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Sortie parents/enfants à Sormiou

Ce dimanche 14 avril était le dernier jour d’ouverture de la route permettant un accès facile et rapide à la calanque de Sormiou avant la fermeture estivale et nous comptions bien en profiter pleinement.

Au vu de l’éloignement géographique de nos projets du jour, nous avions changé nos habitudes, le rendez vous à Sauvaigo était fixé à 7h30 ou directement sur place pour 10h. 
Il est 9h50 lorsque nous passons le petit col et surprise, l’horizon se dégage, la calanque se dévoile avec son bras de mer nous offrant toutes les nuances de bleu possibles. 
Au parking personne ne manque à l’appel et après la distribution du matériel sous un soleil ardant, nous prenons la direction du col de l’uï d’aï. Une bonne suée et 25 minutes plus tard nous rejoignons celui-ci, point de départ du  » tour du bec ». Un coin d’ombre permet de nous préparer tranquillement et après un briefing sur la corde tendue, nous voilà partis pour la grande aventure. En ce début de parcours une main courante installée par les locaux facilite notre progression et malgré la lenteur qu’un groupe conséquent impose nous arrivons sans difficulté sur une « terrasse » surplombant la mer d’une dizaine de mètres, un lieu privilégié pour un petit pique-nique.
 
 
N’ayant pas pris le temps de trouver un casse croute, Isa me sauve en m’offrant un de ses deux sandwichs. Merci beaucoup ! Le soleil cogne mais une petite brise marine nous préserve d’une insolation certaine. Postprandial, le niveau technique monte d’un cran, il va falloir réellement faire de d’escalade ! Au programme une traversée en 5 d’une quinzaine de mètres suivie d’un petit rappel, le tout avec un peu d’ambiance. Dona se poste à l’assurage, Esteban se place au niveau du rappel pendant que je reste au niveau du crux afin de faciliter le passage de chacun. L’ensemble du groupe passe, c’est long mais sans encombre nous parvenons tous au pied du rappel où nous retrouvons l’ombre que l’on ne quittera plus.
 
 
En voyant l’heure tourner, Seb et Isa, à qui j’avais promis un retour autour de 15h, s’inquiètent pour Timeo qu’ils devaient récupérer après son entrainement sur Marseille. Il faut se rendre à l’évidence, le parcours est encore long, nous ne serons pas à l’heure. Je vous présente mes mille excuses. La suite du tour nous offre une tyrolienne quelques mètres au dessus de l’eau, séance photo assurée. Esteban et moi-même, à l’aide d’un mouflage ( qui permet de démultiplier la force ) installons celle-ci où d’ailleurs, à l’aide de son regard aiguisé, il s’aperçoit avant moi que je vais tirer sur la mauvaise corde. Mais quelle insolence ! Quelques réglages plus tard tout fonctionne à merveille et les enfants ainsi que les parents s’amusent un court instant sur cet atelier ludique.
 
 
Après cela nous nous dirigeons vers la grotte du Capélan dans laquelle un nouvel atelier nous attend. Ici l’idée est d’effectuer une traversée, de clipper les dégaines les une après les autres afin de se déporter pour pouvoir descendre sans finir les pieds dans l’eau. L’exercice est difficile mais l’ensemble des protagonistes s’en sort remarquablement, pas toujours avec les mêmes qualités, les uns utilisent la technique, certains la force pendant que d’autres s’affranchissent des difficultés simplement par leur débrouillardise. Nico, qui passe le dernier, doit s’occuper du deséquipement et c’est avec brio qu’il récupère toutes les dégaines.
 
Au sortir de la grotte on m’annonce qu’il est 17h40, je n’en reviens pas, à l’intérieur de cette dernière le temps semble s’être considérablement accéléré… Nous nous réencordons pour un nouveau passage en corde tendue puis arrivons au sommet de l’ultime rappel. Passé celui nous voilà au pied du dernier obstacle, une dalle à remonter. Celle ci n’est pas difficile mais tout « dévissage » est interdit sous peine de finir dans l’eau 50 mètres plus bas. Nous ne sommes plus à dix minutes près, je décide d’assurer tout ce beau monde par le haut.
 
 
Nous voici enfin réunis à la fin des difficultés ! De là, nous voyons le sentier qui rejoint la plage où nos voitures sont stationnées, certes quelques un s’égareront légèrement sur la marche retour mais plus rien ne nous empêchera de retrouver nos quartiers. Nous prenons un instant pour manger le gâteau amené par Aude puis revenons donc au parking.
Bravo à tous pour cette très longue journée où nous avons utilisé un bon nombre de moyens de progressions différents. Vous avez fait connaissance avec ce qu’on appelle le « terrain varié » où encordement et désencordement sont légions, où « adaptation » est un maître mot. Vous vous en êtes tous très bien sortis sans parler d’Esteban qui a été brillant ! Bravo et merci. Encore désolé pour les nombreux moments d’attentes, je savais que cela prendrait du temps mais jamais je n’aurais imaginé finir si tard. En espérant que cette sortie accompagne longtemps vos souvenirs car comme l’a souligné Sarah, nous avons pleinement vécu notre journée !
À très bientôt.

Sortie parents enfants du 14 avril

Chers parents et enfants du cours parents/enfants,

Nous vous proposons une sortie pour les parents et les enfants le dimanche 14 avril à la calanque de sormiou.

En début de journée,  nous ferrons le tour du bec de sormiou, puis, si nous avons le temps, nous ferons de l’escalade normalement.

Pour vous inscrire, veuillez remplir le formulaire ci dessous.

Bien à vous

 

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Sortie adultes à Jardiland : résumé

Pour ce premier week-end de printemps les adultes de l’US Cagnes escalade étaient invités à découvrir  les secteurs » Jardiland » et « Chez reb  » deux des nombreux secteurs nichés au dessus du pittoresque village de Peillon. 

