Archives de catégorie : Sortie falaise adultes

Première sortie du cycle grandes voies : enfin à Aiglun !

Depuis la première session des cycles GV, j’ai en tête d’emmener mes stagiaires à la mythique paroi du Giet, sur les pentes du Mont Sint Martin, au-dessus du petit village isolé d’Aiglun et des flots tumultueux de l’Esteron traversant la clue homonyme.

Aiglun, j’y ai fait mes armes en grande voie, la parcourant pour ma liste de courses, aussi bien en voies équipées qu’en terrain d’aventure. De la mythique « Cerise sur le gâteau » à « Masothérapie pour tendons maniaques », quelques beaux souvenirs sont accrochés aux prises de cette falaise d’environ 250m. Mais je n’avais jamais eu l’occasion de grimper deux grandes classiques, les deux voies équipées les plus faciles avec « l’éperon des 4 vents » et « les chevreuils du Calendal » parcourant la gauche de la paroi.

Les deux voies suivent des lignes parallèles après une première longueur commune. Elles proposent environ 200m d’escalade en 8 ou 9 longueurs en 6a+ max mais soutenues dans le 5c/6a. Un beau morceau d’escalade pour les participants au cycle qui ont travaillé dur pour en arriver là !

Nous sommes donc 12 sur le parking d’Aiglun à 9h, sans trop de retard malgré un réveil râté de JP. Ju a récupéré le matos la veille et s’occupe de la distribution. Maintenant, la plupart des grimpeurs ont leur matos à quelques détails près, hormis Mattieu L. qui s’est incrusté depuis le cycle élargi, profitant de l’absence de certains. Pour lui, c’est une grande première, et quelle première !

L’objectif premier était de parvenir à sortir avant la nuit. La première longueur étant commune, il s’agissait d’être efficaces tout au long de la journée et particulièrement sur le départ. Je laisse donc les groupe finir de se  préparer en toute confiance et j’attaque avec ma cordée la marche d’approche d’une grosse vingtaine de minutes. Il fait un peu froid mais la paroi prend déjà le soleil. Comme toujours en cette période, il s’agit de composer entre prendre plein de vêtements pour être sûr de ne pas avoir froid et le poids du sac. Je penche vers un sac plutôt léger car il ne semble pas y avoir du vent et aucun nuage n’est prévu. Arrivé au pied de la paroi, après avoir cherché quelques minutes le départ bien caché, je range la couche thermique au fond du sac et ce sera t-shirt jusqu’au sommet !

Je suis donc avec Thibaud et Laura dans les Chevreuils. Etant le plus rapide, je me lance dans la première longueur en 5c assez teigneux pour une longueur de chauffe pour arriver au premier relais pas hyper confortable, rapidement suivis par mes deux camarades du jour. Julien prend la tête de la cordée suivante composée de Roxane et Mattieu L. Il nous dépasse par la gauche pour atteindre un premier relais un peu plus haut et plus spacieux dans l’Eperon. Je suis déjà dans la L2 en 6a+ fin et pas facile tandis que Djé attaque la L1. Il part dans l’éperon avec Jean et Florian. JP prend la tête de la dernière cordée avec Matthieu H et Jean-Luc.

A partir de là, tout déroule bien. De notre côté, je cède la place à Laura qui, après deux premières longueurs qui ne mettent pas vraiment en confiance, trouve le courage de passer devant pour 4 longueurs en 5c, 5b, 5c et 5c. L’escalade est assez engagée mais elle s’en sort à merveille. Les longueurs sont belles, le caillou est plutôt sain si on oublie la longueur en 5b en gradins. Thibaud, qui est arrivé les bras déjà explosés après la L2, apprend à gérer son stress qui augmente avec la hauteur. Lui qui a largement la marge dans ce genre de cotations se retrouve à serrer les prises bien au delà du raisonnable, venant puiser dans ses réserves d’énergie un peu trop rapidement. Il prend sa première chute en second et se retrouve les fesses dans le vide à 150m de haut !

