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Chamonix : quand le pire se produit

Ce week-end, c’était direction Chamonix. C’est dans la petite ville au pied du Mont Blanc qu’avait le lieu la demi-finale du championnat de France de bloc région sud pour 4 jeunes du club : Lia, Hanaé, Léane en U16 et Mathéo en U20. Tous les meilleurs grimpeurs du sud de la France étaient au rendez-vous pour essayer de décrocher une place au championnat de France qui a lieu deux semaines plus tard à Sartilly.

Pour nous, cela signifie un trajet de 5h en voiture et réservation d’hébergement dans un des coins les plus chers de France à cette période… Mais on travaille dur pour que les jeunes accèdent à ses compétitions alors on y va gaiement !!

Ce sont Mathéo et Léane qui ont le plus de chances de se qualifier. Hanaé reste dans la course si elle fait une bonne compèt mais c’est improbable pour Lia, repêchée après un désistement d’une concurrente après le championnat régional. Mais qu’importe, tout le monde est là pour se donner à fond ! Le format : 8 blocs, 5 essais max.

Mathéo grimpe le samedi matin à 11h, les filles le dimanche matin à 7h30 ! Mathéo a son propre hébergement et monte avec son père, je décide de faire le trajet très tôt le samedi matin avec les 3 filles pour éviter une nuit onéreuse. Je passe donc récupérer les jeunes vers 6h et c’est parti pour essayer d’arriver à l’heure pour Mathéo. Par chance, le trajet se passe très bien, le tunnel du Mont Blanc est peu fréquenté, et on a même le luxe de trouver une place gratuite non loin de la salle !

On arrive donc quelques minutes avant que la vague ne commence. Tout juste le temps de trouver Mathéo parmi la foule et d’observer un peu les blocs. Je n’ai pas trop le temps de discuter stratégie. Il faut savoir que la gestion du temps est cruciale dans ces compétitions car rares sont ceux qui arrivent à mettre tous leurs essais. Souvent, on se retrouve avec de gros embouteillages, notamment au niveau des blocs en dalle qui prennent un peu de temps à grimper. Dans ce circuit, c’est le bloc 6 qui va remplir cette fonction. Cela veut dire qu’il faut être efficace dans les blocs « faciles » pour ne pas lâcher d’essais inutilement et ne pas tarder à aller dans la dalle. Mais il faut aussi être bien chaud et bien dans la compèt. Une équation pas facile à résoudre.

Mathéo a choisi de commencer tranquillement dans le bloc 1. Après un peu d’attente, il valide facilement. Puis c’est au tour du bloc 3 qui va lui donner du fil à retordre. 2 essais perdus pour tenir la règle de fin. Je sens que Mathéo n’est pas trop dedans, il a large le niveau mais ne parvient pas à se relâcher. Quelques essais dans le bloc 4 très physique donnent le même résultat : échec. Bon, il va falloir se ressaisir. Au bout d’1h30 de compétition, Mathéo libère enfin sa grimpe. Il lui faut 4 essais pour trouver la coordo du https://www.uscescalade.fr/rencontre-site/ mais il tombe au dernier mouvement. Concentré, il repart et, après ajustement de méthode, valide enfin un bloc qui vaut des points. Il flashe ensuite le bloc 2, un jeté à deux mains suivi d’un réta bizarre puis valide les blocs 3 et 4 sans trop de problème.

Il est plutôt bien placé dans le classement mais 5 tops, ce n’est pas suffisant et tout ça lui a pris du temps. On sait qu’il est inutile d’aller chercher le bloc 8, même la zone est beaucoup trop dure à atteindre. Reste la zone du 7 et le fameux bloc 6 et son énorme bouchon. On décide d’aller au plus rapide et Mathéo part dans le 7. Après quelques minutes, c’est son tour et… Faux départ ! C’était subtil et ni lui ni moi n’avions fait attention au piège. Il est bon pour refaire un tour et perdre de précieuses minutes. Essai n°2, il valide la zone facilement mais tombe dans la partie très dure du bloc. Il reste plus de 30 minutes lorsqu’il donne sa feuille dans le 6. Mais le temps passe… On se rend rapidement compte qu’il n’aura qu’un seul essai. Il est alors 22ème au classement provisoire, sachant qu’il faut être au moins 22ème pour être qualifié au championnat de France. Il doit absolument faire la zone, ce qui semble réalisable. Mais c’est une dalle et toujours un peu aléatoire…

Vient enfin le tour de Mathéo. Il reste 5 minutes. Il brosse et part dans le bloc. Il passe le début avec précision et détermination. Il monte le pied droit sur un volume en pente, attrape la petite inversée clé, place son pied gauche qui va lui permettre de se rétablir et attraper la zone et commence à pousser sur les jambes. Il est bien, les épaules avancent, le bassin monte, je suis sûr que ça va faire et drame ! Le pied droit zippe au dernier moment ! Dans un effort désespéré, Mathéo résiste comme il peut mais sans succès : retour sur le tapis. C’est la douche froide et une immense déception pour lui. Il termine à la 23ème place, premier non qualifié. Le scénario du pire et la dure loi du circuit de compèt. Il ne manquait pas grand chose mais c’est binaire : réussite ou échec. Un début de compétition plus efficace aurait donné du temps, et ce dernier a manqué. Ce sera un retour dans le sud direct pour lui.

