la cordée sur toutes les longueurs suivantes. Elle enchaînera sa première voie dans le 6, à savoir un 6a+ (pas facile, parce qu’il n’y avait apparemment pas de « pieds à hauteur d’homme », quoi que cela veuille dire…) et à vue s’il vous plaît. Autant dire qu’il y a encore un peu de marge !
Derrière, c’est Laura qui fait les 3 premières longueurs en tête avant de céder la place à Matthieu. François et ses tendinites resteront tranquillement en second.

Nous, on perd un peu de temps au départ avec une cordée devant nous qui ne nous gênera plus beaucoup une fois quitté le sol. Camille grimpe devant sur toutes les premières longueurs jusqu’au passage clé en 6c où, par sécurité, je déroge à la règle en passant devant. Gautier terminera la voie avec les deux dernières longueurs. Derrière nous, Ju et JP grimpent tout en réversible sans grande difficulté, d’autant plus qu’on est là pour leur donner un peu les méthodes quand il faut. Nous sortons un peu après Cécile et Alexis et allons les retrouver avec Brice au sommet de « 2 vauriens » en attendant que les dernières cordées atteignent le sommet. Ils ont acquis l’autonomie, reste à travailler l’efficacité !

Finalement, on voit Yannick arriver au dernier relais, Sandrine lui ayant laissé le final en tête, puis tout le monde les uns à la suite des autres. C’était long mais ils ont le sourire (à part Xav qui est au bout de sa vie). Chacun a géré les difficultés, parfois avec un peu d’aide de la part des pros mais une belle étape a été franchie ! Félicitations à tous et rendez-vous en Corse en Mai pour la suite des aventures !

Sortie parents enfants du 14 avril

Chers parents et enfants du cours parents/enfants,

Nous vous proposons une sortie pour les parents et les enfants le dimanche 14 avril à la calanque de sormiou.

En début de journée,  nous ferrons le tour du bec de sormiou, puis, si nous avons le temps, nous ferons de l’escalade normalement.

Pour vous inscrire, veuillez remplir le formulaire ci dessous.

Bien à vous

 

Voir la liste des inscrits

Prochaine sortie adultes le dimanche 14 avril : terrain d’av au programme

La prochaine sortie adultes sera d’un genre nouveau ! En effet, elle se passera au rocher de Bayonne dans le Blavet et sera une sortie dédiée au terrain d’aventure.

Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est le TA, c’est de l’escalade où les voies ne sont pas équipées. Il s’agit donc de poser ses propres protections sous forme de coinceurs divers et variés. Au rocher de Bayonne, seuls les relais sont équipés.

J’invite tous ceux qui sont inscrits au stage en Corse à participer à la sortie qui devrait être très enrichissante. Bien sûr, tout le monde est bienvenu. Pour ceux qui ne sont pas intéressés ou effrayés par le TA, il sera toujours possible de grimper en moulinette.

Vous trouverez ici le topo.

Comme d’habitude, merci de remplir le formulaire pour vous inscrire.

 

Le Parking :

Cycle grande voie, 4ème sortie sous l’oeil des vautours

Ce week-end avait donc lieu la 4ème et avant-dernière sortie pour  les adultes inscrits au cycle grandes voies. Destination choisie : le Verdon. Cette fois, nous n’étions pas directement dans les gorges (l’an dernier nous étions aux dalles grises) mais au petit secteur de Félines, proche de Moustiers-Sainte-Marie.

Après sondage auprès du groupe, nous décidons de partir à la journée. Ce sera un réveil matinal et un rendez-vous à 7h30 au parking de la Vilette. Encore tous un peu endormis, on se retrouve sur les lieux du rendez-vous et après dispatch dans les 3 voitures, nous sommes prêts à décoller lorsque Julien demande : « il ne manque pas Matthieu ? » Effectivement, ce dernier nous attendait à Sauvaigo… Les deux premières voitures prennent la route et je précise bien aux conducteurs de passer par Draguignan. Matthieu arrive quelques minutes plus tard et c’est parti pour 2h de conduite.

Quelques km avant d’arriver, je reçois un appel de Laura qui s’inquiète du trajet qu’ils ont pris. Ils sont bien sortis à Draguignan puis ont suivi La Palud, prenant partiellement les infos du topo… Petit détour panoramique qui leur coutera une bonne demi-heure de retard.
Le reste du groupe arrive au parking et on réorganise les cordées en fonction des événements. OK, ça marche plutôt bien. Après gestion du matos, ils attaquent la marche d’approche pendant que j’attends les explorateurs… Ils arrivent, un peu penauds et se mettent au défi d’une efficacité que je ne soupçonnais pas : ils sont prêts rapidement et à l’assaut de la marche d’approche particulièrement raide en quelques minutes !