A notre gauche, Julien s’occupe de guide les cordées. Il enchaîne les deux premières longueurs (5c puis 6a) laissant la place à Roxane qui se perd un peu dans la longueur en 5c suivante malgré les indications claires « Vraiment à gauche ! » et oblige ses compagnons de cordée à traverser quelques buissons. Elle conserve le lead sur la longueur suivante et utilise ses compétences en TA pour improviser un relais mixte arbre/plaquette.

Djé a recollé à la cordée le précédant mais ils ont la chance d’avoir des relais confortables, ce qui n’est absolument pas notre cas. Mais on a rapidement pris un peu d’avance sur la cordée JP que j’attends aux relais juste un peu pour vérifier que tout va bien. On peut même se permettre de prendre une pause sandwichs au seul relais vraiment confortable après la magnifique L6 où je reprends la tête de la cordée pour enchaîner le deuxième 6a+, une longueur exceptionnelle en très léger dévers sur gros trous. Je prends mon pied comme pas possible.

Je fais une courte pause au relais, de nouveau inconfortable, pour admirer Julien un peu en dessous de moi qui a repris la tête pour deux longueurs en 6a/6a+ très bien équipées. Je le vois couiner dans le 6a+ à gouttes d’eau mais il s’en sort très bien. Au dessus de moi, une longueur en 4 avec des arbres. J’avance donc et me retouve à aller jusqu’au relais suivant, tout juste en bout de corde. Mes seconds puisent encore un peu dans leurs réserves dans ce 6a+ physique alors que dans la cordée de derrière, Matthieu H qui a pris la tête depuis la L4 les observe galérer avec la goutte au front…

Lorsque Thibaud et Laura arrivent à mon relais, ils ne me rendent que 4 dégaines ! Le reste est resté à la demande de Matthieu avec diverses pédales sur la voie. Il me reste encore 25m d’escalade en 5c… Tant pis, je vais engager un peu. Il est 15h tout pile quand j’arrive au sommet pour faire mon dernier relais sur un gros chêne.
Pendant ce temps, Julien organise un petit mouflage pour aider Mattieu L dans le 6a+ tout en laissant les dégaines pour Djé qui apprécie le geste. Il enquille ensuite avec les deux dernières longueurs pas très intéressantes. Nous avons déjà rangé nos cordes lorsqu’il arrive au chêne.

Derrière nous, Jean-Luc a pris la tête depuis le relais peu confortable du 6a+ et choisit de faire le 4c et le 5c en une fois, ce qui l’oblige à faire le dernier relais juste sous le sommet, n’ayant pas assez de corde pour atteindre le fameux chêne ! Finalement, il est 16h15 lorsque le dernier grimpeur atteint le sommet. Le soleil est encore là mais passe derrière les sommets, faisant du même coup chuter la température de quelques degrés. Matos rangé, on attaque la marche retour qui commence par grimper raide pour retrouver le magnifique chemin de rando qui nous ramène au village. On profite des couleurs de l’automne et les frotales n’auront été utiles que pour aller explorer la grotte obscure et observer ses 2 chauve-souris sur le chemin du retour.

Voilà donc une fois de plus une bien belle journée qui s’achève, de bonne augure pour la suite ! Hâte de poursuivre l’aventure avec le cycle élargi dans les calanques le 7 décembre !

Sortie Adultes du 23 Novembre – Direction Levens

Dimanche 23 Novembre aura lieu la prochaine sortie falaise destinée aux adultes où nous aurons la joie de découvrir ou redécouvrir le joli petit site de Levens. Notre Sensei pour ce jour sera Bérenger.

Ce site comprend deux secteurs mitoyens, la grotte du rat et le secteur de l’os où nous pourrons varapper sur une 30aine de voies du 4ème au 7éme degré, avec quand même une majorité dans le 6ème.

Le rendez-vous sera à 9h au parc Sauvaigo ou 9h45 sur place (plan en fin d’article).

