Sortie falaise adultes au Blavet : douceur et camaraderie

Pour ce week-end de la mi- février nous avions décidé d’explorer encore un peu plus le massif de l’Estérel et plus précisément les gorges du Blavet, proche de Roquebrune-sur-Argens, un haut lieu de l’escalade varoise. 

Nous sommes donc dimanche matin, à l’heure au rendez-vous, joyeux à l’idée de pratiquer notre sport favori sur ce caillou d’exception, nommé la rhyolite, qui se forme à partir du refroidissement du magma. Eh oui, jadis, se trouvait ici un volcan aujourd’hui scindé en deux parties, l’une, restée sur le continent et étant donc le massif de l’Esterel que l’on connait aujourd’hui et l’autre étant les calanques de Piana situées en Corse.
 
 
Chargés de nos cordes et dégaines nous marchons tranquillement sur la large piste menant à la face sud, le décor est féerique.
Rapidement nous arrivons au pied des premières voies et décidons de nous échauffer à cheval sur deux secteurs voisins, soit « Jean No » et  » L’écume des jours ».
Aujourd’hui nul besoin de moi pour placer des moulinettes, c’est une sortie d’adultes courageux et autonomes, chaque cordée ayant au moins une personne capable de grimper en tête.
 
 
Saliha et Phillipe commencent par « La Jeannot » et  » la balade des thés », deux voies au relief inspirant pendant que Matthieu s’échauffe dans « l’instant thé » puis « thé errant », on peut dire que l’ouvreur Varois aime les jeux de mots.
Aude et Stéphanie choisissent « Le déserteur », un joli 5b à la ligne de faiblesse évidente puis Stéphanie qui souhaite compléter l’échauffement s’en va dans un autre 5b mais se trompe d’itinéraire et, sans le savoir, s’embarque dans  » No good wall », le seul 6a du secteur. Elle peste un peu contre ce crux final puis consent à laisser deux dégaines pour redescendre en toute sécurité. Aude, toujours très volontaire et appliquée, grimpe à son tour puis réassure Stéphanie dans le fameux 6a. Cette fois-ci elle gravira la voie dans son intégralité et pourra récupérer son matériel. Pendant ce temps Oriana et Julien, qui étaient déjà sur place la veille pour faire de la « highline » ( sangle tendu à une certaine hauteur, l’idée étant d’évoluer dessus tel un funambule), débarquent et se font plaisir dans les voies roulantes du secteur  » Jean No ».
 
 
Il est à noter que Phillipe fait réviser la manip à Saliha qui grimpera en tête et mettra à profit ces révisions.  À côté, sur le secteur « L’écume des jours » Sigrid et Olivier qui parcourent  » Minez la police » et  » Piner le boloss », respectivement 5c et 6a, deux voies au départ un peu bloc. Juste à droite Camille et Eric s’essayent, avec plus ou moins d’élégance, dans le 6b qui donne son nom au secteur, une fort jolie voie avec un pas de bloc de caractère. Mathis et Alexis, après s’être échauffés, se décalent sur le secteur  » Les gaulois » et se lancent dans  » Kilucrucifix » une superbe ligne épurée pour une cotation annoncée à 7a+. Mathis fait parler la technique et sort la voie  » à vue ». Machine ! Alexis après une première montée de repérage fera un très bel essai mais fera une toute aussi belle chute à seulement un mètre de la fin des difficultés. Gauthier tente également sa chance mais malgré son expérience certaine il coince un peu physiquement. Pas facile le septième degré..
 
 
L’heure a largement tourné et nous avons faim ! La pause déjeuner est donc déclarée puis après avoir mangé nos salades ou samndwichs, Sigrid, Aude et Saliha nous régalent de leurs gâteaux aux ingrédients réconfortants. Tout cela englouti et afin de revenir à l’équilibre calories engrangées contre calories dépensées, nous reprenons dare dare nos activités. Il est temps pour moi de me rendre utile, je chausse mes chaussons pour installer les moulinettes dans deux 6b de quarante mètres complètement majeurs nommés « Goudurix » et « Bidibulle party ». Le caillou est étonnamment chaud et je me dis que même au coeur de l’hiver il devient compliqué de grimper en face sud, tout du moins pour la performance,  qu’il va peut être falloir viser des faces moins ensoleillées dans un avenir proche.
 
 
Eric s’empresse de s’encorder dans  » Goudurix » pendant que Olivier s’encorde dans  » Bidibulle party ». Tout deux rencontreront des difficultés dans les différentes sections dures mais trouveront plaisir à se hisser jusqu’aux relais. À son tour Camille fait un noeud puis grimpe tout là-haut, quarante mètres au dessus du plancher des vaches.
Pendant ce temps Mathis, toujours aussi motivé, cale les méthodes dans  » la fureur du dragon » un 7c teigneux dans lequel il chutera dans ce qui sera le dernier essai du jour.
 
 
C’est l’heure de ranger le matériel et de compter les cordes. Tout est là, il ne nous reste plus qu’à retrouver nos véhicules et s’en aller retrouver nos vallées car nous sommes tous d’accord, le Var c’est bien mais rien ne vaut les Alpes maritimes !
Un grand merci à vous tous et spécialement aux filles qui nous ont nourri. C’était une bien belle journée, avec un groupe au top accompagné d’une ambiance de franche camaraderie.
Merci beaucoup les copains et à bientôt.

Challenge Berhault à Pégomas : une réussite !

Hier avait lieu la troisième manche du challenge Berhault à Pégomas, organisée par le club de du Roc sur Siagne. Deux semaines après une manche compliquée à St Jeannet, les jeunes étaient de nouveau prêts à en découdre pour essayer d’atteindre les dernières prises des voies concoctées par les ouvreuses et ouvreurs.

Le mur est un peu plus haut que celui de la majorité des murs de collège et les profils bien plus adaptés à des voies faciles avec beaucoup de vertical et quelques lignes en léger dévers. Il n’en fallait pas plus pour l’équipe d’ouverture pour nous offrir de belles voies bien progressives et aux difficultés adaptées pour les enfants ! Les deux premières voies de chaque catégorie étaient plutôt faciles et majoritairement topées, quand les voies 3 et 4 étaient assez sélectives pour permettre un classement mais laissant la place pour une petite finale. Bref, après ma critique de St Jeannet, rendons à César ce qui est à César : big up aux ouvreuses et ouvreurs, et particulièrement à Stéphanie qui s’est démenée le jour de la compétition pour réadapter ce qu’il fallait quand il fallait.