Tout rentre à peu près dans l’ordre. François et Jean-Luc ont commencé « l’arête de la patte de chèvre », la voie la plus facile en 5 longueurs et Xavier et Laura se préparent pour les suivre pour leur première grande voie à 2 et en autonomie.
Je rejoins Alexis, Matthieu et Djé qui commencent « le don de l’aigle » tandis que Camille a déjà bien entamé sa première longueur des « bonnes résolutions », juste à côté. Dernière réorganisation, je prends la place de Julien avec Camille et Gautier, il se retrouve avec JP et Brice derrière nous. On est tout bon !

Matthieu s’est engagé dans sa première longueur en 5c et se fait cueillir à froid par la difficulté. Le Verdon, c’est le Verdon. Dalle, gouttes d’eau, escalade précise sur les pieds, ça s’apprend. Il redescend et c’est Alexis qui prend sa place et qui ne quittera plus le lead de la cordée.

Le premier relais est commun aux deux voies et on est vite serrés. Alexis est coincé sous les cordes, mais Camille repart rapidement dans la L2. Djé parvient à rejoindre le relais, suivi de Matthieu qui est en pleine crise de doute. Comme il a galéré sur la longueur la plus facile, il pense ne pas y arriver dans la suite plus dure et veut redescendre. Un effort de pédagogie plus loin et le voilà reparti, bien encadré par Djé qui le guidera pas à pas lors des principales difficultés.

Lorsque la cordée de Julien arrive au relais, nous sommes repartis. On se suivra à partir de là sans se gêner. Notre voie est superbe et variée, dans une difficulté qui fait forcer les grimpeurs mais chacun gère les crux comme il faut avec plus ou moins d’hésitation à tirer à la dégaine. L’important, c’est de passer. Nous voilà déjà au dernier relais et c’est Gautier qui se lance dans la dernière longueur la plus dure en 6b. Quelques presque chutes et un long moment plus tard, nous voilà sortis, accueillis par les deux cordées en binômes qui ont tracé dans leur voie. Ils ont tous grimpé en réversible (une longueur en tête sur deux) et ça a super bien déroulé ! Bravo.

Un peu plus tard, tout le monde se retrouve au sommet ! Ceux qui n’avaient pas encore eu le temps avalent rapidement leur sandwich et nous voilà repartis sur la marche retour bien raide pour retourner à la voiture.

Bilan du jour, malgré le petit couac sur le trajet, les cordées ont bien fonctionné. Tout le monde s’approche gentiment de l’objectif d’autonomie fixé pour le cycle et je ne suis pas mécontent. Chacun prend confiance en ses capacités apprend à repérer ses limites en terme de difficulté. Prochaine et dernière étape dans 3 semaines au cap Canaille !

Sortie adultes dimanche 24 mars

Bonjour à toutes et à tous,

Le dimanche 24 mars, je vous propose une sortie au secteur « Jardiland », situé à Peillon.

Pour vous inscrire, veuillez remplir le formulaire ci-dessous.

Bien à vous.

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Le parking :

Sortie falaise adultes au Blavet : douceur et camaraderie

Pour ce week-end de la mi- février nous avions décidé d’explorer encore un peu plus le massif de l’Estérel et plus précisément les gorges du Blavet, proche de Roquebrune-sur-Argens, un haut lieu de l’escalade varoise. 

Nous sommes donc dimanche matin, à l’heure au rendez-vous, joyeux à l’idée de pratiquer notre sport favori sur ce caillou d’exception, nommé la rhyolite, qui se forme à partir du refroidissement du magma. Eh oui, jadis, se trouvait ici un volcan aujourd’hui scindé en deux parties, l’une, restée sur le continent et étant donc le massif de l’Esterel que l’on connait aujourd’hui et l’autre étant les calanques de Piana situées en Corse.
 
 
Chargés de nos cordes et dégaines nous marchons tranquillement sur la large piste menant à la face sud, le décor est féerique.
Rapidement nous arrivons au pied des premières voies et décidons de nous échauffer à cheval sur deux secteurs voisins, soit « Jean No » et  » L’écume des jours ».
Aujourd’hui nul besoin de moi pour placer des moulinettes, c’est une sortie d’adultes courageux et autonomes, chaque cordée ayant au moins une personne capable de grimper en tête.
 