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Sortie adultes au Rocher de Junic : aux couleurs de l’automne

Ce dimanche, c’est avec une belle ambition que nous avons choisi le lieu de la sortie pour les adultes : le Rocher de Junic à St Dalmas-le-Selvage dans la Tinée. Après une réveil et un rendez-vous matinal pour pouvoir profiter du caillou suffisamment malgré le déplacement un peu long, une bonne troupe se retrouve sur la parking du petit village qui ne doit pas souvent voir débarquer autant de monde d’un coup.

Tout le monde est à l’heure, certains en avance ont même préparé un peu de café et Matthieu le moyen fournit le groupe en beignets avant d’attaquer la marche d’approche de soit-disant 20 minutes. Nous traversons le village bucolique, puis attaquons la montée, de plus en plus sévère à mesure que nous approchons de la falaise. Les couches de vêtements nécessaires lors de l’attente au parking se retrouvent vite dans les sacs. Lorsque les derniers arrivent au secteur, les premiers ont déjà enfilé les baudriers et sont prêts à attaquer les premières longueurs. Le pied de falaise étant une vire  plus ou moins large suivant les endroits, je complète les consignes de sécurité de base, casque, ligne de vie, faire attention quand on se croise, puis le groupe s’éparpille sur la cinquantaine de voies que nous offre le premier niveau du site.

4 groupes se créent : Gautier, JP, Matthieu le moyen, Florian, Delphine et P-A restent sur les premières voies. On ne les verra pas beaucoup de la matinée mais, après une chauffe en bonne et due forme, s’essaie dans les voies en 6 sur caillou gris et adhérent plutôt dalleux.
Phil prend sous son aile Dona, Céline et Aude et grimpent quelques voies en  4 et 5 un peu plus loin sur la vire.
Je m’arrête devant un beau dièdre en 4 que Robin s’applique à équiper suivi par Julie. A côté, Patrick, en cordée avec Franck, me demande une petite révision avant de grimper la dalle voisine, aux bonnes prises et à l’engagement certain.
J’assure Thibaud dans un 5 juste à côté, le tant que sa seconde de cordée retrouve une couleur normale suite à un effort conséquent dans la marche d’approche.
Julien s’occupe du reste du groupe, parti encore plus à gauche là où une bonne série de 4 et de 5 se jouxtent. Il surveille les « dormeuses » Evanne et Noémie ainsi que Laurent et Mattieu le grand qui installent rapidement quelques moulinettes.

Le caillou est très adhérent, l’escalade pas forcément technique mais parfois déroutante avec des strates mal orientée. Nous ne savions pas trop à quoi nous attendre en terme de température mais le soleil est bien présent et on grimpe en t-shirt. La vue est magnifique avec le village dessous, ses champs et ses chevaux, les forêts aux couleurs d’automne presque dignes du Canada et surplombant le tout. Je crois que tout le monde est aux anges, moi le premier.

Les grimpeurs s’échangent les voies, la plupart grimpant en tête dans un niveau confortable pour eux. Puis on commence à regarder les voies dans le 6. Ju enchaîne avec facilité un 6a+, moi le 6b+ à côté pas évident. Ju s’occupe d’un autre 6a et moi d’un 6c+. A ce stade, beaucoup de moulinettes sont en place et les gens se sont rassemblés entre les voies 26 et 41. La vire est un peu étroite mais chacun est consciencieux, s’assurant avec la ligne de vie quand nécessaire.
Ju va installer une voie en 5+ de 30m dans la grande face encore un peu plus à gauche, qui profitera à Laurent et Mattieu le grand. Il est déjà tard et le vent s’est un peu levé lorsque nous sonnons la pause repas. On se rassemble là où la vire est au plus large et le vent pas trop fort pour profiter de  nos sandwichs, salades, cafés et bien évidemment desserts concoctés par Aude et Dona. Robin et Julie participent au concours en partageant des magnifiques bugnes.