Après le rassemblement habituel à Cagnes-sur-Mer, nous nous retrouvons, presque au complet, sur le parking adéquat, Noémie et Evane s’étant égarées en route et Matthieu et Batiste ayant dormi directement sur le secteur tel de jeunes insouciants. C’est une petite colonie qui descend l’agréable chemin menant dans le vallon puis nous permettant de rejoindre notre bout de falaise. Ici le décors incite à l’apaisement, le silence est total et aidées par un ciel azur, les couleurs sont magiques. Que l’on soit bien d’accord : les seuls à troubler l’ordre naturel c’est nous !
 
 
Nous passons la maisonnette bordée d’oliviers, bifurquons droit dans le raide et nous élevons durant les dix petites minutes nécessaires pour rejoindre la falaise. Après avoir posé le camp de base à l’ombre d’arbres chétifs, nous lorgnons le caillou à la recherche des plus belles lignes. Eric et Gaby s’échaufferont dans le 5c+  » fourmi-line » pendant que Sigrid et Olivier choisissent  » jardi-line » le 5b+ voisin. Le reste du groupe s’en va à quelques mètres à droite où Alexis et Jean Pierre gravissent  » signature » un 6a tout juste vertical pendant que Noémie et Evane s’envolent pour  » inaseptisée » un 5c de 38 mètres tout à fait majeur. Julien et Oriana grimpent à droite dans une voie qui n’est pas dans le topo, un itinéraire suivant une éperon et rendant la voie photogénique, ils évalueront la cotation à 5b. Iris, Seb et même le petit frère Eliott s’occupent dans « gimme five  » un 5c au départ surprenant. Mathieu, courageusement, s’en va en tête dans « cueillette  » côté 6a+, il rencontre quelques difficultés mais finit par clipper le relais. Son acolyte, Baptiste, s’encorde en moulinette et fait de même.
 
 
Pour la suite, mise à part Alexis et Jean Pierre qui en autonomie totale s’attaquent à « zavez entendu?! », un 6a+ d’anthologie, les autres s’échangent les voies et profitent des différentes moulinettes. Julien qui ne se complaît pas dans la facilité choisit d’aller user ses chaussons dans la deuxième longueur de  » cueillette », un 6b qui culmine à 35 mètres du sol. Pour la plupart d’entre nous l’heure est à la pause déjeuner durant laquelle nous jouissons du calme, de la vue et du soleil. Une halte idyllique où un petit air frais nous évite une journée caniculaire.
 
Pendant ce temps les très actifs Alexis et Jean Pierre parcourent  » with passion or nothing » probablement le plus beau 6b du secteur. Dans l’après midi Olivier et Julien s’y essaient pendant que Sigrid préfère arpenter le très long 5c voisin. Alexis, qui n’est pas venu qu’en touriste, souhaite en découdre avec une voie plus dure. Je lui signale qu’à mon souvenir le 7a+ n’est pas facile et lui conseille plutôt d’essayer un petit 7a nommé  » Lison ». Il réclame mes services pour poser les dégaines et accessoirement trouver quelques méthodes. Malgré le caractère intimidant de la ligne c’est avec joie que je chausse mes ballerines. La qualité du caillou est exceptionnelle, son grain et son adhérence sont remarquables,  nous sommes bien à Peillon et tout ça n’est que du bonheur ! À l’aide des quelques « traits » de magnésie indiquant les prises, Alexis couine à peine et flasche la voie. Jean Pierre, lui en moulinette, n’est pas ridicule puis c’est à Julien de clôturer cette journée en enchaînant également la longueur.
 
 
Le gros du groupe étant déjà sur le chemin, nous nous partageons le matériel restant puis filons retrouver nos véhicules. Le retour bien que légèrement long et ascendant est à l’image de cette journée, des plus agréable. Nous nous retrouvons au parking pour les habituels au revoir, les efforts sont finis pour aujourd’hui. Merci à vous tous pour cette sortie, j’y ai pris beaucoup de plaisir avec un petit groupe sympathique, un cadre enchanteur, et, vous m’avez entendu le répéter toute la journée, un caillou dément ! 
À très bientôt les copains.

Retour sur le championnat régional U12/U14

Ce samedi 16 mars, notre petit village de Saint Martin du Var avait la chance et l’honneur d’accueillir le championnat régional de combiné pour les moins de douze et quatorze ans. Une belle occasion pour les jeunes habitants de Briançon à la Corse en passant par Marseille de se confronter, le tout dans un bel esprit sportif. De notre côté nous sommes ravis, cette année l’événement se déroule à deux pas de nos maisons, c’est appréciable. Il s’agit donc d’une compétition où les trois disciplines de l’escalade olympique sont représentées: le bloc, la difficulté et la vitesse.

Il est tout juste 8h et les premiers compétiteurs sont là, les plus sérieux observant déjà les voies auxquelles ils seront confrontés.
Le gymnase Ludovic Bréa se remplit et après un rappel du règlement, la compétition peut commencer.
C’est aux U12 filles d’ouvrir le bal, la catégorie où le club est le mieux représenté avec notre fameux quintet plein d’envie et d’énergie : Romane, Maya, Mélia, Rose et Lya. En guise de mise en bouche, le programme les invite à débuter par la vitesse. Deux voies sont proposées avec deux essais par voie et par candidat. Seul le meilleur chrono dans chacune de celle-ci sera retenu puis la somme des deux meilleurs temps définira le classement final.
À ce jeu c’est Mélia, aidée par son escalade fluide et dynamique, qui rivalise le mieux avec les cadors de la discipline et qui prend une honorable 5eme place avec un temps total d’un peu plus de 20 secondes. Lya n’est pas mauvaise non plus et s’octroie la 8 ème place pendant que Rose devance Romane d’un dixième de seconde. Elle terminent respectivement 10 et 11eme. Maya finit 14 ème quelque peu handicapée par sa grimpe statique.
Après un peu de repos, la suite de la journée nous emmène dans la salle de pan où huit blocs ont été ouverts. Ici la règle est simple, après la validation des quatre appuis de départ par les juges, l’idée est d’atteindre la prise finale et de « toper ». Une prise dite de zone, située approximativement au milieu du bloc, permet d’affiner le classement. Les filles ont le droit à cinq essais par bloc. Dans ce domaine la compétition est très serrée, tout de même Mélia, d’une courte tête, devance ses copines. Elle termine encore une fois 5 ème juste devant Lya, Maya et Rose qui prennent la 6, 7 et 8 ème place. Romane, sportivement, laisse une camarade d’un autre club s’intercaler et termine 10 ème.
La dernière des épreuves est donc la difficulté, discipline reine selon moi mais cela n’est qu’un point de vue. Mélia, qui est la première à s’élancer, tire encore son épingle en topant brillamment les trois premières voies, une performance qui ne sera réalisée que par quatres grimpeuses. Elle s’octroie la 4 ème place. Rose en réussissant les deux premières voies se place au 7 ème rang. Quelque peu émoussées par la longueur de la compétition Maya, Lya et Romane chuteront malheureusement dans la voie deux. Elles terminent respectivement 9, 10 et 12 ème.
Au classement général et grâce à une remarquable régularité Mélia frôle le podium et se classe 4 ème. Lya, qui a pourtant été de nombreuses fois frustrée par des pseudo contres performances, acquiert la 7 ème place. À l’avenir, essaie de rester positive, cela ne pourra que t’aider. Rose suit de très près et prend la 8 ème place. Maya se classe au 10 ème rang et anecdotique pour la compétition mais prometteur pour l’avenir, elle est la 1ère des U12 première année. Quant à Romane elle termine 12 ème.
Bravo à vous toutes les filles, vous avez fait une bien belle compétition, vous pouvez être fière de vous. Vous n’avez pas à rougir des mutantes marseillaises qui ont assuré le spectacle sur le mur car vous aussi, à votre façon, vous savez faire le show !
 