Edit : Finalement, le désistement d’un participant lui offre la chance de pouvoir participer au championnat de France ! Affaire à suivre le week-end du 1er février.

Je reste donc avec les trois filles pour regarder les finales U18 : 4 blocs à vue, 4 min par bloc et 4 min de repos entre chaque bloc. C’est rythmé et très difficile pour les grimpeurs, déjà bien usés par les qualifs. Chez les niçois, il reste Lucas de VdG qui est 4ème à l’issue des qualifs. Mais le circuit est extrêmement dur, pour les femmes comme pour les hommes et peu de blocs sont sortis. Il faut attendre les tout meilleurs pour voir quelques réussites et le spectacle est assez décevant. Les ouvreurs décident même de faciliter le circuit pour les U20 mais nous, on a notre dose et on décide de chercher notre petit appartement.

On est installés aux Houches, à 15 min de Cham. On trouve facilement l’appart, les clés et nous voici au chaud ! On a le temps de se doucher, de se poser un peu. Léane commence à préparer à manger, et après quelques déboires avec la plaque de cuisson, nous voilà devant une bonne assiette de pâtes, crème, thon, oignons ! Miam ! Puis c’est l’heure du dodo, réveil à 5h30 !

Après une nuit correcte, on se décolle les paupières comme un peu, on prend un petit déj rapide, on récupère nos affaires et on décolle pour être à l’heure au pointage. -5°C, ça pique ! Voilà longtemps que je n’avais pas gratté mon pare-brise ! Le trajet se fait avec prudence et je dépose les filles pour aller me garer. Petit footing du matin et me voilà dans la foule, non sans passer par la buvette pour quémander un café bien nécessaire ! Je retrouve les filles qui s’échauffent et on va faire un tour de lecture. Là encore, c’est le bloc 6 qui va créer l’embouteillage. Les blocs 1 et 2 sont plutôt faciles, le 3 un peu physique à engagement, le 4 une coordo, le 5 pas trop dur sur volumes, le 7 et le 8 devraient convenir à Léane : force et souplesse pour l’un, dévers à compression pour l’autre. Question stratégie, je dis à Léane et Hanaé de commencer par le 3 puis le 5 et d’aller rapidement dans le 6.

Lia commence tranquillement dans les blocs 1 et 2. Ce sont deux blocs à sa portée et elle les enchaîne sans autre forme de procès. Tout le reste va être bien plus dur car Lia est une grimpeuse talentueuse mais avec certaines lacunes, notamment dans le dynamique où c’est catastrophique et dans le pur physique où son manque d’explosivité l’empêche de s’exprimer correctement. C’est typiquement le profil du bloc 3 mais je me dis qu’elle peut faire la zone. Elle passera ses 5 essais à essayer de faire le premier mouvement dynamique sans succès, malgré un essai prometteur. Elle a plus de chance dans le 5, une escalade sur volumes où il s’agit de se contorsionner et de bien pousser sur des pieds en pente. Elle lâche un premier essai sans atteindre la zone mais parvient à toper au second avec aisance. Bravo ! Le 4 est inabordable pour Lia et il n’est même pas utile d’aller l’essayer. Elle tente un peu la zone du 7 mais le premier mouvement est trop dur pour elle. Elle a pu mettre auparavant un essai dans le 6, seul bloc dans lequel elle a ses chances mais une zipette la renvoie au tapis dès le départ et en fin de vague, la queue est telle qu’il lui sera impossible de mettre un autre essai. Dommage. Malgré tout, Lia fait une compétition correcte et si elle aurait pu gratter 2 zones, elle n’aurait pas avancé tant que ça dans le classement où elle finit 43ème.

Hanaé commence dans le bloc 3 et fait un beau premier run en tombant la main dans le bac final sans parvenir à contrôler une porte. Malheureusement, comme souvent, elle s’agace dès le premier échec, ce qui n’est pas la bonne attitude à avoir en compétition. Il faut savoir rester mobilisé à chaque essai sans se focaliser sur le négatif : on oublie, on analyse et on repart à fond pour faire mieux ! Elle lâche quelques essais supplémentaires sans succès. De là, c’est compliqué pour Hanaé, elle papillone à droite à gauche et n’est jamais très loin de la réussite mais ça ne veut pas. Elle sort quand même les blocs 1 et 2 mais le 3 lui résistera jusqu’au bout. Elle met de beaux essais dans le 4 et tombe la main dans la zone ! Dommage. Quelques essais infructueux dans le 7 également et le temps a très vite passé ! Il faut faire un choix : le 5 ou le 6. Elle avait déjà mis un essai dans le 5 et on sait qu’elle a largement le niveau donc c’est parti. Comme pour Mathéo, elle n’a le temps que pour un seul essai, même si là elle ne joue plus du tout la qualification quoiqu’il en soit. Mais un top la ferait grimper significativement dans le classement. Elle s’élance, grimpe correctement jusqu’à la zone et zip ! Retour au tapis. C’est la déception et une grosse contre performance pour Hanaé qui, avec 2 blocs et 4 zones finit 54ème, très loin de ses objectifs.

