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Stage du groupe compet à Toulon

Nous sommes lundi 4 mars et c’est aujourd’hui que le stage des vacances de février débute. Il concerne le groupe « compet » du club et c’est avec onze jeunes de 9 à 17 ans que nous partons en région toulonnaise pour trois jours de varappe intensive. Pour le transport de tout ce beau monde nous sommes répartis entre le minibus du comité territorial et la voiture d’Isabelle, notre maman à tous durant ce séjour. A propos, cette fois-ci, je vais un peu casser les codes convenus en commençant par les remerciements. De toute évidence je tiens à rendre grâce à Isa pour son dévouement, son soutien, sa bonne humeur, son investissement, enfin pour l’ensemble de son œuvre quoi ! Elle s’est occupée des courses, du transport des enfants, des allers-retours supplémentaires entre la falaise et la maison des frères, du pique-nique, du repas du soir, de la bonne tenue de la chambre des jeunes filles et bien plus encore, la liste n’est pas exhaustive. Un grand merci également à Mathis pour son aide précieuse aux pieds des falaises, pour ses conseils et pour sa volonté de toujours bien et beaucoup faire.

 
Bon revenons au lundi matin. Il est neuf heures et les participants sont tous là, prêts au départ. Après avoir chargé les valises, parfois plus grosse que les enfants, dans le coffre du minibus et sans avoir oublié les derniers bisous aux parents, chacun prend sa place au sein des véhicules. Le partage est simple, Timéo, Mani et Boris avec Isa et les sept filles ainsi que Mathis prennent le bus avec moi.
Aujourd’hui le programme est conséquent et ça débute par le trajet. L’ A8 nous gratifie de ces sempiternels bouchons jusqu’à Antibes, mais passés ceux-ci et après quelques kilomètres de fluidité, un nouveau ralentissement dû à un « convoi exceptionnel » étant à cheval sur le terre plein central de l’autoroute nous freine… Mis à part les ralentissement de l’agglomération toulonnaise, la suite est sans encombre, nous sommes enfin au parking du Coudon. Isa effectue sa première de ces nombreuses BA et file au centre qui se trouve à encore quarante cinq minutes de voiture régler l’administratif. De notre côté, après quelques minutes de réflexion sur l’accès le plus adéquat, nous nous équipons de nos baudriers et, à l’aide de cordes fixes, rejoignons le pied de la falaise où nous prenons plaisir à manger nos sandwichs. Désormais il n’est plus temps de reculer ! Nous sommes venus grimper alors allons-y ! La mise en route est un peu longue, les jeunes filles sont bavardes puis elles sont en vacances me disent-elles ! Cependant Maya montre l’exemple et s’intéresse au caillou. Elle grimpe en tête et va toucher la première le relais de « Pipsou-Mimsou ». Elle sera suivie par l’ensemble de ses copines. Léane et Lia s’échauffe dans « Marjorade » un 6b au départ un peu bloc pendant que Mani, Timéo suivis de Boris s’occupent dans « la pitchounette ». Mathis lui n’a pas de temps à perdre, il snobe un tantinet l’échauffement pour réaliser à vue « Mythe errant » le 7a classique du secteur, une voie  verticale au calcaire sculpté où la précision de la pose de pied est prépondérante. L’après-midi se passe entre escalade et dégustation de bonbons, environ trois paquets par personne et par longueur. Lors de ce séjour, avec Isa, nous aurons souvent une pensée sur le cours « L’ alimentation chez le jeune sportif »  dispensé il y a quelques semaines par Cécile. Eh oui tout ça c’est de la théorie mais heureusement pour nous, nous vivons en pratique ! Mélia, Rose, Maya et Lilas arpentent « l’éloge du sanglier » un 5c d’ampleur.
Le temps passe et chacun fait les voies adaptées à son niveau, dont beaucoup seront gravies en tête. La première session falaise touche à sa fin et, avec Mathis, nous optons pour le retour par la via corda « Les vires robion ». Après que ce dernier ait fait un premier aller retour rapide pour repérer et déposer trois cordes, nous nous munissons tous de deux longes puis remontons sans difficulté. Là-haut Isa vient d’arriver et, surprise du chef, elle a préparé environ 80 crêpes ! De quoi ragaillardir nos petits sportifs ! Rien de mieux que ce goûter avec cette vue qui nous est offerte pour se préparer à la suite du programme : une séance de bloc.
 
 
Nous voici maintenant à l’entrée de la salle d’escalade de Bloc Session et, après les minutes nécessaires à notre accueil, nous sommes au complet sur les tapis prêts à nous réceptionner. Les jeunes sont encore plein de vitalité, ils sont bluffant de longévité. La séance se passe pour le mieux, chacun arrivant à faire des blocs difficiles, extrêmes ou mutants selon le code couleur de la salle. Deux heures seront nécessaires pour apercevoir des signes de fatigue et c’est légitime. En plus des efforts fournis, il est presque 20h, largement assez tard pour ranger les chaussons au fond du sac sans culpabiliser. Une petite demi-heure de route est nécessaire pour arriver à la « Maison des frères » une immense bâtisse construite au dix-huitième siècle qui sera notre lieu de villégiature durant deux nuits. On s’installe, certain vont à la douche, certains se divertissent puis nous nous rejoignons pour les revigorantes pâtes à la bolo. Le repas est animé, Mélia, Romane et Rose assurent l’ambiance mais par bonheur, Maya, Lilas et Boris, plus calmes, rendent la vie de groupe agréable. Il est presque 22h lorsque nous terminons le repas. Assez traîné, nous filons hâtivement nous coucher. Timéo ayant déjà dans la journée montré quelques faiblesses gagne au jeu du premier endormi.
 
 
Les lits grincent mais n’ont pas empêché nos jeunes de bien dormir. Après un petit déj en règle nous décollons à 9h15 pour rejoindre la falaise du « Croupatier » à une petite demi-heure de notre logement. Le topo annonce trente cinq minutes de marche, la réalité dira une heure. Ah cette différence entre la théorie et la pratique, insupportable ! Bon c’était à prévoir avec Romane, Rose , Mélia dans l’équipe bien heureux d’arriver à la falaise avant la nuit. Mathis a été d’une grande patience avec vous les filles ! Une fois sur place et après avoir récupéré notre souffle en admiration devant le panorama, les protagonistes sortent les chaussons et, chez les plus jeunes, Maya est encore la plus efficace. Elle parcourt « Château de carte » un 4c dans un dièdre, comprenez dans un angle plus ou moins ouvert. Léane couine et louvoie dans « Croute à pieds » un 6a qui n’a pas l’air commode. Timéo quant à lui a de nouveaux signes  de fatigue au point de s’en aller trouver repos à quelques mètres du pied de la falaise. Il réapparaîtra une heure après, frais comme un gardon, comme si rien ne s’était jamais passé. Par la suite Boris fera la perf de la journée en enchaînant à vue et en tête le long et beau 5c « viva Zapata « . L’heure a tourné et Isa, notre bien dévouée, se propose pour faire un aller retour aux voitures histoire que nos jeunes ne soient pas en manque de sucres rapides pour la fin de journée. Pendant ce temps Mathis et Léane enchaînent au premier essai « Eyengui », un 7a aux prises encore humides puis Lia met un beau run dans « Malabar express » un 6c au calcaire compact intimidant. Boris, encore lui, fait une remarquable montée dans « Bagdad cassé » un 6a tout en fissure. Il tombera à quelques mètres du relais après trente mètres d’escalade. Isa fait son retour et, sans attendre, nous nous jetons sur les biscuits. Après ce petit en-cas les filles bénéficient de la moulinette dans le long 5c voisin pendant que les moins actifs profitent encore quelques instants de la chaleur apportée par le soleil. Le programme initial était d’ajouter une nouvelle séance en intérieur ce soir mais la marche d’approche a rebrassé les cartes et nous avons préféré différer la session indoor afin de profiter pleinement de cette journée idyllique et ainsi rentabiliser la longue marche. Eh oui y’a pas de petits profits ! Pour clôturer la journée Mani file récupérer les dégaines dans une voie facile puis nous voilà presque prêts à retourner aux véhicules. Pour la descente et comme à l’habitude, notre trio infernal, Romane Rose Mélia papillonnent, s’inventent des intersections partout et prennent toujours un peu plus de retard sur le reste du groupe. Nous arriverons vingt minutes après tout le monde en ayant revisité le répertoire de Louane. Isa et les trois garçons, Timéo, Mani, Boris sont déjà partis. Nous nous mettons en route afin de les rejoindre au plus vite. Ce soir c’est poulet au curry accompagné de son riz blanc, le tout cuisiné avec amour dans de grandes casseroles de collectivité. Le kilo de riz ne fait pas le poid, les organismes demandent du carburant et, plus encore, celui de Romane qui, en bon aspirateur fini l’ensemble des assiettes. Ce soir nous debrieffons sur la journée et sur un point de sécurité particulier, le nœud en bout de corde. Faites-le, toujours ! Après avoir raclé les fonds de crème mont blanc et de compote nous rejoignons nos chambrées respectives et pour espérer recharger les batteries. Côté garçons, ça ne s’attarde pas, brossages de dents et au dodo. On peut dire qu’ils s’adaptent à merveille, dorénavant ils mènent une vie monastique. Chez les filles c’est un peu plus chaotique, ça parle, ça danse et ça rigole.
 