 
Passons aux U12 garçon. Dans cette catégorie c’est bien simple nous n’avons qu’un seul représentant. Mais quel représentant ! Il se nomme Timéo. Pour lui, la journée commence par la difficulté. Il randonne la voie une, s’applique mais ne vibre pas dans la seconde. Les choses sérieuses commencent, il s’élance dans la voie trois, passe un premier crux à mi chemin puis résiste jusqu’aux réglettes finales qui auront raison de lui. Il termine 6 ème. S’ensuit l’épreuve de vitesse et aller vite, ça il sait faire. Avec un chrono cumulé de 16,6 seconde il prend une très belle 3 ème place. Pour clôturer sa compétition, Timéo doit maintenant se frotter aux blocs et ça tombe bien, il adore ça. Il réussit les quatre premiers sans grande difficulté. Le cinquième, une coordination pas piquée des hannetons, le fera hélas échouer. Les blocs 7 et 8 sont intouchables. Reste le bloc 6, il n’est pas si loin mais les petites prises lui conviennent moins.  Il se classe 7 ème. Timéo, il me semble que dans cette épreuve avec un peu plus de stratégie et une meilleure gestion du temps, tu aurais peut être pu faire un peu mieux. Il n’est pas question de se prendre pour des intellectuels, une compétition sportive se gagne principalement avec les muscles certes, mais la tactique, la technique, le mental et la stratégie ne sont pas à négliger. Au classement général, aidé par l’irrégularité de ses concurrents dans les différentes disciplines, Timéo monte sur le podium et prend la médaille de bronze. Bravo pour cette excellente performance !
 
 
En l’absence de représente chez les U14 filles il reste les moins de 14 ans garçons. Ils sont deux à représenter le club, Baptiste et Mani. Pour eux la journée commence également par la difficulté. Baptiste est le premier à concourir et nous connaissons ses appréhensions lorsqu’il faut engager un mouvement incertain au dessus du point. Cependant, avec volonté, il gravit sans trop  s’employer la première voie. Dans la deuxième tout se déroule sans accroc jusqu’au moment où les mouvements deviennent plus dur. Il renonce un peu facilement en se laissant choir. La voie 3 et 4 sont au dessus de ses capacités actuelles. Baptiste termine  29 ème. C’est au tour de Mani d’effectuer sa première voie, il se concentre et tope tranquille, malheureusement il tombera prématurément dans la deuxième. La troisième ne lui laisse pas beaucoup de répit et que dire de la quatrième où il tombe à la cinquième prise. Mani il me semble que tu es un peu passé à côté de cette épreuve.  Tout cela, à mon sens, par un stress omniprésent et un manque d’observation des grimpeurs te précédant. La suite se passe dans la salle de pan et Batiste fait parler ses qualités. Dans un circuit plutôt difficile il tope 3 blocs et attrape une zone. Il acquiert la 15 place. Mani de son côté, encore un peu en dessous de son niveau, réalise 2 blocs et touche 2 zones. Il se classe au 23 ème rang. Pour eux la journée et la compétition s’achève sur la spectaculaire épreuve de vitesse. Ici, entre les deux copains, tout se joue dans un mouchoir de poche. Baptiste devance Mani de quatre dixième de seconde. Ils terminent respectivement 21 et 22 ème. Au classement général Baptiste prend la 22 ème place juste devant Mani qui termine 23 ème. 
 
 
Le sport c’est fini pour aujourd’hui et après la remise des médailles le gymnase se vide pour accueillir dès le lendemain le championnat départemental des autres catégories. Bravo à tous les jeunes compétiteurs qui ont assurément donné le meilleur d’eux-même.
Merci à tous, aux parents dévoués qui soutiennent chaque week-end leurs enfants, aux ouvreurs qui ont, en quelques jours, transformé le mur de difficulté ainsi que la salle de pan sans oublier le club local  » Escale  » qui a assuré la restauration.
À très bientôt pour de nouvelles émotions !

Sortie adultes dimanche 24 mars

Bonjour à toutes et à tous,

Le dimanche 24 mars, je vous propose une sortie au secteur « Jardiland », situé à Peillon.

Pour vous inscrire, veuillez remplir le formulaire ci-dessous.

Bien à vous.