 
Saliha et Phillipe commencent par « La Jeannot » et  » la balade des thés », deux voies au relief inspirant pendant que Matthieu s’échauffe dans « l’instant thé » puis « thé errant », on peut dire que l’ouvreur Varois aime les jeux de mots.
Aude et Stéphanie choisissent « Le déserteur », un joli 5b à la ligne de faiblesse évidente puis Stéphanie qui souhaite compléter l’échauffement s’en va dans un autre 5b mais se trompe d’itinéraire et, sans le savoir, s’embarque dans  » No good wall », le seul 6a du secteur. Elle peste un peu contre ce crux final puis consent à laisser deux dégaines pour redescendre en toute sécurité. Aude, toujours très volontaire et appliquée, grimpe à son tour puis réassure Stéphanie dans le fameux 6a. Cette fois-ci elle gravira la voie dans son intégralité et pourra récupérer son matériel. Pendant ce temps Oriana et Julien, qui étaient déjà sur place la veille pour faire de la « highline » ( sangle tendu à une certaine hauteur, l’idée étant d’évoluer dessus tel un funambule), débarquent et se font plaisir dans les voies roulantes du secteur  » Jean No ».
 
 
Il est à noter que Phillipe fait réviser la manip à Saliha qui grimpera en tête et mettra à profit ces révisions.  À côté, sur le secteur « L’écume des jours » Sigrid et Olivier qui parcourent  » Minez la police » et  » Piner le boloss », respectivement 5c et 6a, deux voies au départ un peu bloc. Juste à droite Camille et Eric s’essayent, avec plus ou moins d’élégance, dans le 6b qui donne son nom au secteur, une fort jolie voie avec un pas de bloc de caractère. Mathis et Alexis, après s’être échauffés, se décalent sur le secteur  » Les gaulois » et se lancent dans  » Kilucrucifix » une superbe ligne épurée pour une cotation annoncée à 7a+. Mathis fait parler la technique et sort la voie  » à vue ». Machine ! Alexis après une première montée de repérage fera un très bel essai mais fera une toute aussi belle chute à seulement un mètre de la fin des difficultés. Gauthier tente également sa chance mais malgré son expérience certaine il coince un peu physiquement. Pas facile le septième degré..
 
 
L’heure a largement tourné et nous avons faim ! La pause déjeuner est donc déclarée puis après avoir mangé nos salades ou samndwichs, Sigrid, Aude et Saliha nous régalent de leurs gâteaux aux ingrédients réconfortants. Tout cela englouti et afin de revenir à l’équilibre calories engrangées contre calories dépensées, nous reprenons dare dare nos activités. Il est temps pour moi de me rendre utile, je chausse mes chaussons pour installer les moulinettes dans deux 6b de quarante mètres complètement majeurs nommés « Goudurix » et « Bidibulle party ». Le caillou est étonnamment chaud et je me dis que même au coeur de l’hiver il devient compliqué de grimper en face sud, tout du moins pour la performance,  qu’il va peut être falloir viser des faces moins ensoleillées dans un avenir proche.
 
 
Eric s’empresse de s’encorder dans  » Goudurix » pendant que Olivier s’encorde dans  » Bidibulle party ». Tout deux rencontreront des difficultés dans les différentes sections dures mais trouveront plaisir à se hisser jusqu’aux relais. À son tour Camille fait un noeud puis grimpe tout là-haut, quarante mètres au dessus du plancher des vaches.
Pendant ce temps Mathis, toujours aussi motivé, cale les méthodes dans  » la fureur du dragon » un 7c teigneux dans lequel il chutera dans ce qui sera le dernier essai du jour.
 
 
C’est l’heure de ranger le matériel et de compter les cordes. Tout est là, il ne nous reste plus qu’à retrouver nos véhicules et s’en aller retrouver nos vallées car nous sommes tous d’accord, le Var c’est bien mais rien ne vaut les Alpes maritimes !
Un grand merci à vous tous et spécialement aux filles qui nous ont nourri. C’était une bien belle journée, avec un groupe au top accompagné d’une ambiance de franche camaraderie.
Merci beaucoup les copains et à bientôt.

Troisième sortie du cycle grandes voies à la Sainte : Mistral

Ce week-end, c’était donc la troisième journée de la saison pour les participants du cycle grandes voies. Après une bonne réflexion, j’avais choisi la Sainte Victoire et son terrain de jeu énorme pour qui souhaite gravir dalles et ressauts.

La réservation au gîte de Puyloubier étant faite, ne restait qu’un petit détail : la météo. La semaine précédant la sortie, celle-ci n’est pas au beau fixe. Pluie annoncée le vendredi et le samedi, moyen le dimanche… Mais comme d’habitude, le groupe est motivé alors on y croit et, effectivement, les prévisions s’améliorent jusqu’à nous annoncer une superbe journée… ventée !