 
Nous sommes à l’aube de notre dernier jour et grâce au rangement effectué la veille nous mettons les clés sur le contact avant 9h, une prouesse pour un gros groupe. C’est de bon augure pour espérer réaliser le défi qui est le nôtre, soit grimper en extérieur puis aller jeter les dernières forces dans une ultime séance de bloc. Après un détour par la boulangerie nous arrivons vaillants sur le parking du « Baou des quatres heures » site historique toulonnais qui doit sa notoriété à Patrick Eldinger. Cette fois-ci, que tout le monde se rassure, seulement dix minutes de marche sont nécessaires pour accéder au secteur. Une fois sur place c’est un groupe dynamique et efficace que je découvre, nullement émoustillé par l’accumulation des jours  et des efforts. Les discrètes Lilas et Lia font leurs voies, parfois en tête, parfois en moulinette, en fonction de la difficulté rencontrée. Timéo a la folie de la manip et se fait plaisir dans toutes les longueurs abordables du secteur. Maya, Romane, Rose et Mélia s’essayent dans « Zorbec le gras » un 6a+ physique de continuité pendant que Mathis sort les gros muscles dans le majeurissime 7c+ « A l’ombre des minarets ». Léane assure le coup et réalise « 2012 » un interminable 6c. Boris, qui souhaite défier les voies de son niveau max, s’embarque dans le difficile 6b  « Chair de Poule », malheureusement vraiment trop compliqué. De son côté Mani se montre courageux, il enchaîne en tête et au premier essai « Cuisse chaude » un 6b, comme le veux le secteur, athlétique. C’est sur cette belle prestation que l’ombre arrive et nous donne l’ordre de quitter les lieux. Nous embrassons du regard une dernière fois la rade toulonnaise puis nous rejoignons le parking.
 
 
Bientôt nous arrivons à notre dernière étape, se frotter au blocs modernes de « Vertical Art ». Après nous avoir rappelé les règles de sécurité nous voilà autorisés à fouler les tapis et à profiter de tous ces blocs riches en couleurs. Les enfants sont épatant, et à contrario de se qu’ils émanent lorsqu’ils randonnent, ils regorgent encore et toujours d’énergie lorsqu’il s’agit de faire du bloc. Chacun y va de son petit exploit et de son bloc réussi, l’ambiance est joyeuse et détendue. Il nous faudra deux bonnes heures pour faire le tour de la salle et pour anéantir la dernière once de force.
 
Voilà ce stage touche à sa fin et se fut, il me semble, une belle expérience pour chacun. De la rigolade, du sport, de la camaraderie, et toutes ces choses qui font les fabuleux souvenirs. Je vous remercie tous, sincèrement. J’ai pris beaucoup de plaisir à vous faire découvrir cette région qui m’a vu naître, ces falaises qui m’ont initié à l’escalade et qu’il est beau de partager ça avec vous aujourd’hui. Vous êtes un super groupe, parfois bruyant mais avec une si belle énergie. Ne changez rien ! Ah oui et une dernière chose pour ceux qui se poseraient la question : au fait, pourquoi grimper à Toulon ? 
Parce que Toulon !
 

Stage jeunes de Pâques à Chateauvert : inscriptions !

Ça y est, les inscriptions pour le tant attendu stage enfants des vacances de Pâques sont ouvertes. Le stage concerne les enfants à partir de 10 ans. Cette année, on n’ira pas trop loin. La destination retenue est le superbe vallon Sourn dans le Var, entre Chateauvert et Correns.

Le stage se déroulera durant la première semaine des vacances de Pâques, du lundi 22 au vendredi 26 avril au camping du grand jardin à Correns.

Le club louera 2 minibus pour le transport des troupes et on attend la participation de parents si nécessaire. Ce stage est un moment important de la vie de club, avec des liens qui se créent entre les enfants, mais aussi entre les moniteurs (Yannick et Sylvain)  et les jeunes. Il offrira comme chaque année de bons moments d’émotions, et de grands épisodes sportifs. Nous comptons sur vous pour vous inscrire en masse !
Pour ceux qui se demandent comment ça se passe, je vous conseille de lire le résumé du stage de l’année précédente à Buis-les-Baronnies.

Pour ce qui est des inscriptions, vous trouverez tous les documents nécessaires ici : la fiche d’inscription et la fiche sanitaire. Ces deux documents, ainsi que le règlement de 225€ (en liquide, chèque à l’ordre de l’US Cagnes Escalade ou virement en indiquant l’objet et le nom de l’enfant en référence) doivent être remis à Cécile, Yannick ou Sylvain pour réserver votre place.
Attention, les places sont limitées à 25 et les documents et le règlement doivent nous être remis avant le 22 mars impérativement !

Vous trouverez toutes les infos nécessaires dans ce document. Vous y trouverez notamment la liste du matériel à amener. Pour ce qui est des tentes et du matériel d’escalade, nous nous organiserons plus tard pour savoir ce qui manque ou ce qu’on a en trop.

Nous aurons besoin de quelques parents pour nous aider au bon déroulement du stage, transport et aide au campement. Si vous êtes disponibles et intéressés, n’hésitez pas à vous manifester. Une participation aux frais d’hébergement pourra éventuellement être demandée. 

Venez nombreux !

Stage en Corse du 8 au 12 mai 2024 : lancement des inscriptions

Ca y est, après tant d’années à l’envisager, voilà que nous faisons le grand pas : en 2024, le stage adultes grandes voies se fera en Corse !! Si vous êtes intéressés, lisez attentivement ces lignes et remplissez le formulaire en fin d’article.

Nous profitons donc d’un grand week-end de l’Ascension puisque le mercredi est également férié. Le stage se déroulera donc du 8 au 12 mai. Le trajet se fera bien évidemment en bateau. A l’heure actuelle, les ports de départ et d’arrivée ne sont pas encore déterminés mais nous partirons (normalement) soit de Nice, soit de Toulon. Nous prévoyons de louer quelques cabines pour un voyage un minimum confort et arriver au moins un peu frais le matin.

Le départ se fera quoiqu’il en soit le mardi 7 mai au soir pour une traversée de nuit. Pour le retour, nous prévoyons deux retours possibles : soit le samedi soir pour un débarquement le dimanche matin pour 4 jours sur place, soit le dimanche soir pour un débarquement le lundi matin pour 5 jours sur place. Evidemment, le tarif du stage ne sera pas le même pour 4 ou 5 jours.

Nous sommes en train de comparer les différents tarifs des campings à proximité du col de Bavella, on vous tiendra au courant sur celui que nous choisirons. Ce sera soit du côté de Zonza, soit sur la route de Solenzara, dans tous les cas à environ 30min en voiture du col.