Et on termine avec la reine : Léane ! Elle est en grande forme et a le mental ultra combatif : elle veut a minima une finale et pourquoi pas un podium. Le profil globalement assez déversant de la salle lui convient, elle a toutes ses chances. Mais la compétition est rude, le niveau relevé et les erreurs se paient très cher, comme on l’a vu avec Mathéo. Léane attaque la toute première dans le bloc 3, une formalité pour elle. Elle s’enquille ensuite le bloc 5, un peu moins à l’aise mais ça passe quand même flash. Stratégiquement, on sait qu’il faut aller dans le 6 alors c’est parti ! Un peu de queue déjà, ce qui nous permet de chercher une méthode que pour le moment, personne ne trouve. La zone est accessible mais de là, difficile de savoir s’il faut passer par dessus ou dessous. Elle met donc son premier run avec dans l’idée de passer dessus mais elle ne trouve pas l’équilibre. Elle tente un talon très haut, mais ça ne passe pas non plus. Toujours concentrée, elle tente par le bas mais finit par chuter. Mais elle est en confiance, elle sent que la méthode du talon peut passer. Elle choisit cependant d’aller mettre des essais ailleurs le temps de mûrir tout ça.
Elle s’engage donc dans la coordo du 4, un jeté à deux mains où il faut relancer dans l’élan pour atteindre la zone. Son physique lui donne l’avantage, elle arrive bien haut sur la première prise et colle la zone à une main ! Et c’est un flash ! Elle prend de l’ascendant psychologique et on continue. Elle met quatre essais dans le bloc 8 pour réussir le jeté de départ avec une méthode bien à elle et obtenir la zone. Elle garde le dernier essai pour plus tard car c’est le bloc le plus physique et elle a besoin de se reprendre : redirection le 6. Et là, c’est une grande Léane qui s’élance, sûre d’elle et en pleine capacité, elle revient sur la prise de zone, plante le talon en pied main grâce à sa souplesse et engage progressivement le bassin jusqu’à retrouver un équilibre qui lui permet de valider le bloc pour la première fois de la vague ! Là, on est déjà à peu près certain qu’elle a gagné sa qualification au championnat de France mais ça ne se joue pas ici pour Léane : elle veut une finale. Et pour se l’assurer, il lui reste à faire le bloc 7. Elle est en confiance quand elle se met en position. Là encore, sa souplesse l’aide beaucoup pour atteindre la zone facilement, puis s’organise pour passer en triceps main droite. Elle gère, elle flashe de nouveau ! Un circuit presque parfait ! Elle enchaîne tranquillement les blocs 1 et 2. 7 tops en 8 essais, la zone dans le dernier bloc où elle mettra son dernier essai sans réussir à faire mieux, elle est 2 au classement provisoire à une heure de la fin de sa vague. Efficacité et finale assurée. Elle se retrouve troisième en fin de vague, deux jeunes filles ayant réussi tous les blocs. Première à finir, peu d’essais gaspillés, bonne réserve d’énergie et de peau, ça se présente très très bien !

Il est 11h, la finale est à 15h. Le temps pour nous d’aller manger et de patienter tranquillement le temps que les seniors fassent leurs qualifs et que se ferme l’isolement. Je rappelle que les 4 blocs de la phase finale se font à vue et sans lecture préalable, c’est-à-dire que les finalistes ont 4 minutes pour comprendre et réussir le bloc. Stressant. Entre chaque essai, elles retournent dans la zone d’isolement pour ne pas se faire transmettre d’informations ni regarder les autres participantes. L’ordre de passage est à l’inverse des résultats des qualifications, la dixième commence et la 1ère ferme le bal.

Nous sommes aux premières loges avec Lia et Hanaé pour admirer le spectacle. Avec une première analyse des blocs, je me dis que les blocs 2 et 3 sont les plus durs, le 2 bien dans le style de Léane, des compressions sur plats bien physiques mais le 3 un peu moins avec de la grosse force à doigts sur pieds fuyants qui n’avantage pas son gabarit. Le bloc 1 devrait être une formalité et le 4, une coordo facile qu’elle devrait gérer. Bref, un podium est envisageable !
Les premières concurrentes s’élancent et effectivement, le bloc 1 n’est pas très dur. Certaines lâchent quelques essais mais ça tope beaucoup. Lorsque Léane arrive, elle est posée et concentrée. On a juste peur qu’elle nous invente une méthode à la Léane mais non, elle fait la première partie du bloc sans autre forme de procès et randonne littéralement la fin, là où d’autres ont bien forcé. C’est tout bon !
Après son temps de repos, elle revient sur le tapis et commence par brosser son bloc 2, toujours hyper concentrée. Elle prend les prises et s’élance… sans valider la position de départ ! Il faut savoir que les 4 appuis de départ sont matérialisés par des scotchs et qu’il est impératif de commencer son bloc avec les prises imposées. Léane oublie de poser son deuxième pied sur la prise de départ et part directement en talon pied-main. Je vois la scène se dérouler sous mes yeux, je lui crie « TON DEPART !!!! » mais rien n’y fait, elle est trop concentrée et n’entend rien. Les juges, qui ont pourtant vu la faute ne réagissent pas tout de suite et la laissent grimper le bloc, qu’elle flashe ! C’est la seule à l’avoir fait jusqu’à présent mais son essai n’est pas validé. Elle a un grand sourire lorsqu’elle saute du tope, sourire qui se ferme quand les juges lui annoncent sa faute. Dur coup au moral. Connaissant son caractère, cela va être difficile de se relever de ça. Et là, tout s’enchaîne. Je la sens hyper énervée, je lui dis de se calmer, qu’elle a réussi une fois et qu’elle peut le faire 2 fois mais son essai suivant est hyper brouillon et ça ne passe pas. Elle n’est plus dedans. Sa colère monte d’un cran, c’est mauvais mais elle essaie tant bien que mal de se concentrer. Elle repart hyper remontée avec l’énergie de la rage. Elle avance bien, bien que moins précise que lors de son premier run, retourne à la zone, lance le mouvement de fin, attrape la dernière prise mais ne parvient pas à gainer. Les pieds partent, elle tente de reposer le pied droit dans le retour mais il ne colle pas : c’est la chute ! Elle atterrit jambe tendue et s’écroule en criant et en se tenant le genou gauche. Je comprends immédiatement qu’elle s’est blessée, saute les barrières et vais la voir. Elle a mal, c’est fini pour sa compétition.

