Sortie falaise adultes à la Turbie : escalade et pendule

En cette chaude journée du 8 octobre se déroulait la sortie mensuelle pour tous les adultes dispos et motivés du club. Quant à moi, c’était ma première sortie falaise où je suis le seul responsable, un baptême en quelques sortes.
 
Deux rendez vous étaient possibles, soit à 9h au parc Sauvaigo, soit 9h45 directement sur zone, à la tête de chien. Pour ma part c’est 9h au parc et, avec quelques désistements et de nombreux changements de programme, je me torture déjà pour être certain que personne ne manque à l’appel et que nous pouvons prendre route pour rejoindre la deuxième moitié du groupe. En voiture, je m’aperçois que mes soit disant grandes personnes mûres et responsables ressemblent plus à des ados ayant obtenu une journée de liberté. Sur place, nos copains sont bien là et après la distribution des cordes et lots de dégaines, nous prenons tous ensembles le chemin vers le secteur du « gentil ».
 
 
Au gré des diverses allures des sous groupes se forment et le mien rate le dernier embranchement et descend une cinquantaine de mètres sous le secteur. Il faut maintenant remonter et à court d’excuses, je prétexte qu’il est bon d’échauffer le cardio.
À peine suis-je arrivé que Cécile est déjà encordée et finit de lacer ses chaussons. La voilà partie dans « des pensées pour Didier », un 6a+ qui ne se laisse pas faire. De leur côté, Camille, Gautier, François et David s’en vont immédiatement braver les longueurs de la grotte de  » big ben ». Stephanie, une nouvelle recrue, va modestement dans « Yvonne ou la fleur de la passion »,une voie en 5 qu’elle gravira avec brio. De son côté, Djé, en basket, sifflote dans « Nicole aux edelweiss des Alpes ». Jean-Luc, lui en chausson, fait de même dans un 5b en deux longueurs. Au somment des voies les relais ne sont pas chainés, cela amène questions et un peu d’approximation mais les moulinettes s’installent et le secteur est maintenant parsemé de cordes. Oriana et Julien s’étant garés au parking de la « dalle à l’oiseau » nous rejoignent seulement maintenant et s’offrent une pause fraîcheur bien méritée à l’ombre d’un rocher. Nous sommes au complet  !
 
 
C’est aux seconds de cordées de s’exprimer, Aude fait le job, Brice arpente courageusement sa voie en tête pendant que Florine parcourt le long 5+ central. Quant à Alison, elle prend un petit coup de chaud dans sa première longueur mais, courageuse, elle vivra mieux la deuxième.
Du côté de notre quatuor d’élite ça avance fort, les voies s’enchaînent… ou pas mais, sur la falaise, les cordes fleurissent. Une fois échauffés, Cécile et Alexis, montent les rejoindre pour en découdre avec de vieux projets qui ont l’avantage d’être passés à l’ombre ! 
En bas, malgré un soleil harrassant, nous grimpons dans la bonne humeur, loin de la pression de la croix.
 
Le soleil est à son zenith lorsque nous décidons que l’heure de la collation a sonné. Toute la troupe se retrouve dans la tache d’ombre offerte par la grotte, juste assez grande pour nous accueillir toutes et tous. Alors que fourchettes et couteaux s’entrechoquent, que les paquets de chips se renversent, Cécile, je ne sais pour quelle raison, s’affranchit des règles de la pause déjeuné et signe un bien bel essai dans l’atlhétique 6c  » Colo en coulisse ». En plus de se contrefoutre des règles, à peine redescendue, elle s’autorise à partir en embarquant deux copains et deux copines. C’est moche !
 
 
Dans les discussions, j’entends qu’il y aurait un super pendule à faire dans cette grotte… Dans un premier temps, je feins l’ignorance puis me résous à l’évidence… Il va falloir mettre la corde. Pour le plus grand bonheur de mon douloureux petit dos, une copine rencontrée sur le secteur me prête sa perche. Parfois, que j’aime l’escalade des années 2020  ! L’attraction est installée, et je sens le poids de la responsabilité du professionnel.
Stéphanie est la première prétendante, elle monte au premier ressaut puis s’envole littéralement au dessus du rocher de Monaco. 
Sensations garanties  !
 Les candidats se succèdent jusqu’à Laura, qui poussée par l’effet de groupe, s’élancera du relais. Effrayant  ! 
 
Pendant que Camille cherche des méthodes dans sa voie et que Gautier hurle à la mort dans son essai, les dernières âmes en recherche d’émotions s’encordent sous l’oeil affûtée de Jean-Luc. François sera le dernier, l’ayant déjà expérimenté du premier niveau, il décide d’imiter Laura et s’élance lui aussi du relais. A mon signal, il se jette et un frisson me parcours l’échine lorsque je m’aperçois qu’il me « soulève » d’une manière significative. J’ai peur qu’il descende trop bas et revienne fort sur la paroi. Plus de peur que de mal, il caressera le caillou avec souplesse.
 
 
Le soleil décline et la journée touche à sa fin, Après avoir rangé les dernières cordes, nous décidons de remonter par la « chaîne » d’ailleurs remplacée par des barreaux de via ferrata.
La journée a été chaude et l’envie de se retrouver en terrasse d’un bar fait l’unanimité. Nous voilà donc réunis autour de nombreuses pintes. Les minutes s’égrainent et malgré le prix prohibitif du litre de bière aucune cacahuète nous est offerte. Xav, histoire de mettre les gérants face à leurs avarices, va quémander directement au comptoir. Ces messieurs n’ont rien à nous offrir… Xav insiste et invente un pseudo malaise chez l’un d’entre nous nécessitant l’apport de sucre. Le patron consent alors à donner une portion de pain… Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît. Par chance, nous jouissons d’un bien beau département. Cette triste anecdote, mélangé à l’alcool, a tout de même l’avantage d’animer les conversations. Certains évoquent même la possibilité de faire un « bar basket » mais il y a un hic, j’ai signé la charte de l’US Cagnes et se comporter en citoyen modèle fait maintenant parti de mes prérogatives !  Le jour décline et comme chacun le sait, toutes les bonnes choses ont une fin et, hélas, l’heure est aux séparations.
N’ayez crainte, c’est pour mieux se retouver les amis  ! 
Merci à tous et même si vous étiez un peu nombreux, c’était très bien comme première fois.
 

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