Question escalade maintenant, les choses se présentent un peu différemment par rapport à d’habitude. En effet, les voies sont beaucoup moins équipées que celles que nous pratiquons sur le continent. La plupart des voies (surtout dans le facile) sont ce qu’on appelle du terrain d’aventure (TA) au moins partiel. C’est à dire qu’il va falloir placer nous-mêmes une bonne partie des protections, sous formes de coinceurs ou de sangles. Il faut savoir que le rocher du côté de Bavella est du granit. Beaucoup plus compact que le calcaire, il offre souvent de belles fissures homogènes et, particularité Corse, des taffonis qui rendent les protections sur sangles très évidentes.

Pas de quoi paniquer donc, mais il n’en reste pas moins que l’approche est différente d’une grande voie équipée classique. Il s’agit d’être prudent quant aux cotations abordées et encore plus quant aux délais de grimpe. Il s’agira donc de choisir judicieusement les voies et de s’adapter au fur et à mesure de nos expériences. Bien sûr, nous serons là avec Yannick pour vous guider mais on aura toujours besoin de cordées autonomes. Tout ça risque fort bien d’être très très enrichissant !

Le stage reste ouvert à tous, débutants comme confirmés.  Evidemment, on se débrouillera pour faire un petit entraînement au TA avant le stage, certainement une sortie au rocher de Bayonne mais peut-être aussi des voies au rocher St Barthélémy. Pour les débutants, essayez de participer à un max de sorties falaise et aux éventuelles sorties orientées grandes voies et TA. On vous tiendra informés.

Question tarif et deadline maintenant. Le tarif du stage est de 320€ pour 4 jours, 400€ pour 5 jours. Possibilité de payer en 2 fois par chèques.
Ce qui est compris dans le tarif :
– Le trajet bateau (passagers et véhicules)
– L’hébergement
– Les repas du mercredi soir au dimanche soir hors petits-déjeuners (les repas pendant les traversées sont à vos frais)
– L’encadrement de qualité
– Le prêt de matériel

Ne sont pas compris les trajets voiture, il s’agira de partager les frais entre vous.

Le prix des billets de bateau augmentant avec le temps, nous avons décidé de nous y prendre bien à l’avance. Le club se charge de réserver les billets pour tous ceux qui se seront inscrits et auront payé avant le 20 novembre. Une fois les billets réservés, il n’y aura plus possibilité de remboursement.

Il vous restera la possibilité de vous inscrire au stage au delà de cette date mais on ne gèrera pas vos billets de bateau.
Dans ce cas, merci de nous contacter avant de réserver pour voir si une voiture supplémentaire est nécessaire. Le club vous remboursera jusqu’à 60€ sur un trajet piéton ou 160€ si une voiture est nécessaire.

Stage adultes au Destel ou l’art de passer entre les gouttes

« La vie ce n’est pas attendre que les orages passent, c’est apprendre comment danser sous la pluie. »

Sénèque

Le week-end de l’Ascension est depuis longtemps le moment où le club organise son stage grandes voies avec les adultes les plus motivés. Cette année, après avoir longtemps hésité avec le Vercors, mon dévolu s’est jeté sur le Destel, juste à côté de Toulon. Tout plein d’avantages à cette destination : ce n’est pas loin, les voies sont récentes, le topo super clair, les orientations variées, et surtout, surtout, il fait toujours beau à Toulon… Toulon, la ville la plus ensoleillée de France !

J’avais d’ailleurs plus peur de la chaleur qu’autre chose mais on avait survécu au rocher St Julien, à Orpierre… j’avais confiance. Après une organisation rondement menée, le camping réservé et la date approchant, les prévisions météo me font m’inquiéter un peu. Puis beaucoup. Elles sont incertaines, mais quelques jours avant, on savait déjà qu’on n’allait pas trop bronzer sur les parois. A tel point que l’avant-veille, j’envoie un message au groupe pour sonder le degré de motivation et voir si ce n’est pas plus sage d’annuler. J’ai vite compris que non, ce n’était pas une option ! Les 12 inscrits étaient partants à 200%. Alors feu !

Jour 1 : Coudon

On décolle donc de Cagnes-sur-Mer le jeudi matin. La pluie nous accompagne sur le trajet et on n’est pas très optimistes dès notre arrivée au camping. On monte le camp, on enfonce des sardines au marteau, on mange tranquillement, on profite de la gentillesse de Jade, notre voisine de 6 ans qui nous offre une partie de son gâteau d’anniversaire et on prend la décision que pour la première demi-journée, on ira au Coudon où quelques petites grandes voies de 3 ou 4 longueurs nous attendent sur un beau caillou gris. Marche d’approche courte, retraite facile en cas de pluie, c’est parfait.

La troupe se déplace donc jusqu’au secteur et descend jusqu’au pied de falaise par une via corda qui met déjà dans l’ambiance. On avait plus ou moins prévu les cordées au camping, principalement des cordées de deux afin de maniper un max. Comme on est trois à encadrer (Seb, Yannick mon stagiaire DE et moi), ça s’y prête bien. Sandrine et Phil sont les premiers à partir dans « Petit bras », 3 longueurs en 5c max. Je décolle rapidement avec Brice et Jean-Luc dans « Bains publics », 3 longueurs en 5b max. A côté, Yannick s’occupe de Xavier et Djé dans « Colle qui peut », 3 longueurs en 5c max, Seb gère Saliha, pour qui c’est la première sortie falaise de sa vie (!) avec Alexis dans « Le chêne »,  3 longueurs en 5b max. Tout à droite, Cécile dirige la cordée avec Sandra et Laura dans « La Zuma », 3 longueurs en 5c max.

Le temps se maintient à peu près malgré quelques gouttes de temps en temps. Ma cordée est la première à parvenir au sommet et on prend la décision de redescendre en rappels pour faire une seconde voie, bientôt suivis par l’ensemble des cordées. C’est parfait, ça fait pratiquer. Seule Saliha décide de rentrer tranquillement par la marche retour, déjà bien éprouvée par cette première expérience. Jean-Luc et Brice suivent les traces de Philippe et Sandrine dans « Petits bras » tandis que ces derniers prennent « Bains publics » à l’assaut avec Yannick. Pour ma part, je m’engage dans « Saint Maclou », 2L 5c max avec Laura. Seb choisit la ligne qui nous croise, « Colle qui peut », avec Sandra qui part en tête dans la L1 et Cécile. Les trois gars restants, Alexis, Xav et Djé vont s’aventurer dans « la Zuma ».

Il est bien tard quand la dernière cordée arrive au sommet. Certains ont déjà fait le voyage jusqu’au camping pour profiter d’une douche bien méritée. La météo a tenu, c’est déjà bien. Aucun incident majeur pour cette première journée, juste la rencontre avec une couleuvre pour Phil et Sandrine.

A part Saliha qui est une grande débutante, tout le monde a déjà au moins un peu d’expérience en grandes voies.  Certains ont déjà fait plusieurs stages, d’autres ont suivi le cycle grandes voies cette année et se sont forgé pas mal des connaissances nécessaires à l’autonomie. Avec trois encadrants, on est en totale confiance.

Pour cette première soirée au camping, c’est le classique spaghetti bolo ! Certains préparent le repas, d’autres lisent le topo et nous, nous avons les yeux rivés sur la météo. Inutile de faire de grands plans, tout est trop incertain, on verra le lendemain.

Jour 2 : Destel

On se réveille sous un temps maussade. Les radars météo nous annoncent que ça va être compliqué le matin. Après délibération et plutôt que d’attendre sans rien faire au camping, on décide d’aller faire de la couenne (comprenez des voies d’une seule longueur) sur un secteur proche de la route dans les gorges d’Ollioules. On se fait cueillir par la pluie dès notre arrivée. Seb monte au premier secteur « Multiplex » et nous annonce que ça passe, c’est un peu abrité. Un peu, en effet. On se retrouve donc à installer des moulinettes sur un caillou blanc et plein de salpêtre, à quelques mètres au dessus de la route. Autant dire que je ne suis pas emballé. Mais bon, ça n’arrête pas nos vaillants grimpeurs qui s’acharnent dans des voies plus ou moins humides jusqu’au 6b. Au bout d’un moment, je propose au groupe de s’entraîner à faire quelques manips : conversion et remontée sur corde ! Pas si facile, mais tout le monde se prête au jeu et nous, au sol, on rigole bien.