Lien vers la playlist des vidéos des blocs

Rapidement, les secouristes interviennent, la posent sur un brancard et vont la mettre au vestiaire avant d’appeler les pompiers qui arrivent en quelques minutes. Il faut dire qu’ils étaient déjà intervenus dans la matinée sur une autre jeune fille, blessée au genou également. C’est direction les urgences de l’hôpital de Chamonix, heureusement pas bien loin. On récupère ses affaires avec Lia et Hanaé et on retourne à la voiture pour la retrouver. Le moral est plutôt bon malgré l’horreur de l’événement. Non seulement elle perd sa finale, mais ne sera certainement pas sur pieds pour le championnat de France !

Pour nous commence une très longue soirée. La radiographie est sans appel : fracture du plateau tibial. Il faut passer un scanner pour de plus amples informations. L’infirmière lui pose un plâtre et c’est parti pour l’hôpital de Sallanches à 30min de là. Nous la suivons avec les filles, attente de nouveau, incertitude de ce qu’il va se passer. Au bout d’un moment, je décide d’amener les filles manger une pizza. On n’a pas le coeur à les apprécier, on les engloutit avant de revenir à l’hôpital. Le scanner est fait, on attend les résultats… A 20h30 ou 21h, je me dis qu’il faut que je gère l’hébergement, puisque nous étions supposés repartir dans la journée. Je propose aux filles de les déposer dans une chambre à l’hôtel lowcost du coin, pressentant que la soirée va être longue. Je m’exécute, retourne à l’hôpital pour que l’urgentiste m’explique que Léane va se faire admettre en pédiatrie et que les chirurgiens décideront le lendemain s’il y a lieu d’opérer ou pas. On nous met dans un couloir et on attend, on attend… Finalement, Léane, solide comme un roc, se fait embarquer et déposer dans une chambre. Elle essaie de manger un bout et je la laisse seule pour la nuit en espérant qu’elle arrive à dormir. Au moins elle est entre de bonnes mains. Il doit être 1h du matin quand je me couche enfin, sans que le sommeil ne m’attrape avant un bon moment…

Le lendemain, après petit déjeuner copieux, c’est retour pour nous 3 à l’hôpital. L’infirmière m’explique que les chirurgiens préconisent l’opération. Mais Léane est transportable et si opération il y a, sa mère préfère que ce soit à Nice. Après avoir signé les papiers, on organise donc le Kangoo pour le long trajet retour. Le confort est approximatif mais Léane préfère ça que d’attendre un temps indéterminé et rentrer seule en ambulance. Elle ne prendra même pas ses anti-douleur, une vraie guerrière ! Et le trajet est long et pluvieux… Après avoir déposé Lia et Hanaé, il est 16h30 lorsqu’enfin je rends Léane à sa mère. Elle a déjà pris les dispositions pour les rendez-vous médicaux et avoir d’autres avis, mais ce qui est certain, c’est que la saison est terminée pour notre jeune finaliste. Tout s’est joué à pas grand chose : un pied sur une prise de départ et c’est la différence entre un podium et une fin de saison brutale. C’est payer un peu trop chèrement l’erreur mais c’est comme ça, il faut faire avec maintenant et faire en sorte que la convalescence soit la plus courte possible pour revenir en grande forme la prochaine fois !

Un grand merci à toute l’équipe d’organisateurs de la compétition, aux secouristes, aux pompiers, aux infirmières et infirmiers qui travaillent dans des conditions horribles, aux médecins, à Lia et Hanaé pour leur aide et leur attitude, et bien sûr un grand bravo à Léane pour sa force et son courage ! Tu reviendras plus forte encore !

Sortie jeunes à la Testai d’Agel : une nouvelle année qui commence bien !

La Testai d’Agel, j’aime bien. C’est un petit secteur proche de la Turbie, loin des foules de la Tête de chien. Alors oui, les voies sont moins longues et moins classes. Mais le calme du coin rattrappe de loin à mes yeux l’absence des 4 étoiles sur les topos. D’autant plus que la vue et l’ensoleillement sont à peu près les mêmes. Petit plus, une marche d’approche négligeable qui en général fait plaisir aux participants !