Puis c’est la reprise. Le soleil se voile, puis disparaît sous une couche de nuages qui se fera de plus en plus épaisse. Les grimpeurs s’habillent et continuent leurs exploits. Le rythme est bon, l’humeur magnifique, une petite parenthèse amicale dans des vies pas toujours faciles.
Puis le temps devient presque menaçant et on sent que la pluie n’est plus bien loin. Certains en profitent pour opter pour un départ vers le confort d’une bonne tasse de thé ou d’un chocolat chaud à la maison. Evanne et Noémie sont les premières à redescendre, puis P-A, Julie et Robin. Le reste du groupe tient bon alors que le froid s’installe. Gautier s’acharne dans le 6c+, Céline, Aude, Phil et Dona parcourent les 5+ de la grande face, et Patrick se lance dans un 5+ avec un pas de dalle pas facile à négocier qui le laissera bon dernier sur la falaise alors que tout le monde range le matériel. Lorsqu’il parvient au sommet de la voie, la météo a tenu et c’est sous un ciel sombre que nous fermons la marche retour. La pluie nous aura épargnés !

Un grand merci aux participants pour la superbe ambiance, à Ju pour son encadrement irréprochable 😉 , aux pâtissières pâtissiers, aux baristas et aux chocards pour les encouragements. Bravo pour tous les efforts fournis !

Prochaine sortie le 23 novembre, probablement un peu moins loin !

Sortie adultes le 19 octobre

La deuxième sortie adulte de l’année aura lieu le dimanche 19 octobre.

Sylvain nous donne rendez-vous à Saint-Dalmas-Le-Selvage, dans la vallée de la tinée.  Nous pourrons nous attaquer au rocher de Junic, un secteur qui balaye du 4 au  7c ! En bref un rocher Junic en son genre.
Comme c’est quand même en altitude (1500m, pensez à prendre les doudounes !)

On se donne rendez-vous à 8h20 au parking la Villette, ou à 10h directement là-bas.

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Anecdote Rigolote : Les habitants de Saint-Dalmas-Le-Selvage sont 101 et s’appellent les Dalmatiens… Non, la réalité est encore plus drôle, ils s’appellent les Sandalmassiers.

Première sortie à la Trinité : Quel plaisir de se retrouver

Ce dimanche 28 septembre le club organisait la première sortie en extérieur dédiée aux adultes et nous avions opté pour le secteur de la Trinité. Marche d’approche inexistante, voies de tous niveaux, équipement au top et un pied de falaise confortable, un cocktail parfait pour une douce mise en jambe. Nos habitudes n’ayant pas changé, les Cagnois se donnent rendez-vous au parc sauvaigo puis nous filons rapidement rejoindre le reste du groupe étant déjà sur place. Au total nous sommes une bonne vingtaine. Ici l’ombre est omniprésente et le froid matinal nous rappelle que l’été est désormais derrière nous.

Cécile lance un échauffement au sol afin de mobiliser cœurs et articulations. Roxane, Katia, Donna, Nicolas et quelques autres installent des moulinettes dans différentes longueurs faciles et font ainsi une pierre deux coups: ils parfont leur échauffement et permettent, notamment aux nouveaux inscrits, de profiter sereinement de leur début de journée. Mattieu et Régis en bons garçons dans la force de l’âge ne prêtent guère d’intérêt au réveil musculaire, ce truc qui fait seulement perdre du temps et s’en vont directement couiner dans  » Le coup de piezo « un 6a+ plutôt lisse. Thibault s’aventure en tête dans  » Raplapla » suivi par sabine qui, pour se hisser jusqu’au sommet de la voie, fait un détour par les arbres. David et Florian choisissent « Cinq froid c’est dur », une voie exigeante qui souffre de la patine mais qu’ils gravissent avec style.