Comme on était persuadé de ne pas rester trop longtemps, on avait laissé les sandwichs au camping. Au final, le temps semble s’améliorer alors Philippe et Jean-Luc font l’aller-retour tandis qu’on se déplace vers un autre secteur tout proche en bas du Destel : Béato.
On mange dans le lit du Destel, la pluie revient avec quelques gouttes puis semble nous laisser un bon créneau. Une nouvelle prise de décision s’impose : 2 grandes voies nous lorgnent juste au dessus, « les Temps modernes », 4L 5c+ max et « Kangourou express », 3L 5c+ max. Nos grimpeurs sont à fond, malgré la fatigue de la matinée. Je pars dans « les Temps Modernes » avec Sandrine, suivis de Phil et Xav. Yannick gère l’autre voie en cordée avec Cécile et Brice, suivis d’Alexis et Laura.
Seb restera à faire des couennes avec Djé, Saliha et Sandra. Et c’est au son des cris de Djé en prise avec un 6c+ costaud que nous faisons l’ascension de nos voies, somme toute très sympas. On aura même le droit à quelques rayons de soleil ! Certains comme Xav et Laura commencent à prendre la confiance en partant en tête dans les 5c. Au sommet, on hésite entre descendre à pied ou le rappel. Finalement, le rappel l’emporte. 50m sur corde, c’est plus facile, même si un peu plus long. Et puis ça fait encore travailler les manips.

Retour sur le plancher des vaches, on retrouve Seb et son groupe à la voiture pour le retour au camping. Jean-Luc, assisté par ses commis, s’active pour nous préparer son célèbre colombo tandis que Djé nous réjouit d’un peu de guitare alors que certains se motivent pour un plouf dans la piscine chauffée.  C’est le soir où Camille nous rejoint, prise par le boulot jusqu’à maintenant. On espère qu’elle nous apporte une météo clémente en plus de son radieux sourire…

Jour 3 : Cimaï

Les matins se suivent et se ressemblent… grave. Petite pluie, accalmies, doutes et décisions difficiles. On avait pourtant bien préparé nos itinéraires et cordées la veille, mais il s’avère une fois de plus trop risqué de partir dans des grandes voies d’ampleur. Seb nous dit qu’au Cimaï, il doit y avoir un secteur qui ne prend pas trop la pluie. On tente le coup, parce que pour rien au monde je ne retrournerai au Multiplex ! Arrivés sur place, Seb fait la visite touristique, lui qui connaît bien cette célèbre falaise. Moi, je m’occupe de regarder s’il y a des grandes voies qui marchent. Ca a l’air pas si mal : la première longueur de « Philomène » est à l’abri et Cécile en profite pour partir dedans avec Alexis et Yannick, qui continueront encore 2 longueurs au dessus dans « Impromptu », 6b max. Seb suit la cordée avec Saliha et Jean-Luc, mais feront les deux longueurs suivantes de la « Jean Bert » pour une voie en 5a max.

De mon côté, j’embarque le reste de la troupe en direction d’une grotte percée suspendue bien à l’abri. Phil et Brice s’y rendent par Bound, 5a qui tape fort, suivis par Camille, Sandra et Xav. Djé, Laura et Sandrine choisissent l’option facile par « Contact » en 4. Une fois le mini rappel pour redescendre dans la grotte effectué, 3 lignes s’offrent à nous. Brice part dans « Intérieur jour », 5c rigolo. Sandra choisit « Golfe d’ombre » en 4a et Djé « la Dédé » en 4a également. C’est assez incroyable de trouver des longueurs faciles dans cet endroit qu’il est difficile de décrire. C’est un long et large boyau percé par le haut.

A la sortie de la grotte, Brice continue par mégarde dans le 5c « Focolara », Xav « la Dédé » en 4c et Djé poursuit dans « La quête du saint spit » en 4c également. On se retrouve tous à l’étage du dessus, certains devant passer de nouveau dans un boyau horizontal pour arriver au pied des longueurs sommitales. Phil m’envoie dans « Grosse pintade technique » en 6a, Djé termine par le 5c « A capella » et Camille dans « Gésualdo » en 5b. De là, on hésite sur la descente mais j’ai envie de repasser par les grottes alors chaque cordée descend à l’étage pour retraverser le boyau horizontal, faire un rappel jusqu’au sommet de la grotte et descendre dedans jusqu’au sol.

Le temps d’organiser toutes ces manips, on croise Seb, Saliha et Jean-Luc qui ont terminé leur première voie et viennent eux aussi visiter la grotte. Quand notre groupe est au sol pour manger un bout, on aperçoit Cécile, Alexis et Yannick dans le haut de « L’étroit chamelier », 6b max. La pause est fatale pour certains et Phil, Sandrine, Sandra et Djé décident d’aller faire une petite visite au charmant village d’Evenos, juste en face du Cimaï, qui surplombe les gorges du Destel.

Avec les autres, on décide de repartir où Seb et Yannick étaient le matin. Xav s’attaque à la L1 de la Jean Bert, avec sa dalle mouillée en 4b. Laura opte pour la Philomène et continue dans la Jean Bert avec Brice, tandis que je continue avec Xav et Camille dans la Philomène au caillou douteux et aux cotations qui laissent dubitatif… Camille enquille le 5b pas facile et un brin péteux avant de se retrouver face à une renfougne peu inspirante. Le topo n’est pas clair et elle continue tant bien que mal pour sortir dans une petite niche pour faire le relais. Derrière, je mule pas mal pour sortir ce passage en chaussures et Xav y laisse toute son énergie. On aperçoit sur notre gauche Laura, bien concentrée dans son méga rappel de 50m, réceptionnée par Seb tout en bas. Je passe devant pour la dernière longueur en 5c, bien plus facile mais bien engagée. Seule Camille me rejoint, Xav préférant nous attendre plus bas. Il était tellement usé qu’il en a laissé 2 dégaines dans la voie sans s’en rendre compte !
Plus tard,  dans la voiture, on lira les commentaires sur Camp to Camp avec Camille pour lire que la renfougne est plutôt 6b… On valide !

Après cette longue journée, on se retrouve tous au camping pour une soirée guitare et fous rires. L’ambiance est au top et Seb nous gratifie de quelques accords en duo avec Djé. C’est une belle soirée où chacun y va de ses anecdotes du jour et de ses ressentis. Tout le monde semble heureux d’être là et moi, ça me touche assez profondément. On travaille si fort au club pour arriver à ces quelques instants où tout prend sens…

Mais les bonnes choses ont une fin et la fatigue est là pour tout le monde. On se dit à demain, en espérant que la météo soit un peu meilleure pour le dernier jour.

Jour 4 : retour au bercail

Peine perdue ! Il pleut une bonne partie de la nuit, et on se réveille au milieu des flaques. Certaines tentes ont pris l’eau et on doit plier sous la pluie. La décision est prise de retourner vers l’est, vers le Blavet où l’après-midi semble un peu plus prometteur. On arrive à la Bouverie et la pluie finit par cesser. Du parking, on voit les falaises détrempées. Cette fois, ça ne fonctionnera pas. On mange sur les tables de pique-nique, un dernier café et c’est le retour sur Cagnes.

Fin abrupte qui laisse un petit goût d’inachevé mais inévitable. On pourra dire qu’on aura eu pas mal de chance dans notre malchance. 4 jours de pluie, mais 3 jours d’activité tout de même. On regrettera de n’avoir pas vraiment vu le Destel au final, mais on a découvert quelques coins sympas et on sait déjà qu’on y reviendra. Et puis on le sait, l’escalade, au final, n’est qu’un prétexte à passer du temps ensemble, à construire les liens de confiance forts qu’exigent notre activité. Et pour ça, on aura été servi. Pour ma part, le groupe m’a conquis et comme dirait Xav quand il a bu : avec eux j’irais au bout du monde !