Et le vent, en pays d’Aix, on le connaît. Il peut piquer fort ! Alors je préviens mon groupe qu’il va falloir se couvrir, se préparer à subir et éventuellement changer nos plans.

Nous voilà donc, le samedi soir, après une petit partie d’Escape Game dans un froid à galcer le sang, au gîte Daniel Gorgeon, Jean-Luc nous préparant le repas avec l’aide de ses commis. Mon ami et collègue Bérenger nous a également fait le plaisir de venir, sa curiosité piquée au vif par ce dispositif un peu insolite dans le monde de l’escalade en club. Grand bien lui en a pris car, de mon côté, je me trimballe une bonne grippe qui va quelque peu limiter mes capacités.

Le repas se déroule et avec lui les discussions sur le lendemain. Après étude du topo, on décide de ne pas prendre trop de risques et d’aller grimper du côté du socle de la carrière, plus à l’est de la Sainte et possiblement plus abritée du mistral. A moitié dans les vappes, je laisse les choses s’organiser avec plus ou moins de succès, avant que Bérenger ne prenne en main les explications pédagogiques sur les relais 3 points.

Le lendemain, après une nuit rythmée des ronflements des uns et des autres, c’est un soleil radieux qui nous accueille ! Après les deux jours de pluie, on peut dire que ça fait du bien. Il ne semble même pas faire froid mais dans le village, le vent est certainement moins fort que sur les parois… Petit dej, ménage, préparation, et nous voilà partis sur la petite route longeant la montagne mythique.

En sortant de la voiture, on se rend compte que le vent est bien là. Mais supportable. On prépare les cordées et on répartit le matériel. JP, Brice, JL, Xav et Laura ont choisi la Marbrière avec Bérenger, 7 longueurs en 5b max. Mathieu, Alexis et Sandrine veulent jouer du coinceur dans le Géorgie tandis que je me greffe à Gautier et Camille dans Samsara Sattva, juste à côté.

Et c’est parti pour les ascencions. Dès le premier relais, on entend au talkie les premières hésitations de Xav qui ne sait plus installer son Reverso. C’est Bérenger qui doit se demander dans quoi il s’est embarqué… Enfin, après un peu de concentration, ça marche. De mon côté, Mathieu est chaud bouillant et décide de ne pas utiliser l’équipement en place dans la première longueur et de poser ses propres coinceurs. Gautier enchaîne sa première longueur sans problème. Dès le premier relais, on se rend compte que le vent va nous taper sur le système. Ca souffle vraiment fort et on est régulièrement déstabilisés dans notre escalade. Mais on est là pour grimper alors on continue. Dans la deuxième longueur, je fais un petit détour vers Mathieu qui galère à faire son relais TA. Derrière, Sandrine prend le relais et je la regarde engager loin au dessus des points avec un peu d’appréhension. Je lui suggère de rajouter quelques protections, et c’est avec un tirage monstre qu’elle parvient au relais commun aux deux voies ! Il y a encore pas mal de travail mais ça progresse bien.

Ma cordée choisit de terminer dans la voie en terrain d’aventure, 2 dernières longueurs faciles. On prend quelques minutes pour manger à l’abri dans la grotte du petit chanteur avant de sortir au sommet de la paroi, quelques minutes à peine avant les cordées de Bérenger qui eux, n’avaient pas encore mangé.

Il n’est pas très tard mais pour mon groupe, c’est la fin. Le vent nous a usés et moi je ne suis vraiment pas bien. Etonnamment, le groupe de Bérenger n’en a pas eu pour sa dose et choisit de grimper 2 longueurs supplémentaires avec le Pilier du singe tandis que nous redescendons vers des coins moins ventés, comme le bar de Rousset. Et l’attente fut longue… 2h20 pour faire 2 longueurs à 6, on n’est pas dans du record de vitesse ! Le vent et la fatigue aura eu raison d’une partie du groupe.

C’est au soleil couchant que le groupe se retrouve au complet pour partager les dernières anecdotes. Pour ma part je suis absent depuis longtemps, dans les lymbes de la fièvre et avec juste l’envie de me coucher, ce qui se produira éventuellement 2 jours durant !

Un grand merci à Bérenger pour avoir géré une partie du groupe, ça m’était impossible dans mon état. Le groupe de vient de plus en plus autonome et ça c’est beau ! Prochaine étape dans un mois avec un peu plus d’énergie de mon côté je l’espère.