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Le parking :

Stage du groupe compet à Toulon

Nous sommes lundi 4 mars et c’est aujourd’hui que le stage des vacances de février débute. Il concerne le groupe « compet » du club et c’est avec onze jeunes de 9 à 17 ans que nous partons en région toulonnaise pour trois jours de varappe intensive. Pour le transport de tout ce beau monde nous sommes répartis entre le minibus du comité territorial et la voiture d’Isabelle, notre maman à tous durant ce séjour. A propos, cette fois-ci, je vais un peu casser les codes convenus en commençant par les remerciements. De toute évidence je tiens à rendre grâce à Isa pour son dévouement, son soutien, sa bonne humeur, son investissement, enfin pour l’ensemble de son œuvre quoi ! Elle s’est occupée des courses, du transport des enfants, des allers-retours supplémentaires entre la falaise et la maison des frères, du pique-nique, du repas du soir, de la bonne tenue de la chambre des jeunes filles et bien plus encore, la liste n’est pas exhaustive. Un grand merci également à Mathis pour son aide précieuse aux pieds des falaises, pour ses conseils et pour sa volonté de toujours bien et beaucoup faire.

 
Bon revenons au lundi matin. Il est neuf heures et les participants sont tous là, prêts au départ. Après avoir chargé les valises, parfois plus grosse que les enfants, dans le coffre du minibus et sans avoir oublié les derniers bisous aux parents, chacun prend sa place au sein des véhicules. Le partage est simple, Timéo, Mani et Boris avec Isa et les sept filles ainsi que Mathis prennent le bus avec moi.
Aujourd’hui le programme est conséquent et ça débute par le trajet. L’ A8 nous gratifie de ces sempiternels bouchons jusqu’à Antibes, mais passés ceux-ci et après quelques kilomètres de fluidité, un nouveau ralentissement dû à un « convoi exceptionnel » étant à cheval sur le terre plein central de l’autoroute nous freine… Mis à part les ralentissement de l’agglomération toulonnaise, la suite est sans encombre, nous sommes enfin au parking du Coudon. Isa effectue sa première de ces nombreuses BA et file au centre qui se trouve à encore quarante cinq minutes de voiture régler l’administratif. De notre côté, après quelques minutes de réflexion sur l’accès le plus adéquat, nous nous équipons de nos baudriers et, à l’aide de cordes fixes, rejoignons le pied de la falaise où nous prenons plaisir à manger nos sandwichs. Désormais il n’est plus temps de reculer ! Nous sommes venus grimper alors allons-y ! La mise en route est un peu longue, les jeunes filles sont bavardes puis elles sont en vacances me disent-elles ! Cependant Maya montre l’exemple et s’intéresse au caillou. Elle grimpe en tête et va toucher la première le relais de « Pipsou-Mimsou ». Elle sera suivie par l’ensemble de ses copines. Léane et Lia s’échauffe dans « Marjorade » un 6b au départ un peu bloc pendant que Mani, Timéo suivis de Boris s’occupent dans « la pitchounette ». Mathis lui n’a pas de temps à perdre, il snobe un tantinet l’échauffement pour réaliser à vue « Mythe errant » le 7a classique du secteur, une voie  verticale au calcaire sculpté où la précision de la pose de pied est prépondérante. L’après-midi se passe entre escalade et dégustation de bonbons, environ trois paquets par personne et par longueur. Lors de ce séjour, avec Isa, nous aurons souvent une pensée sur le cours « L’ alimentation chez le jeune sportif »  dispensé il y a quelques semaines par Cécile. Eh oui tout ça c’est de la théorie mais heureusement pour nous, nous vivons en pratique ! Mélia, Rose, Maya et Lilas arpentent « l’éloge du sanglier » un 5c d’ampleur.
Le temps passe et chacun fait les voies adaptées à son niveau, dont beaucoup seront gravies en tête. La première session falaise touche à sa fin et, avec Mathis, nous optons pour le retour par la via corda « Les vires robion ». Après que ce dernier ait fait un premier aller retour rapide pour repérer et déposer trois cordes, nous nous munissons tous de deux longes puis remontons sans difficulté. Là-haut Isa vient d’arriver et, surprise du chef, elle a préparé environ 80 crêpes ! De quoi ragaillardir nos petits sportifs ! Rien de mieux que ce goûter avec cette vue qui nous est offerte pour se préparer à la suite du programme : une séance de bloc.
 
 
Nous voici maintenant à l’entrée de la salle d’escalade de Bloc Session et, après les minutes nécessaires à notre accueil, nous sommes au complet sur les tapis prêts à nous réceptionner. Les jeunes sont encore plein de vitalité, ils sont bluffant de longévité. La séance se passe pour le mieux, chacun arrivant à faire des blocs difficiles, extrêmes ou mutants selon le code couleur de la salle. Deux heures seront nécessaires pour apercevoir des signes de fatigue et c’est légitime. En plus des efforts fournis, il est presque 20h, largement assez tard pour ranger les chaussons au fond du sac sans culpabiliser. Une petite demi-heure de route est nécessaire pour arriver à la « Maison des frères » une immense bâtisse construite au dix-huitième siècle qui sera notre lieu de villégiature durant deux nuits. On s’installe, certain vont à la douche, certains se divertissent puis nous nous rejoignons pour les revigorantes pâtes à la bolo. Le repas est animé, Mélia, Romane et Rose assurent l’ambiance mais par bonheur, Maya, Lilas et Boris, plus calmes, rendent la vie de groupe agréable. Il est presque 22h lorsque nous terminons le repas. Assez traîné, nous filons hâtivement nous coucher. Timéo ayant déjà dans la journée montré quelques faiblesses gagne au jeu du premier endormi.
 
