Ce dimanche 12 octobre les jeunes de l’US Cagnes étaient conviés à grimper sur le mythique baou de Saint Jeannet, une falaise exigeante dont la réputation n’est plus à faire. En ce dimanche matin nous sommes seulement quelques âmes à se retrouver sur le parking de sauvaigo, le restant du groupe ayant préféré nous rejoindre sur le parking à l’entrée du village. Après avoir chargé le matériel dans les véhicules, nous prenons rapidement la route. A mi chemin, aidé par la clarté matinale de cette belle journée, le baou se dresse devant nous. Somptueux, majestueux, les adjectifs pourraient être nombreux.
À notre arrivée le parking est déjà encombré, trouver une place relève d’une performance et quelques minutes sont nécessaires pour qu’enfin nous soyons tous réunis. Enfants et parents se munissent d’un casque et d’un baudrier puis, telle une colonie de vacances, nous traversons joyeusement le village avant que le route ne laisse place à un chemin descendant tranquillement jusqu’au secteur convoité. Alors que nous parcourons les derniers mètres le papa de Chloé et accessoirement notre photographe du jour se cogne violemment le genou sur un rocher. Hélas dame nature est solide et le rocher ne bronche pas. Michael lui, prendra les photos sur une jambe. Sur place Romane et Kim sont déjà à la manœuvre puis après l’installation de nos cordes c’est tout un groupe qui se met en action. Julien s’occupe du petit bout de caillou situé en contrebas sur lequel Sylas, Rosemary, Amélie, Robin, Léon, Anton et Julie font leur première voie. En haut Romain installe des moulinettes pour sa maman pendant que Milo et Alaric commencent leur moisson de croix car ils ont pour ambition de parcourir l’intégralité des voies du secteur ! Lois, après s’être échauffé, n’a pas de temps à perdre et file dans » Le spigolo ». Après avoir couiné dans les premiers mètres un poil lustrés, il s’envole jusqu’au relais de cette superbe voie. Amélie qui a d’autres ambitions pour l’après-midi enchaîne les longueurs avec notamment » La niche » et « Saint d’esprit » où elle apprend à « artifer » à l’aide d’une dégaine lorsque un crux trop difficile lui fait face. Chloé n’est pas en reste et, avec l’aide de papa à l’assurage, enfile les voies comme des perles. L’heure passe, les ventres se creusent, il est temps pour nous d’avaler nos sandwichs et autres salades. En dessert Donna nous régale de son désormais célèbre flan avec sa pointe de rhum. Miam miam et merci ! Post prandial certains nous quittent mais pour le restant du groupe un atelier rappel est organisé. Nous montons tous sur ce que l’on appellera le bout de caillou de Julien puis, d’ici, deux cordes rejoignent le sol. Les un après les autres, aidés par un grigri, les jeunes s’encordent puis effectuent un rappel en autonomie. Une appréhension est parfois palpable mais chacun s’en tire avec les honneurs, Sylas et Anton demandant même un second tour. Côté escalade et, au vu de la qualité du groupe, cet après-midi une large place est accordée à la grimpe en tête. Rosemary, en plus d’avoir appris à ses camarades à siffler avec la cupule d’un gland de chêne, se montre courageuse et gravit » Esteban » une voie très daleuse demandant une grande confiance en ses pieds. Bravo ! Léon et Robin qui sont plutôt en mode tranquille sortent de leur confort en réalisant » La patine noir » une voie franchement déroutante de part sa cruelle absence de prise. Sylas et Julie signent leur performance de la journée en parvenant au relais de la » Knubel « , une fissure caractéristique demandant placement et sang froid. Julie fait même une pierre deux coups en installant la corde dans une voie à proximité. Kim, qui ne se laisse pas facilement impressionner, s’équipe et va défier en tête » Croûte chef » un 6c d’époque à petite réglette. Elle parvient à mi voie mais malheureusement la suite, trop difficile, a raison de ses dernières velléités. Romain tente alors sa chance, il réussira à monter un cran plus haut mais sera stoppé à son tour par le caractère morpho du pas de bloc. Félicitations les enfants, votre bravoure paiera, soyez en certains. Chloé profite de la moulinette maintenant en place mais, malgré sa force et sa détermination peu commune, elle renonce sans doute émoussé par une séance intensive. Donna, après avoir assuré toute la journée, s’octroie le droit de faire quelques longueurs. Le dernier acte est pour Anton, il s’en va dans » La mummery » pour ce qui est sa 4 quatrième voie en tête de la journée ! Là il grimpe et préfère rester dans la fissure où les prises ne manquent pas. Le hic est que les scellement où il est indispensable de clipper les dégaines se trouvent quelques mètres à droite et sont donc hors de porté du petit Anton. Après une longue hésitation et un sacré combat mental, ce dernier fait son choix et monte trop à gauche. Il arrive sur une terrasse située au dessus de la chaîne et doit maintenant deséscalader pour revenir au relais. S’en est trop pour Anton qui a beaucoup donné et qui préfère attendre de l’aide. Ici une occasion m’est donnée de faire l’éloge de ce jeune et je vais la saisir. Bravo Anton pour cette journée et pour l’ensemble de ton œuvre. Depuis plusieurs années tu es présent à chaque sortie, à chaque entraînement, avec une attitude irréprochable et les résultats sont là. Tes progrès tu ne les dois qu’à toi même et je t’encourage vivement à continuer ainsi. Encore bravo. La séance touche à sa fin et après le rassemblement et le comptage du matériel nous empruntons le chemin qui ce coup ci monte un peu pour rejoindre le parking et nos véhicules. Comme à l’habitude un grand merci à Donna et Julien sans qui l’encadrement serait moins aisé et perdrait en qualité. À bientôt les jeunes !