Pour ce qui est des performances, la journée commence très tôt à 8h30 pour les U12H. Chez nous, ce sont Malik et Timéo qui participent. L’ordre de passage étant l’inverse du classement général, c’est Malik qui passe avant Timéo. Il négocie sans problème ses deux premières voies et fait également partie des 5 participants à sortir la voie 3 ! Malheureusement, une mauvaise performance dans la dernière voie lui fait perdre une partie de l’avantage gagné, il termine à une belle 9ème place. Bravo Malik !
Pour Timéo, c’est un peu la même limonade. Avec ses 3 premières voies en poche, il s’attaque à la quatrième voie un peu stressé, Jules et Lucas ayant déjà fait le grand schlem. Il grimpe malgré tout très bien, négocie la section la plus dure juste sous le sommet et… se trompe de séquence sur les 2 dernières prises ! Drame et larmes au rendez-vous. Il tente une deuxième chance mais sans grande conviction, sachant déjà que la première place lui a échappé. Et oui Timéo, savoir improviser peut être une force, mais là le risque était trop grand. Il finit tout de même sur le podium à la troisième place.

A peu près dans le même temps, c’étaient les U10H qui grimpaient. Robin, Paul et Léon étaient au rendez-vous. En l’absence de Boris blessé, c’était l’occasion pour rebattre un peu les cartes dans cette catégorie. Paul et Robin sont au coude à coude et après avoir sorti les deux premières voies, c’est la voie 3 qui les départage à un mouvement prêt et c’est Robin qui prend le dessus. Ils feront exactement le même score en voie 4 et terminent 7ème pour Robin, 9ème pour Paul. Bravo les garçons ! Devant, Léon se promène dans toutes les voies. Malheureusement, il perd un peu de lucidité dans sa dernière voie et au lieu de tranquillement aller chercher la prise de fin, il se jette sur la pancarte Top depuis l’avant-dernière prise ! Il fera la voie à son deuxième essai sans problème mais ce sera trop tard puisque Tim avait réussi les 4 voies en un essai. Résultat : deuxième place pour Léon Poulidor !

Suivaient les filles avec en U10F, la participation de Kaya, Naïs, Thelma, Louise et Anna. Anna fait tout ce qu’elle peut et encore une fois, je salue ses efforts. Elle coince au milieu de la voie 1 en dièdre puis de la voie 2 avec ses terribles réta sur volumes. Les petites prises du départ de la voie 3 ne lui laissent pas de répit mais elle parvient à avancer un peu jusqu’au petit toit de la voie 4 pour finir 26ème. Avec du travail, tu trouveras de l’aisance et ça ira de mieux en mieux !
Naïs s’en sort mieux en sortant sa voie 1 mais bute à peine plus haut qu’Anna dans les voies 2, 3 et 4. Elle prend la 21ème place. Parmi nos débutantes, Thelma brille par son énergie et son sourire. Elle sort les deux premières voie mais bute comme beaucoup à la difficulté principale de la voie 3. Une belle montée dans sa voie 4 la place tout de même à la 14ème place. Louise fait un peu mieux dans ses voies 3 et 4 et accroche la 9ème place avec 2 autres participantes. Bravo Louise, le sérieux paye ! Kaya, Quant à elle, est un cran au dessus, mais un cran au dessous des meilleures où la compétition est rude. Elle avance bien dans son deuxième essai de la voie 3 mais tombe sous le relais. Une belle montée dans la voie 4 mais ce ne sera pas suffisant pour s’approcher du podium. Elle prend la 8ème place.

Chez les plus grandes, la catégorie U12F est sur représentée avec pas moins de 10 participantes du club ! La voie 1 est une formalité pour toutes. Dès la voie 2, les difficultés se présentent avec l’utilisation d’un module qui laissera perplexe Léna et Margot. Clara aura également de la difficulté au sommet et se fera arrêter au chrono.  Sans surprise, les voies 3 et 4 sont un peu trop dures pour elles et elles sont 26ème pour Léna, 25ème pour Margot et 24ème pour Clara. La copine Elise s’en sort mieux en sortant la voie 2 et grimpant un poil plus haut dans les voies 3 et 4, lui permettant d’atteindre la 20ème place. Sidonie négocie mieux la voie 3 mais malgré un bel effort ne parvient pas à passer le premier crux. Elle termine en milieu de tableau à la 15ème place.
Sur le devant de la scène, on a le célèbre quintet avec Maya, Lya, Rose, Mélia et Romane. On sait que la compétition est rude pour les 5 premières places et cette fois, Mélia n’est pas venue faire de la figuration. Bien qu’elle soit la première du groupe à passer, elle grimpe avec une fluidité proche de la perfection et enchaîne les 4 voies et place la barre très très haut. Derrière, les 4 copines enchaînent chacune la voie 3 pas facile dans leur style respectif : Romane en puissance, Rose en finesse, Maya en statique et Lya en improvisation ! C’est la voie 4 qui départagera. Après une lecture commune, on voit que la difficulté se trouve dans une traversée à gauche, pieds à plat sur un module pour aller chercher dynamiquement une pince, puis un petit croisé sur un plat et décroiser sur une nouvelle pince. Romane fait parler la puissance. Ca ne bronche pas jusqu’au crux où elle envoie fort dans la pince, mais le plat est un peu loin pour elle et les pieds mauvais : elle tombe au croisé. Rose ensuite, un peu plus grande mais un peu moins gainée et c’est la sanction à la même prise ! Elles finissent 3ème ex-eaquo. Puis c’est au tour de Maya, déterminée comme jamais. Elle grimpe propre, mais on sait que ce n’est pas facile pour elle de lâcher les chevaux et d’envoyer des mouvements dynamiques. Malgré tout, elle donne tout ce qu’elle a et parvient à attraper la première pince au prix d’un gros effort ! Elle négocie le croisé et tombe sur le mouvement suivant ! Bravo Maya, voilà une deuxième place bien méritée ! Et la dernière Lya, s’élance dans la voie. Elle grimpe bien mais elle est un peu moins physique que ses copines et la première main droite du crux est dure à tenir. Elle ne parvient pas à touver le placement, sa grande taille la gênant un peu cette fois-ci. Elle prendra donc la 5ème place. Merci pour le spectacles mesdemoiselles !