 
Les lits grincent mais n’ont pas empêché nos jeunes de bien dormir. Après un petit déj en règle nous décollons à 9h15 pour rejoindre la falaise du « Croupatier » à une petite demi-heure de notre logement. Le topo annonce trente cinq minutes de marche, la réalité dira une heure. Ah cette différence entre la théorie et la pratique, insupportable ! Bon c’était à prévoir avec Romane, Rose , Mélia dans l’équipe bien heureux d’arriver à la falaise avant la nuit. Mathis a été d’une grande patience avec vous les filles ! Une fois sur place et après avoir récupéré notre souffle en admiration devant le panorama, les protagonistes sortent les chaussons et, chez les plus jeunes, Maya est encore la plus efficace. Elle parcourt « Château de carte » un 4c dans un dièdre, comprenez dans un angle plus ou moins ouvert. Léane couine et louvoie dans « Croute à pieds » un 6a qui n’a pas l’air commode. Timéo quant à lui a de nouveaux signes  de fatigue au point de s’en aller trouver repos à quelques mètres du pied de la falaise. Il réapparaîtra une heure après, frais comme un gardon, comme si rien ne s’était jamais passé. Par la suite Boris fera la perf de la journée en enchaînant à vue et en tête le long et beau 5c « viva Zapata « . L’heure a tourné et Isa, notre bien dévouée, se propose pour faire un aller retour aux voitures histoire que nos jeunes ne soient pas en manque de sucres rapides pour la fin de journée. Pendant ce temps Mathis et Léane enchaînent au premier essai « Eyengui », un 7a aux prises encore humides puis Lia met un beau run dans « Malabar express » un 6c au calcaire compact intimidant. Boris, encore lui, fait une remarquable montée dans « Bagdad cassé » un 6a tout en fissure. Il tombera à quelques mètres du relais après trente mètres d’escalade. Isa fait son retour et, sans attendre, nous nous jetons sur les biscuits. Après ce petit en-cas les filles bénéficient de la moulinette dans le long 5c voisin pendant que les moins actifs profitent encore quelques instants de la chaleur apportée par le soleil. Le programme initial était d’ajouter une nouvelle séance en intérieur ce soir mais la marche d’approche a rebrassé les cartes et nous avons préféré différer la session indoor afin de profiter pleinement de cette journée idyllique et ainsi rentabiliser la longue marche. Eh oui y’a pas de petits profits ! Pour clôturer la journée Mani file récupérer les dégaines dans une voie facile puis nous voilà presque prêts à retourner aux véhicules. Pour la descente et comme à l’habitude, notre trio infernal, Romane Rose Mélia papillonnent, s’inventent des intersections partout et prennent toujours un peu plus de retard sur le reste du groupe. Nous arriverons vingt minutes après tout le monde en ayant revisité le répertoire de Louane. Isa et les trois garçons, Timéo, Mani, Boris sont déjà partis. Nous nous mettons en route afin de les rejoindre au plus vite. Ce soir c’est poulet au curry accompagné de son riz blanc, le tout cuisiné avec amour dans de grandes casseroles de collectivité. Le kilo de riz ne fait pas le poid, les organismes demandent du carburant et, plus encore, celui de Romane qui, en bon aspirateur fini l’ensemble des assiettes. Ce soir nous debrieffons sur la journée et sur un point de sécurité particulier, le nœud en bout de corde. Faites-le, toujours ! Après avoir raclé les fonds de crème mont blanc et de compote nous rejoignons nos chambrées respectives et pour espérer recharger les batteries. Côté garçons, ça ne s’attarde pas, brossages de dents et au dodo. On peut dire qu’ils s’adaptent à merveille, dorénavant ils mènent une vie monastique. Chez les filles c’est un peu plus chaotique, ça parle, ça danse et ça rigole.
 
 
Nous sommes à l’aube de notre dernier jour et grâce au rangement effectué la veille nous mettons les clés sur le contact avant 9h, une prouesse pour un gros groupe. C’est de bon augure pour espérer réaliser le défi qui est le nôtre, soit grimper en extérieur puis aller jeter les dernières forces dans une ultime séance de bloc. Après un détour par la boulangerie nous arrivons vaillants sur le parking du « Baou des quatres heures » site historique toulonnais qui doit sa notoriété à Patrick Eldinger. Cette fois-ci, que tout le monde se rassure, seulement dix minutes de marche sont nécessaires pour accéder au secteur. Une fois sur place c’est un groupe dynamique et efficace que je découvre, nullement émoustillé par l’accumulation des jours  et des efforts. Les discrètes Lilas et Lia font leurs voies, parfois en tête, parfois en moulinette, en fonction de la difficulté rencontrée. Timéo a la folie de la manip et se fait plaisir dans toutes les longueurs abordables du secteur. Maya, Romane, Rose et Mélia s’essayent dans « Zorbec le gras » un 6a+ physique de continuité pendant que Mathis sort les gros muscles dans le majeurissime 7c+ « A l’ombre des minarets ». Léane assure le coup et réalise « 2012 » un interminable 6c. Boris, qui souhaite défier les voies de son niveau max, s’embarque dans le difficile 6b  « Chair de Poule », malheureusement vraiment trop compliqué. De son côté Mani se montre courageux, il enchaîne en tête et au premier essai « Cuisse chaude » un 6b, comme le veux le secteur, athlétique. C’est sur cette belle prestation que l’ombre arrive et nous donne l’ordre de quitter les lieux. Nous embrassons du regard une dernière fois la rade toulonnaise puis nous rejoignons le parking.
 
 
Bientôt nous arrivons à notre dernière étape, se frotter au blocs modernes de « Vertical Art ». Après nous avoir rappelé les règles de sécurité nous voilà autorisés à fouler les tapis et à profiter de tous ces blocs riches en couleurs. Les enfants sont épatant, et à contrario de se qu’ils émanent lorsqu’ils randonnent, ils regorgent encore et toujours d’énergie lorsqu’il s’agit de faire du bloc. Chacun y va de son petit exploit et de son bloc réussi, l’ambiance est joyeuse et détendue. Il nous faudra deux bonnes heures pour faire le tour de la salle et pour anéantir la dernière once de force.
 
Voilà ce stage touche à sa fin et se fut, il me semble, une belle expérience pour chacun. De la rigolade, du sport, de la camaraderie, et toutes ces choses qui font les fabuleux souvenirs. Je vous remercie tous, sincèrement. J’ai pris beaucoup de plaisir à vous faire découvrir cette région qui m’a vu naître, ces falaises qui m’ont initié à l’escalade et qu’il est beau de partager ça avec vous aujourd’hui. Vous êtes un super groupe, parfois bruyant mais avec une si belle énergie. Ne changez rien ! Ah oui et une dernière chose pour ceux qui se poseraient la question : au fait, pourquoi grimper à Toulon ? 
Parce que Toulon !
 