Stage jeunes à Buis-les-Baronnies

Cette première semaine des vacances de Pâques fut l’occasion pour le club de retourner à Buis-les-Baronnies. En effet, nous avons déjà effectué un stage adultes au Rocher St Julien, mais cette fois, c’est avec les enfants que nous venons découvrir le calcaire du Parc Régional des Baronnies provençales.

C’est donc avec 21 enfants entre 8 et 16 ans, 2 encadrants professionnels et 4 parents que nous nous déplaçons après une organisation menée d’une main de maître principalement par Cécile, qui participera d’ailleurs avec nous les deux premières journées, profitant d’un déplacement de sa fille Léane pour un stage régional non loin de là.

Jour 1 : le trajet, le campement, Ubrieux

J’avais donné rendez-vous à 8h30 à Donatienne, maman de Milo participant au stage au garage pour récupérer le matériel. Tentes, tables, barnum, vaisselle et matériel d’escalade chargés, on retrouve à 9h à Sauvaigo les enfants et  Sébastien qui de son côté était parti chercher le minibus du comité à St Jeannet de bon matin. Organisation des 5 véhicules faisant le trajet, dispatch des enfants, un petit bisou d’au revoir et c’est parti pour environ 3h de route… sans compter le gros bouchon qu’on se prend à Cannes à cause d’un accident !

J’arrive le premier au camping des Castors à Pierrelongue, à 10 minutes de Buis, un peu avant 13h. Très vite, c’est toute la troupe qui débarque. Cécile était déjà là avec Léane et Mathis, ainsi que Gabriel, Esteban et Timéo. Une partie du camp était déjà montée, mais il restait pas mal à faire. Après un premier repas, on s’organise pour finir le campement : tentes restantes, barnum, coin cuisine, frigos, électricité… Tout ça nous prend un peu de temps et c’est vers 15h que nous décollons pour aller découvrir notre premier site d’escalade : Ubrieux. Nous choisissons ce site car il est facile d’accès, les premières voies se trouvant à quelques mètres du parking. Malheureusement, le club de Briançon est déjà sur place et nous contraint à remonter le sentier pentu le long de la falaise : pas si simple !

Finalement, on parvient à trouver un coin qui nous convient et les enfants commencent à grimper. La plupart ont une assez bonne expérience de la falaise, et les moulinettes sont vite installées pour ceux qui ne grimpent pas encore trop en tête. Les voies sont longues (35m) et l’équipement peu homogène. Mais les enfants sont motivés en ce premier jour et ça grimpe jusque bien tard.

Nous retrouvons Sarah et Toni qui étaient restés au campement et qui avaient déjà préparé le repas. Génial ! Le temps pour le groupe de se doucher et tout le monde met les pieds sous la table : pâtes bolo au menu. Il est déjà tard lorsqu’on désigne les volontaires pour la vaisselle. Tout est organisé pour la première nuit, rendez-vous au petit matin.

Jour 2 : rincée à la Baume Rousse

Le campement se met en action étonnamment tôt. On avait demandé aux enfants de se lever à 8h dernier délai mais le seul qui aura profité jusqu’au bout de son duvet, c’est Sandro. Les autres sont sur le pied de guerre bien avant. La nuit a été fraîche mais ça va, on a connu pire, les enfants ont plutôt bien dormi et nous aussi. C’est le pain qui se fait attendre, alors les enfants dévorent les quatre-quarts et les pots de Nutella. Lorsque le pain arrive, on prépare rapidement les sandwichs avant de décoller pour le secteur de droite de la Baume Rousse, quelques kilomètres plus loin que la veille.

Lorsque nous arrivons à 28 sur le secteur, on fait un peu peur et les quelques cordées présentes nous libèrent rapidement l’espace. Sur la droite, de belles envolées de 30m entre 4c et 6c+. Juste à côté, de petites voies en 4 bien équipées pour s’entraîner à grimper en tête avec les relais accessibles à pied. Parfait pour nous. Sébastien s’occupe des voies longues, moi je refais un petit briefing sur la manip de haut de voie avec les petites. Romane, Mélia, Anaïs, Zoé, Sidonie, Margot et Elise commencent donc leur séance en tête. Elles m’impressionnent tant elles s’appliquent. La concentration est au rendez-vous.

Du côté des grands, ils font vite le tour du secteur et nous décidons de les envoyer avec Cécile dans la partie la plus déversante de la falaise. Les jeunes ont déjà bien grimpé quand nous décidons de faire la pause repas. J’en profite alors pour retrouver Sandro, Mathéo, Mathis, Léane et Gabriel aux prises avec des voies dans le 7ème degré. En bas, la séance reprend sous l’oeil de Sébastien mais en milieu d’après-midi, nous sommes cueillis par une belle averse. Avec les grands nous sommes à l’abri, mais le reste du groupe se fait rincer et doit plier bagage en catastrophe. L’averse passe vite mais les parois sont trempées. Avec Sébastien on décide de laisser les grands sur place avec Cécile, de ramener le reste du groupe au camping et de revenir ensuite pour terminer la séance.

Fin de journée, retour au campement et à sa routine du soir : douche, riz poulet curry, dodo.

Jour 3 : Baume Noire

Le matin du troisième jour est toujours sous le signe de l’efficacité. Même les petites sont plutôt rapides et après le petit-déjeuner et la préparation des sandwichs, nous arrivons au parking de la falaise. Cette fois, la marche d’approche est un peu plus longue mais pas très dure non plus. Et c’est bien sûr lorsque nous posons les sacs au pied de la paroi qu’Antoine se rend compte qu’il a oublié son baudrier ! Il gagne donc un aller-retour qui lui fera faire un peu plus attention pour la suite du séjour.

Le groupe est déjà bien rôdé et c’est parti pour l’installation des moulinettes. Sur la gauche, des voies entre 4a et 5c, l’occasion pour tous de mettre en pratique tout ce qui a été appris jusqu’ici : la manip du relais doit être faite sans notre présence à côté ! Sur la droite, des voies plus dures dont un 7a et un 7b. Mathis, Sandro, Mathéo et Gabriel enchaînent rapidement le 7a. Léane mettra un essai de plus mais y parviendra finalement avant de laisser la moulinette pour ceux qui veulent s’y essayer. Antoine parviendra même au sommet !
Mathis enchaîne également le 7b à vue et donne les méthodes aux suivants, ce qui profite à Mathéo et Gabriel qui enchaînent flash. Sandro tombera sous le relais avant son essai victorieux.

Pendant ce temps, le reste du groupe écume les voies en 4 et 5 de la falaise, tantôt en tête, tantôt en moulinette. Certains expérimentent leurs vrais premières chutes, notamment Lino qui s’en colle une belle dès sa première voie ! Le métier qui rentre.

Cette fois, la pluie nous atteint quelques minutes après que nous soyons retournés aux voitures. Encore une belle averse qui ne durera pas mais qui nous donnera la nuit la plus fraîche du séjour… Ce qui ne nous empêchera pas de lancer une première soirée loup-garou.

Jour 4 : grandes voies à la Baume Rousse

J’avais envisagé de faire de la grande voie pendant le séjour mais je ne savais pas trop sous quel format et si ça allait être possible avec tout le groupe. Le secteur de droite de la Baume Rousse se prête bien à ça avec une quinzaine de voies faciles en 2 longueurs. Lorsque j’en discute avec Seb, il est confiant, il pense qu’on peut laisser les grands retourner travailler des voies dans les dévers en autonomie tandis que nous gérons le reste du groupe dans les grandes voies. OK, c’est décidé, on le tente.