Cette petite introduction opérée, nous voilà donc avec un groupe de 11 jeunes de tous âges au pied du secteur, accompagnés de quelques parents, dont les irréductibles et pourvoyeurs de gâteaux  Aude, Dona et Nico. Le temps de prendre nos quartiers et c’est parti pour le bal des moulinettes. Anaïs se lance dans une 5-, qu’elle passe avec brio tandis que Maya part dans une 5+ au départ pas évident. Un peu trop dur et engagé pour la chauffe, elle bifurque dans le dièdre en 4+ à gauche tandis que je m’occupe des deux voies centrales, un 5+ et un 6a.
Nico, Dona, Milo et Alaric sont partis à l’extrême droite du site où deux voies en 4 attendent leurs cordes. Directement à gauche, Anaïs, décidément bien motivée en ce moment, attaque sa deuxième voie en tête avec un autre 5 tandis que Paul, le plus vieux du groupe parmi les enfants, monte juste à gauche une 5+ et révise sa manip de haut de voie.

L’essentiel des voies sont maintenant équipées et c’est au tour de ceux qui ne grimpent pas en tête, ou ceux qui n’ent ont pas envie. On peut noter une excellente séance de Paul, venu en soutien de sa soeur Clara, qui aura grimpé lors de la journée à peu près toutes les voies en 5 disponibles. Clara, également, s’est bien dépassée sur le caillou, ce qui fait bien plaisir à voir ! Chez les ados, Lilou et Julie grimpent à leur rythme mais ne sont pas là pas que admirer la vue. Elles enchainent les voies, prennent une petite pause, repartent à l’assaut, et ainsi de suite. Tout comme Milo et Alaric qui, sans se presser, restent toujours actifs.

Après la pause déjeuner, je prends le temps de monter d’un niveau car certains comme Kim, Maya et Paul ont besoin d’un peu de challenge. J’équipe donc deux 6a+ et un 6b+, qui donneront un peu de fil à retordre et entamerons les réserves. D’autres, comme Jeanne, restent un peu plus dans leur zone de confort sans pour autant démériter, loin s’en faut ! On peut également souligner l’opiniâtreté de Charlotte qui a essayé et essayé encore dans les voies.

Bref, voilà encore une belle journée qui s’est déroulée, sous l’oeil chaleureux de notre astre préféré. De quoi bien commencer la nouvelle année ! Un grand bravo et merci à tous les présents ! Comme d’habitude, soulignons ici l’importance de la participation des parents, que ce soit pour le covoiturage ou pour l’aide à la falaise. Sans ça, le club ne pourrait pas organiser ce genre d’événements aussi régulièrement. Et c’est quand même vraiment pratique pour nous, les encadrants, de pouvoir s’appuyer sur certains parents pour surveiller les enfants et se faire assurer pour installer les cordes.

Je vous donne donc rendez-vous pour la prochaine sortie qui aura lieu dans 2 mois  avec Yannick le 9 mars. D’ici là, pensez au challenge Berhault à St Jeannet, les incriptions sont encore possibles !

Stage adultes de l’Ascension : Val d’Aoste !

Après une longue réflexion, c’est avec une immense joie que je vous invite dans la vallée la plus française d’Italie : le val D’Aoste. Située sous le massif du Mont Blanc, parcourue par la Dora Baltea et parsemée de falaises un peu partout, cette province italienne a adopté le français comme langue officielle. C’est le magnifique Paretone di Arnad et ses grandes voies de 300m qui représentent notre objectif principal mais d’autres secteurs non loin offrent également des voies de niveau plus modéré et de moindre hauteur, notamment à Albard. De quoi satisfaire tout le monde !

Voilà donc que se lancent les inscriptions pour le stage grandes voies de l’Ascension,  du jeudi 29 mai au dimanche 1er juin. Il est ouvert à tous les adultes du club, quelque soit le niveau.

Merci de bien vouloir remplir le formulaire ci-dessous. Le tarif est de 190€  pour les 3 nuitées sous tente au camping Mombarone à Settimo Vittone (sauf changement), les repas (hors pique-nique du premier jour et petits déjeuners), et l’encadrement.
Attention cette année, on a la possibilité de s’embourgeoiser un peu et de dormir en dur dans l’ancien forte di Machaby, non loin du sommet des voies. Hormis l’avantage du confort nocturne, celui de ne pas avoir à faire à manger puisque les dîners et petits déjeuners sont compris. Egalement celui de ne pas beaucoup prendre la voiture puisque les voies du Paretone sont accessibles à pied depuis le fort. Evidemment, c’est pas mal plus cher et le tarif passerait à 290€. Si cette formule vous intéresse, merci de le spécifier dans le formulaire. On l’adoptera si une large majorité de personnes la choisit.

Clôture des inscriptions le 4 mai !

 

 

Sortie jeunes à la testai d’Agel le 12 janvier

En cette nouvelle année, nous voilà repartis arpenter les falaises du département. Dimanche 12 janvier, j’amènerai les jeunes du club à la testai d’Agel, sous le mont Agel, petit secteur intime et plein soleil ! De quoi bien commencer l’année.