Sortie falaise adultes au Blavet : douceur et camaraderie

Pour ce week-end de la mi- février nous avions décidé d’explorer encore un peu plus le massif de l’Estérel et plus précisément les gorges du Blavet, proche de Roquebrune-sur-Argens, un haut lieu de l’escalade varoise. 

Nous sommes donc dimanche matin, à l’heure au rendez-vous, joyeux à l’idée de pratiquer notre sport favori sur ce caillou d’exception, nommé la rhyolite, qui se forme à partir du refroidissement du magma. Eh oui, jadis, se trouvait ici un volcan aujourd’hui scindé en deux parties, l’une, restée sur le continent et étant donc le massif de l’Esterel que l’on connait aujourd’hui et l’autre étant les calanques de Piana situées en Corse.
 
 
Chargés de nos cordes et dégaines nous marchons tranquillement sur la large piste menant à la face sud, le décor est féerique.
Rapidement nous arrivons au pied des premières voies et décidons de nous échauffer à cheval sur deux secteurs voisins, soit « Jean No » et  » L’écume des jours ».
Aujourd’hui nul besoin de moi pour placer des moulinettes, c’est une sortie d’adultes courageux et autonomes, chaque cordée ayant au moins une personne capable de grimper en tête.
 
 
Saliha et Phillipe commencent par « La Jeannot » et  » la balade des thés », deux voies au relief inspirant pendant que Matthieu s’échauffe dans « l’instant thé » puis « thé errant », on peut dire que l’ouvreur Varois aime les jeux de mots.
Aude et Stéphanie choisissent « Le déserteur », un joli 5b à la ligne de faiblesse évidente puis Stéphanie qui souhaite compléter l’échauffement s’en va dans un autre 5b mais se trompe d’itinéraire et, sans le savoir, s’embarque dans  » No good wall », le seul 6a du secteur. Elle peste un peu contre ce crux final puis consent à laisser deux dégaines pour redescendre en toute sécurité. Aude, toujours très volontaire et appliquée, grimpe à son tour puis réassure Stéphanie dans le fameux 6a. Cette fois-ci elle gravira la voie dans son intégralité et pourra récupérer son matériel. Pendant ce temps Oriana et Julien, qui étaient déjà sur place la veille pour faire de la « highline » ( sangle tendu à une certaine hauteur, l’idée étant d’évoluer dessus tel un funambule), débarquent et se font plaisir dans les voies roulantes du secteur  » Jean No ».
 
 
Il est à noter que Phillipe fait réviser la manip à Saliha qui grimpera en tête et mettra à profit ces révisions.  À côté, sur le secteur « L’écume des jours » Sigrid et Olivier qui parcourent  » Minez la police » et  » Piner le boloss », respectivement 5c et 6a, deux voies au départ un peu bloc. Juste à droite Camille et Eric s’essayent, avec plus ou moins d’élégance, dans le 6b qui donne son nom au secteur, une fort jolie voie avec un pas de bloc de caractère. Mathis et Alexis, après s’être échauffés, se décalent sur le secteur  » Les gaulois » et se lancent dans  » Kilucrucifix » une superbe ligne épurée pour une cotation annoncée à 7a+. Mathis fait parler la technique et sort la voie  » à vue ». Machine ! Alexis après une première montée de repérage fera un très bel essai mais fera une toute aussi belle chute à seulement un mètre de la fin des difficultés. Gauthier tente également sa chance mais malgré son expérience certaine il coince un peu physiquement. Pas facile le septième degré..
 
 
L’heure a largement tourné et nous avons faim ! La pause déjeuner est donc déclarée puis après avoir mangé nos salades ou samndwichs, Sigrid, Aude et Saliha nous régalent de leurs gâteaux aux ingrédients réconfortants. Tout cela englouti et afin de revenir à l’équilibre calories engrangées contre calories dépensées, nous reprenons dare dare nos activités. Il est temps pour moi de me rendre utile, je chausse mes chaussons pour installer les moulinettes dans deux 6b de quarante mètres complètement majeurs nommés « Goudurix » et « Bidibulle party ». Le caillou est étonnamment chaud et je me dis que même au coeur de l’hiver il devient compliqué de grimper en face sud, tout du moins pour la performance,  qu’il va peut être falloir viser des faces moins ensoleillées dans un avenir proche.
 
 
Eric s’empresse de s’encorder dans  » Goudurix » pendant que Olivier s’encorde dans  » Bidibulle party ». Tout deux rencontreront des difficultés dans les différentes sections dures mais trouveront plaisir à se hisser jusqu’aux relais. À son tour Camille fait un noeud puis grimpe tout là-haut, quarante mètres au dessus du plancher des vaches.
Pendant ce temps Mathis, toujours aussi motivé, cale les méthodes dans  » la fureur du dragon » un 7c teigneux dans lequel il chutera dans ce qui sera le dernier essai du jour.
 
 
C’est l’heure de ranger le matériel et de compter les cordes. Tout est là, il ne nous reste plus qu’à retrouver nos véhicules et s’en aller retrouver nos vallées car nous sommes tous d’accord, le Var c’est bien mais rien ne vaut les Alpes maritimes !
Un grand merci à vous tous et spécialement aux filles qui nous ont nourri. C’était une bien belle journée, avec un groupe au top accompagné d’une ambiance de franche camaraderie.
Merci beaucoup les copains et à bientôt.

Rando, escalade et pendule à la Turbie

Ce dimanche 11 février les jeunes de l’US Cagnes avaient l’opportunité de découvrir l’ensemble du massif de la Turbie avec Léane jouant les apprentis guide mais ça nous ne le savions pas encore…

Revenons donc au commencement.