Arrivés au pied de la falaise, on se répartit les rôles. Seb va installer 2 cordes pour que nous puissions circuler de haut en bas. Moi, je fais un briefing rapide sur l’assurage en corde à double, l’assurage du haut, et je fais les cordées. On se retrouve avec 6 cordées composées d’un leader, un assureur et une des petites. Elise, pas très en forme depuis le matin, décide de rester au sol. Pareil pour Zoé, un peu impressionnée par la hauteur.

On a donc de gauche à droite :
– Esteban C, Milo et Mélia
– Timéo et Mani
– Esteban P et Lino
– Lia, Anaïs et Romane
– Antoine, Donatienne et Sidonie
– Léa et Margot

Et c’est parti pour la grosse mission. Seb gère les premiers relais pendant que j’organise au sol. Puis, une fois que tout le monde est parti, je remonte aux R1 pour gérer les 3 de droite. Seb est au milieu des L2 pour garder un oeil sur l’ensemble. Finalement, je me retrouve aux deuxièmes relais tandis que Seb redescend aux R1. C’est une joyeuse pagaille mais tout le monde s’en sort bien ! On se retrouve tous au sommet et avant de redescendre en rappel, je dois gérer un pipi d’Anaïs. En même temps on est parti depuis un bon moment. Le temps d’installer quelques cordes en fixe et on commence à redescendre. Premier rappel pour la plupart, 50m plein gaz ! Les jeunes sont bons, pas impressionnés pour un sou, ce qui est moins le cas de Donatienne qui se doit de rester stoïque pour garder bonne figure. Après 3 allers-retours pour Seb et moi, il est 14h lorsque tout le monde revient au sol ! On a réussi mais quelle aventure !

Les jeunes sont bien fatigués, pas tant par l’escalade que par le soleil et l’attente un peu longue. Ou peut-être d’avoir supporté les petites chantant la chanson du séjour en boucle : Jour 1 de Louane. Gros respect à Seb qui a dû l’entendre un million de fois dans le camion ! On propose un sondage pour voir qui veut rester. La majorité du groupe veut rentrer. Seuls Mélia, Romane et Esteban restent avec Seb pour rejoindre le groupe des grands tandis que je rentre au camping pour faire une sieste bien méritée.
Sébastien, lui, se prendra de nouveau un belle averse avant de rentrer ! 2-0 pour lui.

Pâtes au thon, loup-garou, belle ambiance pour la dernière veillée.

Jour 5 : Ubrieux et vieilles voitures

Dernier matin, rangement du camp. Les jeunes se lèvent un peu plus tard, la fatigue est là. Malgré tout, on se débrouille bien. On sait qu’on n’a pas beaucoup de temps avant de prendre la route et une fois tout le matériel rentré dans les voitures, on choisit de retourner à Ubrieux en espérant que les voies proches du parking soient libres. Heureusement, c’est bien le cas. On investit la place. Ici le pied de falaise est plat, c’est un peu plus facile pour nous à encadrer. Malgré leur séjour dans les pattes, les jeunes font preuve d’une belle énergie. Increvables, ce qui n’est pas notre cas. En revanche, un rallye de vieilles voiture a choisi justement ce jour pour passer sur la route juste derrière nous. C’est bruyant mais on n’a pas le choix de s’en accommoder. Les jeunes ont à peu près 2h d’escalade. Ils sont efficaces une fois de plus. On prend notre dernier repas dans la prairie en regardant Sandro mettre un essai dans un 7b+ bloc. Il sera le dernier à redescendre avant la photo de groupe sans Gabriel que sa mère est venue chercher la matin au camping et c’est déjà l’heure de repartir pour Cagnes.

Bilan

Ce stage s’annonçait bien cette année, avec une majeure partie des jeunes inscrits dans les groupes compet ou le cours parents/enfants. On ne s’était pas trompé, car la motivation a été présente tous les jours et l’ambiance était au top. Le comportement des enfants a été exemplaire et on n’a eu aucune crise majeure à surmonter. Les grands ont aidé les petits, les petits ont assuré comme je n’imaginais pas qu’ils pouvaient le faire. Je leur dis à tous un grand bravo et leur exprime ma fierté de les voir évoluer comme ça à la fois dans leur escalade mais surtout dans les autres aspects de la vie en communauté.

Evidemment, tout ça ne serait pas possible sans la présence de quelques parents pour nous soulager de la gestion du campement et là aussi, cette année encore, nous avons été bien servis. Merci à Toni, Sarah, Emmanuel et Donatienne pour avoir préparé les repas et géré tout plein de petites choses nous laissant pleinement dispo pour l’encadrement en escalade. Vous êtes embauchés pour l’an prochain ! Je vous laisse avec tout plein de photos du séjour et le mot de la fin : zoin.

Jour 1

Jour 2

Jour 3

Jour 4

Jour 5

Stage grandes voies pour les adultes : direction le Destel !

A l’ouest de Toulon, un peu au nord d’Ollioules, se trouvent les gorges du Destel. Ces gorges sont riches du point de vue géologique mais aussi chargées d’histoire et de légendes. Dans un site qualifié par Victor Hugo de « Vaux d’angoisse » le torrent offre un spectacle unique de rochers à pic aux formes fantastiques, marmites de géants, cirques, grottes et ponts naturels. Quel meilleur lieu pour venir user la peau de nos doigts sur un calclaire blanc offrant toutes les orientations et difficultés, dans des voies parcourant des arêtes, naviguant entre les jardins, pour atteindre des développés de parfois 200m ?

Mesdames, messieurs, le stage grande voie de l’Ascencion se déroulera donc au Destel du jeudi 18 au 21 mai. Il est ouvert à tous les adultes du club, quelque soit le niveau.

Le stage est limité à 20 places. Premier arrivé, premier servi. Merci de bien vouloir remplir le formulaire ci-dessous. Votre réservation sera effective lorsque nous aurons reçu votre paiement. Le tarif est de 180€  pour les 3 nuitées sous tente au camping Orly d’Azur à Six-Four (sauf changement), les repas (hors pique-nique du premier jour et petits déjeuners), et l’encadrement. . Clôture des inscriptions le 4 mai !

Pour l’organisation, le départ se fait le jeudi matin tôt : rendez-vous à Sauvaigo à 7h pour la gestion du covoiturage.

Stage de Pâques pour les enfants à Buis-les-Baronnies : début des inscriptions

Ça y est, les inscriptions pour le tant attendu stage enfants des vacances de Pâques sont ouvertes. Le stage concerne les enfants à partir de 10 ans. Cette année, c’est direction la Drôme provençale du côté de Buis les Baronnies.

Le stage se déroulera durant la première semaine des vacances de Pâques, du lundi 17 au vendredi 21 avril au camping les Castors à Pierrelongue, entre Molans sur Ouvèze et Buis les Baronnies.

Le club louera 2 minibus pour le transport des troupes et on attend la participation de parents si nécessaire. Ce stage est un moment important de la vie de club, avec des liens qui se créent entre les enfants, mais aussi entre les moniteurs (Sébastien et Sylvain)  et les jeunes. Il offrira comme chaque année de bons moments d’émotions, et de grands épisodes sportifs. Nous comptons sur vous pour vous inscrire en masse !
Pour ceux qui se demandent comment ça se passe, je vous conseille de lire le résumé du stage de l’année précédente à Toulon.

Pour ce qui est des inscriptions, vous trouverez tous les documents nécessaires ici : la fiche d’inscription et la fiche sanitaire. Ces deux documents, ainsi que le règlement de 225€ (en liquide, chèque à l’ordre de l’US Cagnes Escalade) doivent être remis à Cécile, Sébastien ou Sylvain pour réserver votre place. Il est également possible de payer par virement en indiquant bien le nom de l’enfant. Merci de nous faire une demande de RIB par mail le cas échéant.

Attention, les places sont limitées à 30 et les documents et le règlement doivent nous être remis avant le 26 mars impérativement !

Vous trouverez toutes les infos nécessaires dans ce document. Vous y trouverez notamment la liste du matériel à amener. Pour ce qui est des tentes et du matériel d’escalade, nous nous organiserons plus tard pour savoir ce qui manque ou ce qu’on a en trop.