Et pendant ce temps, c’étaient les U16 et U18H qui grimpaient également dans la matinée. Chez les U16, nous avions en représentants Esteban C, Antoine et Esteban P. Les deux premières voies sont une formalité mais la voie 3, abordable, joue sur des équilibres sur une proue où il n’est pas toujours évident de garder son calme. Esteban P. est envoyé dans les airs dès le début de la proue. La terrible voie 4 ne verra pas mieux, il finit 13ème. Esteban C. n’est pas très à l’aise dans sa voie 3 mais il tient bon et clippe le relais. Il est toujours en lice pour les meilleures place mais une performance moyenne dans la voie 4 et ses compressions dynamiques le relègue à la 8ème place. Dommage, il s’en fallait d’une prise pour venir titiller le podium ! Antoine ne parvient pas à bien négocier la fin de la voie 3 mais s’en sort avec les honneurs. En revanche, il fait parler les chevaux dans la voie 4 et parvient à monter au même niveau que les meilleurs de sa catégorie, ce qui le remonte à la 7ème place. Avec un tout petit effort dans la voie 3, tu aurais été 3ème Antoine !! Les erreurs coûtent cher ici. Bravo quand même !

En U18H, Noah étant absent, Bastien, Mathéo et Lucas représentent le club. Lucas sort ses deux premières voies avec brio mais bute comme Esteban P. au départ de la proue de la voie 3. La voie 4 est un peu trop dure pour lui mais il finit à une belle 8ème place. Bastien est un peu tendu dans son escalade, mais je le guide du mieux possible dans ses voies. Il sort ses 3 premières et grimpe bien dans la voie 4, jusqu’au crux qui a fait tomber tous les U16… et lui aussi vole dans les airs ! Une belle performance malgré tout qui lui permet de prendre la meilleure place possible pour lui : la 3ème. Devant, en effet, on joue à un autre niveau ! Sandro et Mathéo sortent les 4 voies sans grande difficulté et c’est la finale qui les départagera. Mathéo, encore un cran au dessus, nous fera le spectacle en enchaînant la terrible voie bleue et remportant la victoire ! Bravo !

Après la petite pause de mi-journée, place aux U14H et F ! Chez les filles, aucune participante chez nous. En revanche, on a Mateo, Lino et Mani qui participent. Lino sort la voie 1 mais se fait cueillir dans les autres voies. Il faut oser beaucoup plus Lino ! Il termine 17ème. Mateo grimpe un peu lentement, mais ça suffit pour ses voies 1 et 2. Pas pour les 3 et 4 où le rythme est fondamental. Il termine 12ème. Mani joue avec les meilleurs de la catégorie et peut faire un podium mais ses espoirs sont vite douchés par un manque de concentration évident dans la voie 2 où d’abord il utilise par mégarde un pied d’une autre couleur (mais madame la juge est gentille et le laisse continuer) avant de se prendre une zipette sur un placement approximatif et prendre les airs. J’essaie de le remobiliser et il retrouve de la détermination dans la voie 3 qu’il enchaîne brillamment malgré un crux très délicat. Il se bat plutôt bien en voie 4 mais ce ne sera malheureusement pas suffisant pour recoller au trio de tête, il termine à la 5ème place. Petite mention spéciale aux 2 vainqueurs ex-eaquo d’Escale après un beau duel en finale : Timéo et Esteban !

Et on termine avec les filles en U16 et U18. Léa est la première à partir et sort les voies 1 et 2.  Elle se fait stopper nette par ses voies 3 et 4 malgré de beaux efforts.  Elle prend la 8ème place. Lia prend un peu trop de risques sur la fin de la voie 3 ce qui lui vaut un trou dans l’air. Vraiment dommage car elle avait sa place en finale. Elle sort sans grande difficulté la voie 4 mais le mal est fait : 6ème place.
Devant, elles sont 4 à tout sortir avec plus ou moins d’aisance : Loane du COV, Emma et bien sûr Léane et Hanaé. La voie de finale est la même que pour les U18H et tout se joue dans un mouchoir de poche. Loane tombe un peu plus bas qu’Emma qui s’en sort bien et prend la 3ème place. Hanaé et Léane tombent au même mouvement une prise au dessus et c’est le chrono qui les départage, Hanaé étant tombée plus rapidement, elle remporte la victoire cette fois-ci. Bravo les filles, beau podium 100% USC !

Et finalement, les dernières de la journée à passer sont les U18F avec Endy aux manettes. Après ses voies 1 et 2 réussies, elle arrive sous le relais de la voie 3 sans problème mais là, c’est le drame : un mouvement dynamique en déséquilibre ! Endy ne parvient pas à débrancher le cerveau et se laisse tomber sans vraiment essayer. Dommage. Elle enchaîne sa voie 4 mais là aussi, ce genre d’erreur ne pardonne pas et elle termine 3ème, là où elle aurait dû aller disputer une finale avec Elisa du COV.  Enfin, au regard de la progression mentale depuis le début d’année, on peut quand même la féliciter !

Ainsi se termine cette longue longue journée ! Nous sommes tous crevés mais ça valait le coût ! Encore une fois, l’événement a été rondement mené et les jeunes ont pu s’exprimer comme il faut dans les voies, ce qui reste le plus important. Merci comme toujours aux bénévoles qui passent des journées vraiment usantes, aux parents qui mettent la main à la pâte en jugeant et en assurant, les privant parfois de regarder leurs propres enfants avec attention.

On notera seulement 3 victoires de l’USC sur les 10 catégories, ce qui est suffisamment rare pour le souligner. La fin de la suprématie cagnoise ? L’avenir nous le dira mais on ne peut que souhaiter une concurrence accrue ! En attendant une possible quatrième étape, la coupe est toujours à nous pour l’instant !

Tous les résultats ici

Troisième sortie du cycle grandes voies à la Sainte : Mistral

Ce week-end, c’était donc la troisième journée de la saison pour les participants du cycle grandes voies. Après une bonne réflexion, j’avais choisi la Sainte Victoire et son terrain de jeu énorme pour qui souhaite gravir dalles et ressauts.

La réservation au gîte de Puyloubier étant faite, ne restait qu’un petit détail : la météo. La semaine précédant la sortie, celle-ci n’est pas au beau fixe. Pluie annoncée le vendredi et le samedi, moyen le dimanche… Mais comme d’habitude, le groupe est motivé alors on y croit et, effectivement, les prévisions s’améliorent jusqu’à nous annoncer une superbe journée… ventée !

Et le vent, en pays d’Aix, on le connaît. Il peut piquer fort ! Alors je préviens mon groupe qu’il va falloir se couvrir, se préparer à subir et éventuellement changer nos plans.

Nous voilà donc, le samedi soir, après une petit partie d’Escape Game dans un froid à galcer le sang, au gîte Daniel Gorgeon, Jean-Luc nous préparant le repas avec l’aide de ses commis. Mon ami et collègue Bérenger nous a également fait le plaisir de venir, sa curiosité piquée au vif par ce dispositif un peu insolite dans le monde de l’escalade en club. Grand bien lui en a pris car, de mon côté, je me trimballe une bonne grippe qui va quelque peu limiter mes capacités.