Comme d’habitude, merci de bien vouloir remplir le formulaire d’inscription.

 

Quelques résultats à l’Open des P’tits Yétis à Arnas

Les 21 et 22 décembre, alors que les plus âgés des groupes compèt se débattaient dans les blocs du championnat régional, certains des plus jeunes décidaient de participer à un open national de diff à Arnas. C’était le cas de Léon en U10, Romane, Maya, Boris et Esteban en U12 ainsi que Mani en U14.

Commençons par Léon, bénéfice de l’âge et de la meilleure prestation. Après avoir topé ses 3 premières voies de qualif, une honorable ascension dans sa voie 4 le propulse à la 4eme position au classement provisoire : il est dû pour la finale. Il y perdra malheureusement 2 places pour finir à une très belle 6eme position ! Bravo Léon !

Chez les demoiselles, les deux grimpeuses enchaînent les deux premières voies mais buttent à différentes hauteurs dans les voies 3 et 4. Maya conserve malgré tout une certaine avance sur Romane en terminant 20eme, tandis que cette dernière prend la 28eme place.

Chez les garçons du même âge, on en attendait beaucoup de Boris mais malheureusement, celui-ci passe à côté de sa voie 3 et malgré une très belle prestation en voie 4, ce ne sera pas suffisant pour recoller aux favoris. Il termine à la 14eme place. Esteban parvient lui à rester constant et cohérent avec son niveau. Il tope les deux premières voies, monte un pleu plus haut que Boris en voie 3, puis donne ce qu’il a en voie 4 pour terminer à la 28eme place.

Plus on avance en catégorie, plus le niveau est relevé dans ce genre de compèt. Ce n’est pas parce qu’on est dans le top départemental que cela suffit sur des manches nationales. Dur dur donc pour Mani qui parvient à sortir sa voie 1, tombé comme beaucoup de monde en milieu de voie 2 et malgré une grimpe honorable en voie 3, se retrouve en 58eme position.

Un grand bravo aux jeunes et un grand merci aux parents pour assurer les déplacements. Les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous mais à cet âge, c’est aussi l’expérience qui rentre et ça a son importance !

3ème étape du challenge Berhault : St Jeannet le 2 février

Le dimanche 2 février a lieu la deuxième étape du challenge Berhault. Elle se déroule au gymnase de St Jeannet. Merci de bien vouloir remplir le formulaire d’inscription si vous êtes intéressés. Date limite d’inscription le 26 janvier.

Cette étape est une étape de difficulté (donc sur mur à cordes). Elle est ouverte à tous. Le club prend en charge les frais d’inscription mais ils seront dus en cas d’absence injustifiée.
Les catégories U10 et U12 grimperont 4 voies en moulinette, tandis que les autres catégories grimperont 3 voies en tête. Il y a 4 minutes par voies, les U10 et U12 ont le droit de réaliser un 2e essai par voie dans la limite du temps imparti. Des finales sont prévues en cas d’égalité et le temps pourra aussi être pris en compte pour le départage.

L’inscription est conditionnée par le nombre de bénévoles pour juger et assurer qui doit être à minima de 1 pour chaque tranche de 5 inscrits par club. Comme nous avons généralement beaucoup de participants à l’USC, nous avons besoin de pas mal de bénévoles, c’est mathématique. Merci de vous faire connaître via le mail formulaire.

Les horaires de passage seront envoyés quelques jours avant l’épreuve mais vous pouvez déjà noter les plages en fonction des catégories (attention, susceptible de changer quand même !)

U10H 9h-11h
U10F 10h-12h
U12 F et U12 H : 14h30-17h
U14 H : 8h15-11h15
U14 F : 9h15-12h30
U16 H : 9h-11h30
U16 F : 14h30-16h30
U18 H : 10h30-12h30
U18 F : 15h30- 17h

Sylvain sera présent pour guider et accompagner les enfants. Aucun covoiturage ne peut en revanche être organisé, on vous invite à vous organiser entre vous et en fonction des catégories.

 

 

Cycle grandes voies : retour à Peillon

Après pas mal de tergiversations, c’est sur la superbe face sud du Monte Grosso à Peillon que nous avons jeté notre dévolu dimanche dernier pour la deuxième sortie du cycle grandes voies. Nous y avions été deux ans auparavant, dans l’objectif d’enchaîner deux voies. Cette fois-ci, sentant une majorité du groupe pas nécessairement enjouée pour se lever aux aurores et se rentrer dedans, on a fait la version chill : rendez-vous 9h à Sauvaigo pour une seule voie dans la journée.

On se retrouve tous au parkings, les seuls absents étant Alexis, malade, et Saliha pour cause de nuit blanche… C’est donc à 12 que nous nous préparons, non sans effrayer 3 grimpeuses venues profiter de la tranquillité du secteur de la grotte. Non mesdames, on ne vous embêtera pas. Les cordées organisées, c’est parti pour la marche d’approche un peu longue mais agréable. Nous voilà donc au pied de la face.