Nous aurons besoin de quelques parents pour nous aider au bon déroulement du stage, transport et aide au campement. Si vous êtes disponibles et intéressés, n’hésitez pas à vous manifester. Une participation aux frais d’hébergement pourra être demandée. 

Venez nombreux !

Stage Ligue U12 U14 à Marseille

Encore un week-end bien chargé ! Pendant que les quelques courageux adultes étaient en falaise à Levens et les nombreux enfants au challenge Berhault à Roquebillière, trois de nos jeunes grimpeurs étaient sélectionnés pour participer au second stage régional organisé par la Ligue PACA FFME. C’est donc Gabriel, Hanaé et Léane (Mélia ayant privilégié la participation au challenge Berhault cette fois-ci) qui ont fait le déplacement du côté de Marseille, pour deux jours de grimpe intensive.

La journée de samedi était consacrée à la difficulté, sur le mur de la salle Altissimo Marseille (16 mètres de hauteur, les jeunes n’ont pas souvent l’occasion de se frotter à des murs de cette envergure !) en vue de la préparation à l’Open national de difficulté qui se tiendra à Arnas le week-end prochain. Les coachs avaient préparé un programme bien complet, avec routine d’échauffement, essai dans une voie flash avec démo vidéo (cotation équivalente à la voie la plus dure qui sera proposée à Arnas), petite séance de préparation mentale, essai dans une voie à vue (niveau finale), et retour dans les voies pour ceux qui le souhaitent. Nos jeunes en ont bien profité, ils se sont donnés à fond, et ont pu un peu augmenter leur capital confiance avant l’échéance de la semaine prochaine. Les retours des coachs sont précieux, et permettent de mettre l’accent sur les points à travailler : rythmer sa grimpe, optimiser les clipages, travailler la lecture des voies, mettre de l’engagement… autant de conseils et de pistes que les enfants pourront mettre à profit.

Le samedi soir, l’hébergement en dortoir a permis aux copains de se retrouver, et de créer des liens avec les autres grimpeurs de la région, ce qui est aussi un des objectifs de ces regroupements.

Le dimanche était consacré au bloc, avec la participation au championnat départemental du 13 et du 84 qui se tenait dans la salle Bloc’n Roc de Vitrolles. Nos jeunes s’en sortent plutôt très bien puisque chez les U14 filles Hanaé emporte la victoire devant Léane, toutes les deux cochant 9 blocs sur les 10. Eline vient compléter ce podium 100% 06. Chez les U12 garçons, Gabriel prend la 2° place du classement, derrière Romain, lui aussi du 06.

L’après-midi le groupe s’est retrouvé à la salle de Block Out à Vitrolles, pour du travail de bloc.

Encore une belle expérience pour tous ces jeunes qui ont la chance de profiter de ces entraînements. On en profite pour remercier la Ligue pour l’organisation, le travail et l’implication des coachs, ainsi que les salles qui accueillent ces jeunes grimpeurs… sans oublier l’investissement des parents 😉

On leur souhaite bonne chance à tous pour la prochaine compétition à Arnas !

Stage régional et lancement des compétitions pour les U12 U14

Les week-ends commencent à être bien chargés pour nos plus jeunes compétiteurs. La semaine dernière, 4 de nos jeunes grimpeurs du groupe compet étaient sélectionnés pour participer à un stage régional organisé par la Ligue Sud PACA FFME à Marseille. Ils ont ainsi pu participer au contest kids de la salle Arkose Prado, où Léane s’imposait chez les U14, devant Hanaé 3ème. Gabriel montait lui aussi sur la 3ème marche du podium en U12 tandis que Mélia finissait 11ème.

Le reste du week-end a été consacré au travail de blocs et à la vitesse dans la salle Climb Up Aubagne. Ces stages toujours appréciés par nos jeunes grimpeurs sont l’occasion de bénéficier d’autres structures d’entraînement sous l’encadrement des coachs régionaux, et de créer une cohésion parmi les jeunes de la région.

Ce week-end, c’est à Valence que ça se passait, avec la coupe de France de bloc. Le samedi était réservé aux séniors, chez qui Pierre parviendra à se hisser en finale et manquera de peu la victoire, terminant à une très belle 2ème place.

Le dimanche était consacré aux U14, et Léane et Hanaé ont pu apprécier les blocs ouverts pour l’occasion dans la toute nouvelle Cité de l’Escalade (salle qui laisse rêveur, en comparaison des structures de notre département…).

Les blocs proposés sont relativement accessibles pour ce niveau de compétition, et il n’y a donc pas droit à l’erreur pour espérer entrer dans le haut du tableau.

Les filles font un bon début de compétition, même si Hanaé est assez tendue et lâche un essai dans le bloc 2. Elles topent sans difficulté les 4 premiers blocs, et Hanaé continue sur sa lancée en validant 2 blocs supplémentaires. Les choses se compliquent pour Léane qui ne parvient pas à flasher le bloc 5 un peu physique et a du mal à retrouver la confiance. Elle finira tout de même par le valider à 1 minute de la fin des qualifs !

Hanaé se classe finalement 16ème et Léane 17ème. Il ne leur manque vraiment pas grand chose pour valider 1 zone supplémentaire qui leur aurait permis de rentrer dans le top 10.

C’était la 1ère compétition de la saison au niveau national pour elles, et elles repartent avec des axes à travailler, tant au niveau physique que mental…

Prochaine étape dans 15 jours à Chamonix, on où retrouvera aussi nos U18 garçons.

Stage adultes à Orpierre : résumé

Orpierre est un petit village des Hautes Alpes qui a la particularité d’avoir basé une bonne partie de son économie autour de l’escalade sur les falaises entourant le village. Presque tout est organisé autour la grimpe ! Camping, restauration, magasins, tout est fait pour mettre à l’aise le grimpeur. Et il faut dire que l’environnement est particulièrement attractif, avec un nombre incroyable de voies de toutes longueurs et tous niveaux. 

Jour 1 : installation et révision

C’est avec 11 adultes du club que nous sommes donc partis jeudi matin pour notre classique stage grandes voies de l’Ascension. Nous débarquons au camping vers 12h  et commençons à monter le camp. Il y a du monde en masse et c’est non sans difficulté que nous parvenons à nous installer sur un espace convenable. Quelques histoires de rallonge et d’électricité plus tard, les tentes et le barnum sont montés, nous avalons notre repas de midi et décidons d’aller grimper au secteur de 4 heures, là où il y a quelques petites grandes voies d’initiation dans un niveau très facile histoire que tout le monde se recale sur les manips.

Un court trajet en voiture et une petite marche d’approche plus loin, nous voilà au pied du secteur, pas encore complètement à l’ombre mais pas loin. Les cordées s’organisent, le matériel aussi et c’est parti pour des voies de 2 ou 3 longueurs avec descente en rappel. Tout le monde y met du sien et se concentre sur la gestion du relais et des cordes. L’escalade est vraiment facile, et on se promène avec Sébastien sur les différents relais pour surveiller et donner quelques explications supplémentaires.
Tout se passe bien, même si souvent l’hésitation est encore de mise. Qu’à cela ne tienne, nos stagiaires ont 4 jours pour devenir des experts !

Retour au camp pour la première soirée pâtes et bolognaise. Nous commençons à organiser le lendemain. Nous savons qu’il va faire chaud alors nous choisissons un secteur de grandes voies pas trop longues (l’Adrech), légèrement orienté à l’ouest pour avoir un peu d’ombre le matin. Pour éviter le monde et le soleil, nous choisissons un départ assez tôt : réveil 7h pour un départ 8h. La soirée défile tranquillement et tout le monde rejoint son duvet pour une nuit qu’on espère reposante. 

Jour 2 : ça devient sérieux

Après un réveil plus ou moins douloureux, nous arrivons à tenir l’horaire prévu et nous voilà à 8h30 au pied des voies. Nous sommes les premiers et nous nous rendons compte que nous avons bien fait car rapidement, d’autres groupes nous rejoignent qui devront s’organiser derrière nous. Le ciel est couvert et ce n’est pas pour nous déplaire.