Le repas se déroule et avec lui les discussions sur le lendemain. Après étude du topo, on décide de ne pas prendre trop de risques et d’aller grimper du côté du socle de la carrière, plus à l’est de la Sainte et possiblement plus abritée du mistral. A moitié dans les vappes, je laisse les choses s’organiser avec plus ou moins de succès, avant que Bérenger ne prenne en main les explications pédagogiques sur les relais 3 points.

Le lendemain, après une nuit rythmée des ronflements des uns et des autres, c’est un soleil radieux qui nous accueille ! Après les deux jours de pluie, on peut dire que ça fait du bien. Il ne semble même pas faire froid mais dans le village, le vent est certainement moins fort que sur les parois… Petit dej, ménage, préparation, et nous voilà partis sur la petite route longeant la montagne mythique.

En sortant de la voiture, on se rend compte que le vent est bien là. Mais supportable. On prépare les cordées et on répartit le matériel. JP, Brice, JL, Xav et Laura ont choisi la Marbrière avec Bérenger, 7 longueurs en 5b max. Mathieu, Alexis et Sandrine veulent jouer du coinceur dans le Géorgie tandis que je me greffe à Gautier et Camille dans Samsara Sattva, juste à côté.

Et c’est parti pour les ascencions. Dès le premier relais, on entend au talkie les premières hésitations de Xav qui ne sait plus installer son Reverso. C’est Bérenger qui doit se demander dans quoi il s’est embarqué… Enfin, après un peu de concentration, ça marche. De mon côté, Mathieu est chaud bouillant et décide de ne pas utiliser l’équipement en place dans la première longueur et de poser ses propres coinceurs. Gautier enchaîne sa première longueur sans problème. Dès le premier relais, on se rend compte que le vent va nous taper sur le système. Ca souffle vraiment fort et on est régulièrement déstabilisés dans notre escalade. Mais on est là pour grimper alors on continue. Dans la deuxième longueur, je fais un petit détour vers Mathieu qui galère à faire son relais TA. Derrière, Sandrine prend le relais et je la regarde engager loin au dessus des points avec un peu d’appréhension. Je lui suggère de rajouter quelques protections, et c’est avec un tirage monstre qu’elle parvient au relais commun aux deux voies ! Il y a encore pas mal de travail mais ça progresse bien.

Ma cordée choisit de terminer dans la voie en terrain d’aventure, 2 dernières longueurs faciles. On prend quelques minutes pour manger à l’abri dans la grotte du petit chanteur avant de sortir au sommet de la paroi, quelques minutes à peine avant les cordées de Bérenger qui eux, n’avaient pas encore mangé.

Il n’est pas très tard mais pour mon groupe, c’est la fin. Le vent nous a usés et moi je ne suis vraiment pas bien. Etonnamment, le groupe de Bérenger n’en a pas eu pour sa dose et choisit de grimper 2 longueurs supplémentaires avec le Pilier du singe tandis que nous redescendons vers des coins moins ventés, comme le bar de Rousset. Et l’attente fut longue… 2h20 pour faire 2 longueurs à 6, on n’est pas dans du record de vitesse ! Le vent et la fatigue aura eu raison d’une partie du groupe.

C’est au soleil couchant que le groupe se retrouve au complet pour partager les dernières anecdotes. Pour ma part je suis absent depuis longtemps, dans les lymbes de la fièvre et avec juste l’envie de me coucher, ce qui se produira éventuellement 2 jours durant !

Un grand merci à Bérenger pour avoir géré une partie du groupe, ça m’était impossible dans mon état. Le groupe de vient de plus en plus autonome et ça c’est beau ! Prochaine étape dans un mois avec un peu plus d’énergie de mon côté je l’espère.

Rando, escalade et pendule à la Turbie

Ce dimanche 11 février les jeunes de l’US Cagnes avaient l’opportunité de découvrir l’ensemble du massif de la Turbie avec Léane jouant les apprentis guide mais ça nous ne le savions pas encore…

Revenons donc au commencement.

Nous sommes dimanche et nous avons tous rendez-vous au parking de la tête de chien. Le convoi au départ de Sauvaigo arrive avec son quart d’heure de retard syndical et, surprise, les deux parkings principaux sont fermés. Les voitures arrivent bon an mal an à se garer mais pour mon véhicule de sept mètres de long l’affaire s’annonce délicate. Pour gagner un peu de temps, nous déchargeons tout de même les affaires puis je lance la quasi totalité des jeunes, accompagnés de quelques adultes, sur la marche d’approche en désignant Léane (qui connaît) et Emma comme « responsables » de la bonne santé du groupe. Mon but est simple, me garer le plus rapidement puis, au pas de course, rejoindre la troupe. Je croise Mélia accompagnée de ses parents qui me décomplexent et m’invitent à me garer là, de manière un poil anarchique. Nous prenons donc chemin à quatre avec à peine cinq minutes de retard sur nos prédécesseurs. Nous marchons plus ou moins tranquillement en se disant que nous allons facilement les rattrapper, l’inertie d’un gros groupe faisant perdre un temps fou. C’est à ce moment que je reçois un appel de Donnatiennne qui me dit  » devant les jeunes cavalent comme des dingues, je pense que l’on est descendu trop bas mais je n’arrive pas à les rattraper ». Bon rien d’alarmant, il est facile de rater le dernier embranchement pour se rendre au secteur du  « gentil », je me dis qu’ils vont seulement marcher dix minutes de plus et j’y trouve des vertus, c’est bon pour le cœur ! Mélia, ses parents et moi-même arrivons au secteur mais aucune trace des autres jeunes. Je pose mon sac puis dévale la suite du sentier pensant croiser tout ce beau monde à chaque virage. Il n’en est rien, je descends encore et encore puis toujours rien. Je rappelle Donna, ils sont en train de remonter mais je comprends pas bien pourquoi nous ne nous croisons pas. Je reçois maintenant un appel de Léane qui m’annonce qu’ils sont au secteur de la « Loubière »… Je commence à comprendre, ils se sont fourvoyés dès le début, sont descendus à l’ouest alors que c’était à l’est. Ils se sont complètement plantés quoi ! De mon côté je remonte au secteur du « gentil », Mélia est toujours là et nous attendons sagement les égarés. Ceux ci doivent remonter tout en haut pour reprendre le bon chemin puis descendre jusqu’à nous retrouver. Tout ça prend un certain temps et c’est à 11h30 passé que nous sommes heureux d’être simplement ensemble. Une grosse heure et demi de marche d’approche, la rando d’une vie pour certains ! Au vu de l’horaire nos habitudes sont mis à mal. Il n’y aura pas de véritable pause déjeuner, nous mangerons sur le pouce.