Franck, Patrick et Alexis optent pour la révision de la manip à faire au relais afin de redescendre en sécurité sans laisser de matériel. Ils profitent du relais école installé au pied de la falaise pour s’exercer sous le regard intraitable de Julien, puis s’en vont  grimper notamment dans « Nabot… minable » où un crux pauvre en prise complique l’ascension. Pendant ce temps Camille et François parcourent quelques belles lignes de la falaise avec en autre le 6b  » Muriel petite soeur dans le ciel ». Sandrine et Djé, non sans réflexion s’octroient  » Bref délais pour les biceps » un 6a+ dans un remarquable dièdre fissuré. Alexis et Patrick, forts de leur apprentissage, s’essayent en tête dans  » Coup de grisou » et malgré quelques hésitations sur le sens des dégaines, parviennent sans plus de difficultés au relais. Le soleil s’approchant maintenant de son zénith et alors que certains grimpent encore d’autres décrètent que l’heure est au premier service.  Chips et beignets à la viande sont partagés puis chacun ayant terminé son activité nous nous retrouvons ensemble pour une courte pause.

Après les plats de résistances vient l’heure des gourmandises et aujourd’hui nous sommes gâtés. Comme à l’habitude Aude et Donna nous régalent, flan et gâteaux coulent à flots. Merci Mesdames ! Certains sont déjà de retour aux affaires comme Cécile et Marion qui s’affairent à trouver une méthode dans l’abscons 6c+  » Besoin matériel ». Une prise aurait-elle  cassée ? Marion profite de sa forme du moment et enchaîne à vue le superbe 7a+  » Un voyage qui décoiffe ».  Une horde de grimpeurs se challenge dans le magique 6a+  » Temps de cuisson » mais le prix de la combativité revient à Aude avec une montée des plus haletante, le tout couronnée d’un enchaînement. Bravo ! Cette voie qui use à petit feu marque le début de la fin. Julien continue tout de même et enchaîne  » Panne des sens », un 6c technique aux formes originales. Il est suivi par Régis et Thibault qui malgré leur power naturel et leur volonté féroce de parviennent pas à libérer la section dure.

 Roxane est la dernière à se mettre au taquet en grimpant en tête dans l’interminable 5c  » Taupe modèle » et gagne ainsi le prestigieux prix du plus courageux. Cela prend un certain temps mais son assureur Gauthier s’en moque, elle ira en haut un point c’est tout. Après avoir assuré une bonne heure, ce dernier déroule dans le 6b central et clôture les débats. La journée a été productive et c’est les bras tout gonflés que nous plions certaines cordes devenues des câbles pour la dernière fois. Le club ayant investi, lors de la prochaine sortie elles seront remplacées par des cordes flambants neuves ! La sortie s’achève ainsi et chacun repart gagner sa chaumière pour un repos mérité.  Je remercie l’ensemble des protagonistes pour leur sourire et leur bonne humeur, plus précisément Aude et Donna pour nous nourrir régulièrement sans oublier Julien sans qui mes journées serait plus dure et moins drôle. Je vous donne rendez-vous le 19 octobre pour la prochaine sortie. À très bientôt les copains !

Sortie adulte à la Trinité

Bonjour à toutes et tous,

 

J’ai le plaisir de vous annoncer que le club organise la première sortie en falaise pour les adultes. Celle ci se déroulera le dimanche 28 septembre sur le secteur de la Trinité tout proche de Nice et pourrait etre l’occasion de tous s’y rencontrer et ainsi de lancer une bonne dynamique falaise.

Les grincheux diront que le secteur est un peu « urbain » mais l’escalade y est franchement intéressante sans compter que la marche d’approche est inexistante et que ce secteur dispose de bancs et de tables pour un déjeuner confortable !

Pour vous inscrire veuillez remplir le formulaire ci dessous :

Sortie falaise adultes à Annot : on échappe aux grosses chaleurs !

Ce dimanche, avait lieu la dernière sortie spécifique aux adultes du club. Nous étions 12 vaillants grimpeurs à oser braver les chaleurs caniculaires. Grand bien nous en a pris, nous avions choisi de nous exiler dans le département voisin, les Alpes de Haute Provence, à Annot, histoire de subir un peu moins les températures infernales de la côte.