Cécile et Gautier s’élancent en premier dans « La rondeur des jours », 150m, 6b max. Jean-Luc est rapidement prêt également et attaque la première longueur en 6a de « Merci madame le maire », 150m, 6a max avec Xav et moi, suivis par Jean, Philippe et Laura.
Sandrine et Djé s’équipent tranquillement à gauche de nous dans « Cartable exquis » où il feront la première longueur avant de bifurquer dans « Massacre à la débroussailleuse », le tout pour une voie de 110m en 5b+ max.
Et Sébastien partira avec Hélène et Sandra dans « Merci monsieur le maire », 150m, 6a max.

Dès les premières longueurs, on se rend vite compte de 3 choses : c’est dalleux, les cotations piquent un peu (on n’a pas trop l’habitude du style), mais c’est très bien équipé (espacement rapproché quand c’est dur, relais chaînés…)
Ça tire rapidement aux dégaines, et Seb et moi on se dit que mettre les chaussons sera vite indispensable.
Djé et Sandrine, qui ont la voie la plus courte mais doivent tout de même gérer quelques embouteillages aux relais, sont les premiers à sortir au sommet. J’arrive quelques minutes derrière eux avec ma cordée et quelques suées épiques de Xav dans la dalle sommitale. Le soleil sort de derrière les nuages et commence à nous assommer. Chaque cordée sort à son rythme de ses voies et redescend dans le vallon voisin pour se mettre à l’ombre, à l’aide du rappel installé par la cordée Djé/Sandrine. Je reste au sommet histoire d’aider les derniers et rejoins le groupe où Cécile nous a choisi l’emplacement le moins confortable du monde pour manger.

Après un repos plus ou moins long, on décide d’aller explorer un autre secteur pour la suite de la journée. On se rend donc au pied de l’Ascle, un beau pilier de 100m où quelques longueurs nous attendent. Nous patientons jusqu’à environ 15h pour laisser passer les grosses chaleur et prendre un peu d’ombre avant de commencer à grimper.
Cécile et Djé s’attaquent au « Pèlerin de Compostelle », 90m, 6a max, suivis par Phil et Hélène.
Je pars avec Sandra et Gautier dans « Malkuth, la terre », 90m; 5c+ max tandis que Seb organise 2 cordées avec les restants dans la très classique « Le maître de la danse », 90m, 5b max.

Djé aura été le maître du timing et sortira encore en premier au sommet avec Cécile. Notre cordée arrive juste après et on savoure les styles différents dans le réta sommital : ventre, fesse, dièdre… Tout y passe ! La dernière cordée atteint le sommet et il ne reste plus qu’à redescendre à pied à la voiture après une belle et longue seconde journée.

C’est avec beaucoup d’éloges qu’est apprécié le traditionnel colombo antillais de Jean-Luc en guise de repas du soir. Sandra qui avait apporté quelques jeux nous fait découvrir un jeu de cartes à base de vaches et de mouches. Ça rigole bien, ambiance et moral au beau fixe. Ça tombe bien car la journée du lendemain s’annonce plus coriace.

Jour 3 : le Quiquillon

Le troisième jour est le jour où on s’attaque au Quiquillon, falaise emblématique d’Orpierre, avec ses voies un peu plus longues et plus soutenues. Nous avions fait la répartition des cordées la veille et gardé le même horaire. Mais cette fois, lorsque nous arrivons au pied des voies, c’est très compliqué. J’avais choisi la classique Brazil avec Jean, Jean-Luc et Hélène mais il y a trop de monde dans la voie et celles avoisinantes du même niveau. Mais il reste de libre « la princesse des astres », 160m, 6b max alors nous décidons de nous y atteler. Je pars en tête dans les premières longueurs afin de gagner un peu de temps.

Dans le même temps, Seb qui devait partir avec pas mal de monde dans « le dièdre sud », voie isolée à l’extrême gauche du secteur, se voit contraint de changer également de voie et de se rabattre sur « Le voyage », 170m, 6a+ max, juste à côté de Cécile et Djé dans « la terreur du chien fou », 150m, 6b max.

De mon côté, ça se passe très bien. On zigzague entre les autres cordées sans jamais que ça nous gêne. Jean galère un peu avec l’itinéraire lorsqu’il passe devant mais s’en sort honorablement. Je m’enquille le fameux 6b déversant et aide tout le monde à passer avant que Jean termine la voie en tête. Nous sommes les premiers à sortir et si nous n’avons pas eu froid, la chaleur n’était pas insurmontable. Je laisse mes trois camarades de cordée aller chercher un coin à l’ombre pour le pique-nique pendant que je me déplace vers la sortie des voies des autres cordées. Cécile et Djé arrivent justement, après un bon combat visiblement. Les autres ne sont pas très loin dessous mais ça bouchonne dans la fin commune à 2 voies. Gautier sort en premier et je me place à l’assurage. Il a l’air épuisé, mais ce n’est rien comparé à tous les autres. Ça a été dur ! Mais tous ont le sourire. Finalement, Laura est la dernière à sortir et tout ce beau monde se rejoint sous un petit coin d’ombre sur la marche retour.

Tout le monde est crevé, sauf Jean qui veut encore grimper. Comme on passe devant, je lui propose de retourner à l’Ascle et faire la voie que j’avais faite la veille. On laisse les autres retourner au camping pendant que nous continuons nos ascensions avant un bon retour à pattes. Inépuisable ce Jean ! Pendant ce temps, la plupart profitent d’un repos bien mérité tandis que les plus courageux vont  testé la fraîcheur de la rivière et Cécile et Seb partent faire un peu de couenne au secteur ombragé du Château. 

Dernier soir au camping, on s’organise de nouveau pour le lendemain où on décide de partir encore plus tôt, histoire d’arriver avant tout le monde et de ne pas finir la journée trop tard avant le retour à Cagnes. Lever 6h, départ 7h, Sandra décide de souffler et de rester au camp pour organiser le repas de midi et commencer le rangement, ça nous aura bien rendu service ! 

Jour 4 : les classiques

En ce dernier jour, nous sommes presque les premiers devant les voies. Seule la voie de « la grotte » est prise et nous demande une petite réorganisation.
Je prends le gros des troupes avec moi cette fois, étant en cordée avec Xav et Cécile dans « la jungle en folie », 170m, 6a+ max, suivis par Jean, Sandrine et Djé. A côté de nous Phil, Hélène et Jean-Luc s’engagent dans « Brazil », 170m, 6a max.
Seb part avec Gautier et Laura dans ce que j’avais fait la veille : « la princesse des astres ».

Les stagiaires sont fatigués et ce sont souvent les plus expérimentés qui gardent la tête dans les cordées. Ça nous permet aussi d’avancer assez vite et comme j’étais dans le coin la veille, j’ai pu repérer un peu les relais et les itinéraires un peu paumatoires parfois. Comme on est tous proches, c’est assez fun. On s’entraide, on se guide, ça fonctionne bien. Nous sortons tous plus ou moins en même temps au sommet peu après midi. Les visages sont épuisés, mais les sourires radieux. Nous avons grimpé de très belles voies et la réputation d’Orpierre n’est pas usurpée. Nous retournons au camping pour rejoindre Sandra qui, en fée du logis, a travaillé fort. Reste à plier le barnum et organiser le matos dans les voitures. Il est 14h quand nous décollons pour un retour à la vraie vie !

Bilan :

Ce fut un très beau séjour avec un groupe vraiment sympa et une très bonne ambiance. Les difficultés étaient là, surtout le 3ème jour, mais ont été surmontées avec brio. Nous avons pu grimper de très belles voies et l’équipement au top a bien aidé à rester détendu. Seul petit bémol, le camping très moyen. Mais bon, on ne peut pas tout avoir !

Merci aux participants, aux photographes de l’extrême, à Cécile pour l’organisation et rendez-vous l’an prochain pour de nouvelles aventures !