J’essaie de rattraper un peu le temps perdu et, avec l’aide de Léane et d’Adrien, les moulinettes fleurissent rapidement, les plus jeunes peuvent enfin toucher du caillou. Sidonie qui part en début d’aprem s’active et réalise rapidement trois longueurs. Bravo, belle efficacité ! Matéo, Milo et Louise parcourent également deux ou trois voies pendant que Margot, Elise et Julie préfèrent construire une cabane. Après s’être échauffés, les plus grands migrent sur le secteur voisin « la grotte de Big Ben », où les voies sont plus corsées.  Rayan et son petit frère Abd Allah se mettent en route et, plus surprenant, Paul et Alexander aussi. Le trio de filles délaisse un poil leur cabane pour s’intéresser au calcaire, ici si bien sculpté. Elise ira, sans difficulté, en haut de toutes les voies. Bravo !

Du côté de la grotte les voies en 6a sont réalisées par Emma, Léane, Quentin, Adrien et même Rayan. Emma tente même sa chance dans « encore bêtement »  un 6b à grosses prises. Malgré sa marge certaine dans le niveau elle sera stoppée dans son enchaînement par l’appréhension de la chute. Dommage Emma mais continue de venir, ça nous fait plaisir ! C’est désormais à Léane de grimper dans son projet en 7b « Neuf doigts pour un rêve » et ça coïncide à merveille car c’est dans le relais de cette voie qu’il faut installer une corde pour effectuer le terrifiant pendule. J’indique la voie à Léane puis m’en vais guider Mélia qui souhaite grimper dans une voie en 5 en tête. Je lui conseille « Rosti » un 5+ au départ débonnaire mais  au crux final non aisé. Elle butera entre la dernière dégaine et le relais en pestant contre l’absence de prise. Félicitations pour ton courage et ta bonne volonté. Je retourne voir la progression de Léane et, surprise, elle s’est gourée… Sans le vouloir elle a pris une variante en 8a ! Bon les filles on est d’accord, pour le moment vous pouvez gérer une session à Arkose en autonomie mais rien de plus, c’est votre sécurité qui est en jeu ! Bon tant bien que mal la corde est fixée là haut et les candidats au pendule se préparent. Adrien s’élance le premier, un crash test en quelques sortes. Il monte tout en haut, attend que la corde se tende puis se lâche… Waouh toujours aussi effrayant ce truc ! Léane, tout en contrôle, fait de même. C’est au tour d’Emma et ça devient drôle car, du sol, nous sentons son appréhension. Elle se met en place, prend son courage à deux mains puis largue les amarres… Bravo Emma même d’en bas c’est flippant ! C’est au tour des plus jeunes de se procurer des sensations fortes, pour eux le départ se fera de l’étage d’en dessous, pour un pendule toujours impressionnant mais un peu moins brutal. Pèle mêle : Elise, Milo,Julie, Mélia , Rayan, Matéo et Quentin notre presque majeur affrontent et vainquent leurs peurs. Félicitations à tous, désormais vous devriez pouvoir grimper au dessus du point sans complexe !

Pendant ce temps Nico et Donnatiennne, qui ont beaucoup œuvré pour la vie du groupe, se font enfin plaisir et s’agrippent dans les beaux trous de « belle fée gore » et de « bio taupe » respectivement 6a+et 6a. Entre tout ça Rayan fait rouler un gros caillou au départ de la grotte et, à peine ai-je le temps de lui signaler que ce n’est pas malin, qu’il tombe sur le sac d’Alexander et fissure son iphone. Coup dur…

Nous sommes déjà assez en retard, un bon nombre de cordes sont déjà rangées, nous tirons sur la dernière mais, aujourd’hui, les dieux ne sont pas avec nous. Un nœud « magique » se crée, la corde est coincée, je suis bon pour mettre mes chaussons… Quinze minutes plus tard, tout est en ordre, nous sommes fin prêts pour remonter à nos véhicules. Avec tout ce retard j’opte pour la version courte : un chemin moins long mais plus escarpé. Le résultat est mitigé, c’est plus engagé, plus aérien et, au final, pas franchement moins long que par le bon chemin. Les jeunes ont préféré, c’est au moins ça. Quelque peu exténués nous touchons au but, le parking est en vu et la journée se clôture.

C’est le moment pour moi de remercier les parents accompagnateurs avec un clin d’oeil tout particulier pour Donna et Nico qui s’impliquent dans chaque sortie, donnant toujours beaucoup de leur être et plus encore aujourd’hui. Merci beaucoup, vraiment. N’oublions pas non plus de remercier la mairie de la Turbie, qui grâce à sa lumineuse idée de fermer les deux parkings nous à fait vivre une journée pas banale, sportive et remplie de souvenirs impérissables !

À très bientôt.

Deuxième étape du challenge Berhault à St Jeannet : spectacle assuré !

Hier avait lieu la deuxième étape du challenge Berhault, cette compétition amicale en 3 ou 4 étapes dans quelques salles du département. Elle avait lieu à St Jeannet, dans le gymnase du collège des Baous, organisée par le club local Baou escalade. Ce sont donc pas moins de 35 jeunes du club qui se sont retrouvés au fil de la journée en fonction des horaires de passage respectifs, des jeunes de tous âges et tous niveaux et aux expériences variées.