La cordée des Jean (Jean, Jean-Luc et Jean-Pierre) a choisi la voie la plus facile : l’engouleven. 4 longueurs homogènes en 5c. Matthieu, Roxane et Eric sont à l’extrême droite de la falaise dans la vie devant soi, 6a+ max. Camille, Djé et Sandrine sont dans Ascension noétique, 6b max. Je me retrouve par défaut avec Ju et Gautier et nous choisissons d’aller dans une voie un peu plus dure, soutenue dans le 6b : le lapin sarde.

Je me promène le long de la paroi pour vérifier que tout le monde a bien trouvé son départ. Les premiers à s’élancer sont la cordée de Sandrine qui commence en tête. On entend rapidement au talkie un « relais vaché ». Camille, connaissant déjà la voie, prendra le relais jusqu’à la fin. C’est dans la L2 que les difficultés sont concentrées mais ça passe sans problème pour la cordée.

La cordée des Jean prend son temps, la faute à une autre cordée devant eux. A droite, c’est Roxane qui est partie en tête dans son premier 5c en grande voie. Pas à pas, bien concentrée, elle enchaîne sa longueur avant de laisser la place à Matthieu pour le 6a+, un passage de bombé pas évident qu’il finira par passer après plusieurs essais.

Julien, assuré par Gautier, tremble de tout son être dans sa L1 un peu dure en chauffe, un joli 6b. Il craque mentalement et physiquement à la dernière dégaine. Gautier le rejoint et ils entament la L2. Pour ma part je suis toujours au sol, ayant choisi de commencer par un 7a de 45m qui rejoint le R2. Un régal.

Gautier prend le relais après une longueur de transition pour un 6b+ pas facile. Un clip pas évident nous fait transpirer Ju et moi à l’assurage mais ça passe. La dernière longueur commence par une petite traversée bien d’ailleurs que Gautier parvient à enchaîner à force de patience et concentration. À notre droite, Eric termine la dernière longueur en 6a, à peu près au même moment que les Jean atteignent le sommet. La cordée Sandrine, Djé, Camille a déjà attaqué la marche retour pour récupérer leur pique-nique mais le reste du groupe profite de la vue du sommet pour se restaurer.

Le groupe a diablement gagné en efficacité depuis le début des cycles. Cela nous laisse le temps de nous arrêter à la Turbie sur le chemin du retour pour une bière ou un chocolat chaud, accompagné d’une crêpe ou non. Mon moment préféré où circulent les anecdotes. On discute des projets à venir, on rigole, on regarde le soleil se coucher, on décline une invitation à dormir tous chez une gentille dame et finalement on rentre à la maison.

Suite au 26 janvier !

Entraînement spécial des groupes compétition à Block Out Vitrolles

Pendant que les jeunes « loisirs » étaient en falaise avec Yannick à la Turbie, j’étais pour ma part en sortie jusqu’à Vitrolles pour une journée d’entraînement orienté avec une partie des groupes compet. Après écrémage des blessés, des fatigués et des malades, c’est avec 9 jeunes que je me retrouve à la salle Block Out vers 10h30.

Objectif simulation de qualifications sur un contest de 10 blocs en 5 essais suivie de 3 blocs en mode finale : 4 minutes essais illimités. Le temps que les jeunes se chauffent et je passe les consignes. Les plus grands se créent leur propre circuit tandis que je m’occupe des circuits des plus jeunes.

À 11h30, le top départ est donné et les jeunes ont 2 h pour faire 10 blocs assez durs pour leur niveau. La salle est presque vide, il n’y aura pas la queue dans les blocs. Il s’agit donc de temporiser pour que les jeunes ne s’épuisent pas trop rapidement en mettant des essais « mitraillette ». Évidemment, l’expérience des plus grands comme Emma, Léane, Lia et Hanaé est bien utile. Les 4 prennent les temps de repos nécessaires entre les runs et optimisent la plage horaire. Baptiste est le premier à finir son circuit en à peine plus d’une heure. Il va falloir mieux gérer le rythme. Mélia, qui a choisi ses blocs elle-même, me demande de le définir ses 3 derniers blocs. Romane est un peu malade et finit par abandonner. Rose et Esteban ne lâchent rien malgré un circuit difficile et des blocs pas toujours adaptés à leur taille. Finalement, les jeunes auront réussi entre 1 et 7 blocs de leur circuit respectif.

À 13h30, on sonne l’heure du repas. Nous allons donc manger à l’extérieur où le soleil nous apporte la chaleur que le mistral nous reprend immédiatement. Pas le temps de traîner, je propose 3 blocs à chaque jeune et c’est parti pour la phase de finale. Je les fais grimper par 2, les autres jugent et encouragent. Et l’exercice fonctionne vraiment bien ! Les jeunes jouent le jeu et les rares autres grimpeurs nous laissent volontiers la place quand nécessaire.

Il est 15h45 quand on termine le dernier bloc et je laisse une demi heure de libre pour essayer les quelques restants. Mais l’énergie est bien entamée et il n’y aura plus beaucoup de réussites supplémentaires, malgré quelques essais impressionnants de Léane dans un énorme jeté, signe que les enfants se sont bien dépensés.

Et c’est donc à 16h30 que nous quittons la salle pour le trajet retour. Un grand merci aux pilotes pour le déplacement, et un grand bravo aux jeunes qui se sont très bien comportés (comme d’habitude). Merci à Cyril pour le reportage photo ! Merci également à Block Out pour l’accueil dans leur superbe salle !