Nous sommes dimanche et nous avons tous rendez-vous au parking de la tête de chien. Le convoi au départ de Sauvaigo arrive avec son quart d’heure de retard syndical et, surprise, les deux parkings principaux sont fermés. Les voitures arrivent bon an mal an à se garer mais pour mon véhicule de sept mètres de long l’affaire s’annonce délicate. Pour gagner un peu de temps, nous déchargeons tout de même les affaires puis je lance la quasi totalité des jeunes, accompagnés de quelques adultes, sur la marche d’approche en désignant Léane (qui connaît) et Emma comme « responsables » de la bonne santé du groupe. Mon but est simple, me garer le plus rapidement puis, au pas de course, rejoindre la troupe. Je croise Mélia accompagnée de ses parents qui me décomplexent et m’invitent à me garer là, de manière un poil anarchique. Nous prenons donc chemin à quatre avec à peine cinq minutes de retard sur nos prédécesseurs. Nous marchons plus ou moins tranquillement en se disant que nous allons facilement les rattrapper, l’inertie d’un gros groupe faisant perdre un temps fou. C’est à ce moment que je reçois un appel de Donnatiennne qui me dit  » devant les jeunes cavalent comme des dingues, je pense que l’on est descendu trop bas mais je n’arrive pas à les rattraper ». Bon rien d’alarmant, il est facile de rater le dernier embranchement pour se rendre au secteur du  « gentil », je me dis qu’ils vont seulement marcher dix minutes de plus et j’y trouve des vertus, c’est bon pour le cœur ! Mélia, ses parents et moi-même arrivons au secteur mais aucune trace des autres jeunes. Je pose mon sac puis dévale la suite du sentier pensant croiser tout ce beau monde à chaque virage. Il n’en est rien, je descends encore et encore puis toujours rien. Je rappelle Donna, ils sont en train de remonter mais je comprends pas bien pourquoi nous ne nous croisons pas. Je reçois maintenant un appel de Léane qui m’annonce qu’ils sont au secteur de la « Loubière »… Je commence à comprendre, ils se sont fourvoyés dès le début, sont descendus à l’ouest alors que c’était à l’est. Ils se sont complètement plantés quoi ! De mon côté je remonte au secteur du « gentil », Mélia est toujours là et nous attendons sagement les égarés. Ceux ci doivent remonter tout en haut pour reprendre le bon chemin puis descendre jusqu’à nous retrouver. Tout ça prend un certain temps et c’est à 11h30 passé que nous sommes heureux d’être simplement ensemble. Une grosse heure et demi de marche d’approche, la rando d’une vie pour certains ! Au vu de l’horaire nos habitudes sont mis à mal. Il n’y aura pas de véritable pause déjeuner, nous mangerons sur le pouce.

J’essaie de rattraper un peu le temps perdu et, avec l’aide de Léane et d’Adrien, les moulinettes fleurissent rapidement, les plus jeunes peuvent enfin toucher du caillou. Sidonie qui part en début d’aprem s’active et réalise rapidement trois longueurs. Bravo, belle efficacité ! Matéo, Milo et Louise parcourent également deux ou trois voies pendant que Margot, Elise et Julie préfèrent construire une cabane. Après s’être échauffés, les plus grands migrent sur le secteur voisin « la grotte de Big Ben », où les voies sont plus corsées.  Rayan et son petit frère Abd Allah se mettent en route et, plus surprenant, Paul et Alexander aussi. Le trio de filles délaisse un poil leur cabane pour s’intéresser au calcaire, ici si bien sculpté. Elise ira, sans difficulté, en haut de toutes les voies. Bravo !

Du côté de la grotte les voies en 6a sont réalisées par Emma, Léane, Quentin, Adrien et même Rayan. Emma tente même sa chance dans « encore bêtement »  un 6b à grosses prises. Malgré sa marge certaine dans le niveau elle sera stoppée dans son enchaînement par l’appréhension de la chute. Dommage Emma mais continue de venir, ça nous fait plaisir ! C’est désormais à Léane de grimper dans son projet en 7b « Neuf doigts pour un rêve » et ça coïncide à merveille car c’est dans le relais de cette voie qu’il faut installer une corde pour effectuer le terrifiant pendule. J’indique la voie à Léane puis m’en vais guider Mélia qui souhaite grimper dans une voie en 5 en tête. Je lui conseille « Rosti » un 5+ au départ débonnaire mais  au crux final non aisé. Elle butera entre la dernière dégaine et le relais en pestant contre l’absence de prise. Félicitations pour ton courage et ta bonne volonté. Je retourne voir la progression de Léane et, surprise, elle s’est gourée… Sans le vouloir elle a pris une variante en 8a ! Bon les filles on est d’accord, pour le moment vous pouvez gérer une session à Arkose en autonomie mais rien de plus, c’est votre sécurité qui est en jeu ! Bon tant bien que mal la corde est fixée là haut et les candidats au pendule se préparent. Adrien s’élance le premier, un crash test en quelques sortes. Il monte tout en haut, attend que la corde se tende puis se lâche… Waouh toujours aussi effrayant ce truc ! Léane, tout en contrôle, fait de même. C’est au tour d’Emma et ça devient drôle car, du sol, nous sentons son appréhension. Elle se met en place, prend son courage à deux mains puis largue les amarres… Bravo Emma même d’en bas c’est flippant ! C’est au tour des plus jeunes de se procurer des sensations fortes, pour eux le départ se fera de l’étage d’en dessous, pour un pendule toujours impressionnant mais un peu moins brutal. Pèle mêle : Elise, Milo,Julie, Mélia , Rayan, Matéo et Quentin notre presque majeur affrontent et vainquent leurs peurs. Félicitations à tous, désormais vous devriez pouvoir grimper au dessus du point sans complexe !

Pendant ce temps Nico et Donnatiennne, qui ont beaucoup œuvré pour la vie du groupe, se font enfin plaisir et s’agrippent dans les beaux trous de « belle fée gore » et de « bio taupe » respectivement 6a+et 6a. Entre tout ça Rayan fait rouler un gros caillou au départ de la grotte et, à peine ai-je le temps de lui signaler que ce n’est pas malin, qu’il tombe sur le sac d’Alexander et fissure son iphone. Coup dur…

Nous sommes déjà assez en retard, un bon nombre de cordes sont déjà rangées, nous tirons sur la dernière mais, aujourd’hui, les dieux ne sont pas avec nous. Un nœud « magique » se crée, la corde est coincée, je suis bon pour mettre mes chaussons… Quinze minutes plus tard, tout est en ordre, nous sommes fin prêts pour remonter à nos véhicules. Avec tout ce retard j’opte pour la version courte : un chemin moins long mais plus escarpé. Le résultat est mitigé, c’est plus engagé, plus aérien et, au final, pas franchement moins long que par le bon chemin. Les jeunes ont préféré, c’est au moins ça. Quelque peu exténués nous touchons au but, le parking est en vu et la journée se clôture.