Ce sont les catégories U10F et U12F qui commencent avec en lice Anna, Thelma, Kaya, Louise et Naïs. Et c’est Anna qui ouvre le bal chez nous avec un départ à 9h14 ! Et comme c’est la première, je suis tout à disposition pour la guider. A cet âge, certains ont encore des appréhensions liées à la hauteur et c’est le cas d’Anna. Mais elle s’élance courageusement dans sa première voie qu’elle négocie très bien et en atteint le sommet dans le temps imparti. La voie 2 est déjà bien plus compliquée mais avec mes indications, Anna parvient à monter assez haut avant de se faire stopper par le chrono. A partir de la voie 3, on entre vraiment dans le vif du sujet et Anna atteint là ses limites du moment et termine à la 18ème place. Je suis très fier de toi Anna.
Dans le même temps, Thelma, qui a plus de facilités, randonne sa voie 1 et arrive presque en haut de sa voie 2, un dernier mouvement un peu plus corsé la privant du « TOP ». Mais les voies 3 et 4 sont nettement plus dures et malgré de beaux effort, ça ne sortira pas. Elle termine à une belle 13ème place.
C’est un peu la même limonade pour Naïs que je ne vois pas grimper dans la voie 2 et qui bute dans le bas, la laissant à la 21ème place.
Louise s’en sort plutôt bien en sortant les voies 1 et 2 et bouge un peu mieux dans la voie 3. Mais le départ de la voie 4 est vraiment dur avec un passage de petit toit qu’elle n’arrive pas à négocier. Elle termine à la 8ème place. Bravo Louise.
Et finalement et sans surprise, c’est Kaya qui obtient la meilleure place pour le club en sortant les voies 1 et 2 et faisant une belle performance dans la voie 3 au final un peu ambigu (la pancarte de top était accessible depuis l’avant dernière prise et il était tentant pour les enfants de sauter dessus, ce qui ne la valide pas). Elle obtient le deuxième meilleur score dans la voie 4, décidément trop dure dans le bas et prend la médaille d’argent, dans les traces de sa soeur Hanaé !

Dans le même temps s’élançaient les U12F avec, en représentantes du club, Clara, Sidonie et le fer de lance avec le quintet Romane, Lya, Maya, Rose et Mélia. Pour cette catégorie, la voie 1 n’était déjà pas évidente et elle sont quelques-unes à ne pas avoir réussi à aller au sommet. C’est le cas de Clara qui aura du mal dans chacune des voies. Le départ de la voie 2 et son « run and jump » notamment était vraiment osé et malgré un nombre d’essais illimité, a laisssé trop de compétiteurs sur le sol. La voie 3 étant la plus dure du circuit et la voie 4 à peine plus facile, l’ensemble était vraiment dur pour nos jeunes bambins. Clara subit donc un peu sa compétition et termine à la 22ème place.
Plus haut dans le tableau on a Sidonie qui se retrouve dans le gros du paquet de celles qui ont réussis les 2 premières voies et se sont fait surprendre dans le bas des voies 3 et 4. De la 8ème place à la 16ème place, le classement n’est pas très significatif avec des écarts minimes. Le profil des voies à St Jeannet, qui présente souvent un petit toit dès la première dégaine, rend difficile d’ouvrir des voies typées « compétition » dont on souhait une difficulté progressive afin de bien départager les concurrents. Dans cette catégorie, c’est raté. Sidonie prend la 16ème place.
A partir de la 7ème place, on a celles qui ont réussi à avancer un peu mieux. Et on retrouve notre incroyable quintet, mes chouchoutes toutes catégories confondues, celles qui se tirent la bourre tout en restant dans une amicalité et une entraide qu’on aimerait voir plus souvent. Lorsque Rose verse sa petite larme, déçue de sa prestation en voie 3, les 4 autres viennent la consoler. Et lorsque Mélia, grande favorite, a besoin d’un essai supplémentaire dans sa voie 3 et termine 3ème, c’est sans la moindre jalousie ou frustration qu’elle concède la première place du podium. Et à ça, je dis bravo les filles et continuez comme ça.
Côté performance donc, Rose et Maya ne parviennent pas à sortir le crux compliqué de la voie 3 et tombent au sommet de la voie 4. Elles terminent 6ème pour Maya, 5ème pour Rose. Comme dit plus tôt, Mélia prend la médaille de bronze pour un essai de trop dans la voie 3 (elle était la première à défricher les méthodes, petit désavantage qu’elle n’a pas réussi à compenser malgré le téléguidage de Mathis en bas). Romane nous offre une performance incroyable tout en force et volonté tandis que Lya profite une fois de plus de sa taille et improvise ses propres méthodes en prenant de gros risques qui paient bien. Elles auront droit à une voie de finale et c’est Lya qui passe devant avec un avantage assez net. Bravo Lya. Mention spéciale à Romane et une combativité impressionnante !

Une fois les filles passées, c’est au tour des garçons et en U10H, nous avons Paul, Robin, Léon et Boris. Robin sort sa voie 1, fait une belle montée presque au sommet de la voie 2, s’en sort avec les honneurs dans la terrible voie 3 mais ne comprend pas le départ de la voie 4, ce qui le fait dégringoler dans le classement. Il termine 17ème mais peut viser bien plus haut.
Paul, qui commence à être habitué du challenge, poursuit ses progrès et termine à la 11ème place, lui aussi bien pénalisé par une prestation moyenne en voie 4.
Devant, Boris est assez intouchable et malgré un stress évident et deux essais nécessaires pour toper sa voie 4, il gagne haut la main devant un Léon qui progresse à fond en ce moment avec 3 voies topées et une belle grimpe en voie 4. Léon mérite bien sa médaille d’argent. On notera tout de même une grosse disparité dans la façon d’assurer les participants avec parfois de l’aide, voire même des chutes non comptées, et cette fameuse ambiguïté sur le top de la voie 3 qui biaise un peu le haut du tableau.

En U12H, ils ne sont que 2 du club : Malik et Timéo. Je ne parviens pas trop à voir grimper Malik, la faute à ce qu’il a mis le t-shirt blanc et rouge de St Jeannet, se confondant avec la masse d’enfants sur le mur ! Sans coaching, il ne parvient pas au sommet de la voie 2 alors qu’il a largement le niveau de la faire et se fait expulser en bas de tableau à la 26ème place, bien loin de la place qu’il peut faire. Timéo, quant à lui, fait une belle compétition. Tout se jouait dans la voie 3 qu’il sera le seul à sortir avec mes conseils et ceux du quintet des U12F. Bravo Timéo, tu as fait ce qu’il fallait et, une fois n’est pas coutume, tu es resté investi dans ta compétition et bien concentré jusqu’au bout et ça paie !

En U14, le circuit est différent chez les filles et chez les garçons mais il est difficile autant pour les unes que pour les autres. Il faut savoir que c’est la première catégorie à grimper en tête et, pour certains, cette façon se s’assurer est tout nouveau ce qui complique pas mal l’escalade. Pour Julie, c’es très difficile. J’essaie de la suivre au mieux mais elle ne parviendra pas à beaucoup avancer et finit à la 29ème place, bien déçue. Noéline, qui a tout de même un peu plus d’expérience dans sa grimpe, galère dans la plupart de ses clips et perd beaucoup de temps, temps qu’il lui manquera pour finir ses voies 1 et 2. Elle termine 21ème. Quand on voit qu’elles sont 9 à ne pas avoir réussi à atteindre le sommet de la voie 1, qu’elles ne sont que 3 à toper la voie 2 et que les voies 3 et 4 n’ont juste pas été sorties et qu’elles ont laissé l’immense majorité des grimpeuses sur le carreau, on peut se dire qu’il y a eu un problème de dosage dans la difficulté !