Sortie adultes à Sospel : charmante découverte

Ce dimanche, nous étions avec une bonne quinzaine d’adultes courageux venus découvrir un petit site d’escalade non loin de Sospel. Après un trajet, certes un peu long mais rempli de discussions intéressantes, et non sans expliquer à mes covoitureuses et covoitureurs lorsque nous passons devant le secteur de Castillon qu’à une époque, il y avait 70 grimpeuses et grimpeurs au pied des voies et par la même occasion passer pour un dinosaure, nous arrivons sur le petit parking du secteur où le thermomètre affiche fièrement ses deux petits degrès Celsius… Le reste du groupe est déjà là et nous les admirons quelques instants, blottis les uns contre les autres à chercher un rayon de soleil, tels des manchots empereurs en plein blizzard. Ah les sudistes !

Bon, c’est vrai que ça pique dans ce fond de vallon tout givré où coule la Nieyà. Juste au dessus de nous trône le baus homonyme, baigné d’un franc soleil. On se prépare vite fait bien fait et on attaque les 20 minutes d’approche pour se rendre au pied de falaise. Une fois n’étant pas coutume, on ne se perd même pas ! Comme prévu il y fait vraiment bon et les vestes et les bonnets tombent. Le topo en main, on regarde les voies et les cotations. Un peu dures pour l’ensemble du groupe alors on décide d’aller au dernier petit secteur à gauche là où les 4 permettront de se chauffer convenablement. Seuls Cécile, Alexis, Matthieu et David restent sur ce premier secteur, prenant les quelques 5 disponibles, tandis que nous longeons la falaise sur la gauche. Comme personne ne connait, on compare les lignes au topo. Même si ça semble bien dur pour du 4 et que tout ne correspond pas, on se lance. Je pars dans une voie dont dès le premier mètre j’annonce que ce n’est pas un 4, ni un 5 ! Laura se fait cueillir également, ainsi que Aude. Le doute n’est plus permis, on n’est pas au bon endroit. Et effectivement, après une lecture attentive, nous sommes au secteur bien nommé « le paradis du 6 » ! Je m’étais engagé dans un 6b+, Laura un 6a+ et Aude un 6c ! Un peu rude la chauffe. On dira que c’était fait exprès…

Le secteur recherché n’était que quelques mètres plus loin et effectivement, les voies ont le profil de leur cotation. Même si la végétation a un peu repris ses droits, les cordées s’organisent et enfin s’élancent dans les voies. Les cotations sont gentilles, ce qui permet à tout le monde de grimper en tête. Florian, Thibaud, Evanne, Noémie, Sabine, Michelle et Jean écumeront le secteur toute la fin de matinée tandis que Aude, Roxane, Laura et Xavier retournent rapidement au paradis du 6 pour en découdre. Cécile et Alexis nous rejoignent également et les essais s’enchaînent avec plus ou moins de succès. Il est tard quand nos estomacs nous rappellent à l’ordre et nous signifient que le sport c’est bien mais ça demande du carburant. Nous redescendons donc tous au premier secteur, là où nous avions laissé nos sacs, David et Matthieu.

Le temps du repas est souvent mon préféré. Ca partage, ça rigole, et il y a les gâteaux de Michelle et Aude. Noémie (ou Evanne, je ne sais plus) nous régale également d’un gâteau et de croquants. Les plus prévoyants ont apporté le café, un pur bonheur. Mais l’heure tourne et les journées ne sont pas bien longues alors il temps de repartir à la charge. La plupart des grimpeurs restent sur ce secteur et profitent des moulinettes posées par Matthieu et David. Certains remontent au paradis pour chercher une certaine forme de spiritualité. Et de nouveau les essais s’enchainent. Xavier s’en sort brillament dans des voies jusqu’à 6c et pousse Laura dans ses retranchements. Indirectement, il pousse Cécile également qui refuse de se laisser dépasser. Elle profitera d’une moul dans le 7a du secteur, que seul Alexis enchainera non sans vibrer de tout son être. Evanne et Noémie gravissent le seul 5 du secteur, où un arbre bien placé permet de garder donne un coup de pouce semble également attirer mouches et frelons. Effrayant et mystèrieux…

Bref, ça grimpe de tous les côtés et le temps passe vite. Le soleil tourne puis disparaît derrière les montagnes. Après les dernières photos sous une lumière splendide, il es temps de ranger et de rentrer. On compte le matériel avec minutie et on reprend le chemin des voitures. Il fait presque nuit lorsque nous arrivons. Bon timing ! Reste plus qu’à se dire aurevoir et sauter dans les voitures pour profiter d’un peu de chauffage, il fait de nouveau 2°C…

Sortie falaise adultes à Sospel le 1er décembre !

Vous connaissez le baus de la Neyià ? Et ben moi non plus ! L’occasion d’aller voir ce bout de caillou apparemment pas mal du tout ! OK, c’est un peu loin mais je suis sûr que ça vaut le coup.
Vous trouverez le topo ici.

Voilà donc le formulaire d’inscription avec tout comme d’habitude ! Attention le rdv est au parking de la Villette. Attention, places de parking limitées !