C’est le moment pour moi de remercier les parents accompagnateurs avec un clin d’oeil tout particulier pour Donna et Nico qui s’impliquent dans chaque sortie, donnant toujours beaucoup de leur être et plus encore aujourd’hui. Merci beaucoup, vraiment. N’oublions pas non plus de remercier la mairie de la Turbie, qui grâce à sa lumineuse idée de fermer les deux parkings nous à fait vivre une journée pas banale, sportive et remplie de souvenirs impérissables !

À très bientôt.

Sortie falaise du groupe Parents/enfants à Séranon : escalade et mini grande voie

En ce week-end ensoleillé de fin janvier, nous avions décidé d’errer dans l’arrière pays Grasssois et plus précisément sur le secteur du « chapeau de Napoléon » proche du village de Séranon. Sur le parking, Donnatiennne, Nico, Milo et moi-même attendons le reste du groupe. Le hic est qu’il est encore à l’ombre et que le thermomètre annonce une température négative. Ça réveille !

Une dizaine de minutes plus tard, nous sommes au complet, soit une douzaine de personnes et après une rapide distribution du matériel, nous parcourons la très modeste marche d’approche et rejoignons notre bout de caillou ensoleillé. Ici le secteur se divise en deux : l’étage du bas et l’étage du haut. L’idée est de commencer par le rez de chaussée puis, par la suite, de monter au premier soit en reprenant le chemin, soit par une « mini grande voie » qui se compose de trois longueurs d’une quinzaine de mètres et ainsi de mettre en pratique l’apprentissage de l’assurage par le haut.

Tout d’abord, pour que l’ensemble des participants puissent s’occuper, l’installation de moulinettes est de rigueur. Romane ne laisse pas le temps s’egréner et elle va dans « la rhaine » un 4+ à la ligne de faiblesse évidente puis, arrivée au relais, réalise sa manip avec brio. Matéo fait de même dans « bathilde » un autre 4 à droite de la falaise pendant que Donna s’essaye dans « perfide » un 5+ très classe. Les cordes ont maintenant fleuri, les jeunes et moins jeunes ont de quoi s’occuper et je peux donc encadrer deux ou trois personnes dans cette fameuse grande voie.

Anaïs, Romane et Sarah sont les premières volontaires. Nous partons donc ensemble à l’assaut de la première longueur. Anaïs prend la tête et grimpe la voie avec facilité. Arrivée au relais, elle installe son reverso puis assure par le haut pour sécuriser ses seconds. Nous sommes maintenant rejoints par les filles et, pour la deuxième longueur, Romane prend le rôle de leader. À son tour elle escalade aisément puis fabrique son relais. En bas la gestion de la corde est chaotique, il faut dire que faire des longueurs de quinze mètres avec deux brins de soixante dix mètres, le tout en changeant de premier de cordée, relève du défi et prend un temps certain. Nous voilà tous au relais numéro deux et, pendant que Milo, Donna, et Nico s’apprêtent à prendre leur tour dans la grande voie, Sarah prend la tête pour libérer la longueur finale. Celle ci n’est qu’une formalité, là- haut les points ne sont pas reliés et nous nous aidons d’un dynaloop pour construire notre relais. Romane et Anaïs nous rejoignent tout sourire.

Je redescends rejoindre Donna qui est déjà parvenu au relais numéro un et qui, malgré quelques hésitations, a bien construit son premier relais. Les garçons suivent et le reste ressemble comme deux gouttes d’eau à ce qu’il s’est passé avec la cordée précédente. Arrivés au sommet, le temps a largement filé et les ventres de sont creusés, nous déballons salades et sandwichs puis mangeons un peu à la hâte. Comme à l’habitude nous avons le droit au gâteau de Donna et ce coup-ci c’est un marbré. Ajoutez à cela les bugnes  d’Angela et nous sommes requinqués pour de nombreuses heures.

L’après midi est déjà bien avancé lorsque nous remettons nos baudriers. Durant cette deuxième partie de journée, comme prévu, nous grimperons au premier étage. Après avoir installé des moulinettes dans les voies faciles à droite de la falaise, Alex souhaite avoir une corde en place dans « ependymère » un 6a+ très sculpté et abordable. Les candidats se succèdent avec plus ou moins d’agilité. À noter la belle prestation de Romane qui, en dépit de sa taille d’enfant, gravit la voie sans difficulté. Sur la gauche de la falaise, Anaïs et Sophie parcourent  « morue », une voie en quatre au calcaire irréprochable. Encore plus à gauche Sarah, aidée par sa fille Romane, grimpe sa première voie en tête ! Bravo !

Le soleil vire à l’ouest et la luminosité baisse. Cependant, Alex reste motivé et veut en découdre dans une dernière voie. Il choisi la « dame de coeur » un 6a bien tassé au centre de la falaise. Il s’y lance en tête et, à l’aide d’une escalade engagée, enchaîne la voie. Machine! Alex redescend mais les dégaines restent accrochées au caillou et pas grand monde souhaite aller les chercher. Par bonheur les jeunes relèvent le degré de motivation et Milo tente sa chance. Malheureusement il bute sur la première difficulté et redescend. C’est au tour de Matéo de jouer son vatout. Il bute également mais s’acharne encore et encore. Sa pugnacité vaincra et les dégaines seront récupérées. Merci Matéo ! Ce coup-ci notre étoile s’apprête à passer derrière la montagne et le thermomètre à dégringoler. Nous prenons les devants et rangeons le matériel. Le retour aux voitures est avalé en cinq minutes puis après avoir discuté quelques instants nous nous séparons et rentrons dans nos chaumières.

Merci à tous pour cette belle journée ensoleillée loin du tumulte de la ville.

À bientôt !