Chez les garçons, c’est un peu mieux mais trop dur également avec 6 enfants à ne pas sortir la voie 1 et la moitié à ne pas sortir la voie 2, avec toujours ce problème que la difficulté dans les voies arrive trop tôt. Un grand bravo d’ailleurs aux assureurs parce que ce n’était pas facile !
Chez l’USC, Lino grimpe bien sa voie 1 jusqu’au moment du sommet où il s’agit d’engager le dernier mouvement, ce qu’il ne parvient pas à faire. Dans toutes les autres voies, il chute dès le début des voies et termine à la 21ème place. Il faut que tu parviennes à libérer ta grimpe et à engager les mouvements, Lino.
Mani, quant à lui, fait une belle compétition et fait partie des rares à sortir les 3 premières voies et tombe après un beau run dans la voie 4 en terminant à la 6ème place, au coude à coude avec les 5ème et 4ème. Devant, avec la participation de Gabriel et Romain de VdG, deux jeunes performant sur le circuit national, le podium était difficilement accessible. On est ici en droit de se demander si la participation de jeunes aussi forts est pertinente et n’a pas influencé les ouvreurs au point de durcir le niveau global d’un circuit étant à la base destiné à un public local peu expérimenté mettant un premier pied dans la compétition. Attention à la dérive élitiste !

Passons chez les plus grandes avec en U16F, les célèbres Léane et Hanaé et leur duel de longue date, ainsi qu’Emma et Lia. Léane n’ayant pas participé à la première manche, elle est la première du club a attaquer le circuit et place la barre très haut en enchaînant ses 4 voies. Le ton est donné. Les 3 premières voies sont pour la peine assez faciles et la difficulté bien dosée même si on se questionne sur la pertinence de mettre leur mettre en voie 3 la voie 4 des U10 sans modification. Avec 6 ans d’écart elles ne font pas la même taille ! Le classement va se jouer dans la voie 4, un long plafond ! Et on sait que ce n’est pas à l’avantage d’Emma et de Lia, grimpeuses exprimant leur talent plutôt par leur technicité que par la force de leurs biceps ! Emma parvient cependant à bien entamer le toit et prend la 5ème place. Lia s’effondre physiquement juste à son début après déjà une longue grimpe fort déversante et un peu décontenancée par les clips. Elle termine 7ème.
Hanaé a pas mal de pression sur les épaules quand elle s’élance mais je sais qu’elle peut le faire. Elle grimpe bien, propre, mais le toit vient puiser dans ses réserves. Elle reste concentrée et se atteint la dernière prise. Ne lui reste qu’à clipper le relais mais un manque de mou à l’assurage l’en empêche et la renvoie dans les airs. Il faut dire que le toit n’est pas non plus très haut et que la disposition de la dernière prise obligeait les grimpeurs à sortir pas mal de mou, situation particulièrement tendue pour l’assureur ! Mieux vaut un échec qu’un retour au sol !!
Qu’à ce la ne tienne, après petite délibération et devant tous les témoignages, le jury accepte, et c’est tout à son honneur, de qualifier Hanaé en finale avec Léane et Eline. Après tout, elle le mérite bien, on n’est pas en championnat du monde et on n’en est pas à la première irrégularité de la journée. Les trois concurrentes partent donc dans une nouvelle voie « à vue » et c’est Léane qui ira le plus loin et empoche la médaille d’or, quelques mouvements devant Hanaé, médaillée d’argent, elle même à un petit rien devant Eline. Beau spectacle, merci les filles !

En U18F, catégorie un peu délaissée par les jeunes et vaguement invisibilisée par l’absence même de pancartes au départ de leurs voies, Elisa du COV remporte sans surprise la médaille d’or, devant une Endy qui s’est bien battue dans le dévers et dans le toit et qui progresse de jours en jours avec son appréhension de la chute. Reste à mettre un peu de rythme et de confiance et elle ira taquiner Elisa !

Chez les garçons en U16, le circuit est très physique avec 2 voies parcourant l’intégralité du toit !
Aleksander sort sa voie 1 mais les autres voies sont un bon cran au dessus. Il donne ce qu’il peut mais il termine à la 24ème place.
Esteban P. tombe malheureusement dans sa voie 2, et malgré des prestations très honorables dans les voies 3 et 4, termine à la 18ème place. Dommage. Antoine parvient à sortir ses voies 1 et 2 mais les gros dévers auront raison de sa volonté et il termine 14ème. Esteban C nous offre une belle prestation dans la voie 3 en avançant très loin dans le toit, mais cet effort lui coûte si cher en énergie qu’il s’effondre dans le gros dévers de la voie 4, prenant la 9ème place.

Et pour finir ce très long palmarès, chez les U18H, 4 grimpeurs du club étaient présents. Lucas, que je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de suivre, peine dans chacune de ses voies et termine à la 12ème place. Noah et Bastien sont au coude à coude mais Bastien, qui s’est un peu entraîné à Bréa ces dernières semaines, négocie un peu mieux le plafond dans la voie 3 et se place 4ème, juste devant Noah 5ème. Au sommet du tableau, le duel entre Sandro de VdG et Mathéo de chez nous se termine avec une nette victoire en faveur de Mathéo qui sort le voie 3 et tombe à la toute fin de la voie 4. Bravo Mathéo, quel grimpeur complet tu fais !

Avant de conclure ce résumé, je tiens à féliciter et remercier les bénévoles, les juges et les assureurs, mais aussi ceux qui tiennent la buvette. Ces journées sont longues et pas faciles et encore une fois, il convient de souligner que ces événements ne pourraient pas avoir lieu sans leur implication. Les quelques irrégularités de jugement, les assurages en cordes trop tendues entrainent probablement quelques erreurs dans le classement mais s’agissant d’une entrée à matière, personne ne doit s’en offenser et même si parfois les résultats sont durs pour les enfants, cela fait partie du sport, et plus généralement de l’apprentissage de la vie. Je tiens aussi à souligner l’implication des clubs car je me souviens d’une époque pas si lointaine où seule l’USC finançait un encadrant pour coacher les jeunes. Hier, presque tous les clubs étaient accompagnés et c’est une véritable plus-value pour les enfants et la qualité de l’événement.

Mais il s’agit de trouver un juste milieu et de ne pas non plus envoyer les plus débutants et moins aguerris au casse-pipe et il faudra que l’équipe organisatrice et les ouvreurs tirent les leçons adéquates de cette expérience. Le travail d’ouverture n’est jamais simple et le dosage est subtil, le profil des murs à St Jeannet est atypique est peu adapté à des voies progressives, mais lorsqu’une participante vient me voir en me disant qu’elle va arrêter la compétition parce que c’est trop dure, ça me brise le coeur et je me dis que pour elle en tout cas, l’événement n’était pas à la hauteur. De l’autre côté du spectre, le spectacle a certes été assuré mais quand on voit que ceux qui gagnent la compétition en U16H et U14H sont tous les deux surclassés et jouent au niveau national, on peut se demander si ça en vaut la peine. Si j’ai depuis longtemps été écarté des centres de décisions fédéraux parce que de tempéramment jugé trop critique, je me permets de rappeler que ces compétitions s’adressent principalement à un public non habitué et qu’il ne faut pas en faire un show pour les plus forts, destiné à nourrir leur compétitivité et satisfaire leur ego, particulièrement si cela se fait à l’encontre de la majorité des grimpeurs moyens. Le circuit de compétition officiel est déjà là pour ceux qui souhaitent se confronter de façon sérieuse.

En attendant, on peut quand même dire que l’événement s’est bien déroulé et on espère voir autant de jeunes motivés dans 2 semaines pour la troisième manche à Pégomas !

Sortie falaise du groupe Parents/enfants à Séranon : escalade et mini grande voie

En ce week-end ensoleillé de fin janvier, nous avions décidé d’errer dans l’arrière pays Grasssois et plus précisément sur le secteur du « chapeau de Napoléon » proche du village de Séranon. Sur le parking, Donnatiennne, Nico, Milo et moi-même attendons le reste du groupe. Le hic est qu’il est encore à l’ombre et que le thermomètre annonce une température négative. Ça réveille !

Une dizaine de minutes plus tard, nous sommes au complet, soit une douzaine de personnes et après une rapide distribution du matériel, nous parcourons la très modeste marche d’approche et rejoignons notre bout de caillou ensoleillé. Ici le secteur se divise en deux : l’étage du bas et l’étage du haut. L’idée est de commencer par le rez de chaussée puis, par la suite, de monter au premier soit en reprenant le chemin, soit par une « mini grande voie » qui se compose de trois longueurs d’une quinzaine de mètres et ainsi de mettre en pratique l’apprentissage de l’assurage par le haut.

Tout d’abord, pour que l’ensemble des participants puissent s’occuper, l’installation de moulinettes est de rigueur. Romane ne laisse pas le temps s’egréner et elle va dans « la rhaine » un 4+ à la ligne de faiblesse évidente puis, arrivée au relais, réalise sa manip avec brio. Matéo fait de même dans « bathilde » un autre 4 à droite de la falaise pendant que Donna s’essaye dans « perfide » un 5+ très classe. Les cordes ont maintenant fleuri, les jeunes et moins jeunes ont de quoi s’occuper et je peux donc encadrer deux ou trois personnes dans cette fameuse grande voie.

Anaïs, Romane et Sarah sont les premières volontaires. Nous partons donc ensemble à l’assaut de la première longueur. Anaïs prend la tête et grimpe la voie avec facilité. Arrivée au relais, elle installe son reverso puis assure par le haut pour sécuriser ses seconds. Nous sommes maintenant rejoints par les filles et, pour la deuxième longueur, Romane prend le rôle de leader. À son tour elle escalade aisément puis fabrique son relais. En bas la gestion de la corde est chaotique, il faut dire que faire des longueurs de quinze mètres avec deux brins de soixante dix mètres, le tout en changeant de premier de cordée, relève du défi et prend un temps certain. Nous voilà tous au relais numéro deux et, pendant que Milo, Donna, et Nico s’apprêtent à prendre leur tour dans la grande voie, Sarah prend la tête pour libérer la longueur finale. Celle ci n’est qu’une formalité, là- haut les points ne sont pas reliés et nous nous aidons d’un dynaloop pour construire notre relais. Romane et Anaïs nous rejoignent tout sourire.

Je redescends rejoindre Donna qui est déjà parvenu au relais numéro un et qui, malgré quelques hésitations, a bien construit son premier relais. Les garçons suivent et le reste ressemble comme deux gouttes d’eau à ce qu’il s’est passé avec la cordée précédente. Arrivés au sommet, le temps a largement filé et les ventres de sont creusés, nous déballons salades et sandwichs puis mangeons un peu à la hâte. Comme à l’habitude nous avons le droit au gâteau de Donna et ce coup-ci c’est un marbré. Ajoutez à cela les bugnes  d’Angela et nous sommes requinqués pour de nombreuses heures.

L’après midi est déjà bien avancé lorsque nous remettons nos baudriers. Durant cette deuxième partie de journée, comme prévu, nous grimperons au premier étage. Après avoir installé des moulinettes dans les voies faciles à droite de la falaise, Alex souhaite avoir une corde en place dans « ependymère » un 6a+ très sculpté et abordable. Les candidats se succèdent avec plus ou moins d’agilité. À noter la belle prestation de Romane qui, en dépit de sa taille d’enfant, gravit la voie sans difficulté. Sur la gauche de la falaise, Anaïs et Sophie parcourent  « morue », une voie en quatre au calcaire irréprochable. Encore plus à gauche Sarah, aidée par sa fille Romane, grimpe sa première voie en tête ! Bravo !

Le soleil vire à l’ouest et la luminosité baisse. Cependant, Alex reste motivé et veut en découdre dans une dernière voie. Il choisi la « dame de coeur » un 6a bien tassé au centre de la falaise. Il s’y lance en tête et, à l’aide d’une escalade engagée, enchaîne la voie. Machine! Alex redescend mais les dégaines restent accrochées au caillou et pas grand monde souhaite aller les chercher. Par bonheur les jeunes relèvent le degré de motivation et Milo tente sa chance. Malheureusement il bute sur la première difficulté et redescend. C’est au tour de Matéo de jouer son vatout. Il bute également mais s’acharne encore et encore. Sa pugnacité vaincra et les dégaines seront récupérées. Merci Matéo ! Ce coup-ci notre étoile s’apprête à passer derrière la montagne et le thermomètre à dégringoler. Nous prenons les devants et rangeons le matériel. Le retour aux voitures est avalé en cinq minutes puis après avoir discuté quelques instants nous nous séparons et rentrons dans nos chaumières.

Merci à tous pour cette belle journée ensoleillée loin du tumulte de la ville.

À bientôt !