C’est aux alentours de 10h que l’ensemble du groupe se retrouve au village. Eponine et JR sont déjà sur place, à apprécier un expresso au Café du commerce. Ils étaient déjà là la veille pour randonner et explorer les merveilles géologiques du coin comme la Chambre du roi. Julien, qui aime bien les trajets solitaires, est déjà là également.

Le temps de passer à la boulangerie et nous voilà sur la courte marche d’approche qui mène aux secteurs de la gare. Nous choisissons le secteur des Météores I, avec ses 11 voies entre 5b et 6a+, bien adaptées au niveau du groupe, au moins pour le début de journée. La face principale est encore un peu à l’ombre lorsque nous arrivons, mais plus pour longtemps. Heureusement, tout le bas de la falaise est à l’abri d’un grand pin et de magnifiques chataîgniers, procurant la protection nécessaire jusqu’à mi-voie. Et pour couronner le tout, un petit courant d’air agrémentera notre journée régulièrement. Bref, on est bien !

Cécile, comme à son habitude, est la première sur le caillou. A Annot, on grimpe sur du grès et l’escalade est assez inhabituelle. Une foi inébranlable en la semelle de son chausson est vivement conseillée ! Car ici, on grimpe surtout sur des aplats, des bossettes, et quelques trous taillés. Très vite, le groupe se rend compte que les cotations ne sont pas à prendre à la légère et que les difficultés sont souvent concentrées dans le bas des voies. Les grimpeurs pestent un peu et se sentent déstabilisés. Pour ma part, je profite de cet endroit et ce caillou que j’adore pour faire quelques longueurs avec Cécile et j’y prends un grand plaisir.

Jean I. s’attaque en tête à quasiment tout ce qu’il y a dans le 6, suivi de son camarade du jour Thomas, qui se fait une spécialité de ne pas sortir les voies ! Michelle et Jean grimpent à leur rythme et finissent par avoir fait à peu près tout ce qu’il y a dans le 5 avant de s’essayer au très beau 6a sur la face ouest du secteur.

Epo, autant courageuse que rageuse tout court, fait des tentatives en tête en exprimant sans équivoque son agacement quand ça ne veut pas passer. JR assure patiemment et se fait plus discret quand vient son tour de grimper. Il arrivera en haut de plein de voies malgré une appréhension coriace.

Saliha aussi, a décidé qu’elle avait le droit d’insulter des mamans. Il ne manquait plus que Roxane, malheureusement retenue à Paris, pour une symphonie parfaite. Elle grimpe avec Florian, rendu un peu frileux par son gros vol dans la Jonte, mais qu’il ne faut pas pousser bien longtemps pour qu’il décide de monter en tête également.

Julien, de façon assez extraordinaire pour le noter, fait une vraie journée d’escalade en enchaînant avec Alexis quasiment la totalité des voies. Même l’appel du hamac n’a pas été assez fort cette fois-ci !

A la fin de l’après-midi, l’air devient un peu lourd, les pieds douloureux et tout le monde commence à être fatigué. L’appel de la boisson fraîche se fait sentir et c’est avec bonheur que nous partageons un verre au café du commerce et grands éclats de rire que nous résolvons le mystère des soutien-gorges de Besson avant de prendre le chemin du retour.

Clap de fin pour le cycle grandes voies

Quel chemin parcouru depuis les premières grandes voies ! Hier, nous avons clôturé cette 3ème saison dans le lieu le plus mythique du 06 : le baou de Saint Jeannet. Après pas mal de reports, nous avons enfin pu gravir la grande face. Il ne faut pas s’y tromper, grimper le baou n’est pas anodin. Recherche d’itinéraire, engagement certain, rocher souvent douteux, hauteur conséquente (200m quand même), même les itinéraires les plus faciles demandent une certaine expérience. Et l’expérience, notre petit groupe commence à en avoir en stock ! De plus, en cette période de canicule précoce, le soleil est notre plus grand ennemi et il est important d’apporter beaucoup d’eau, ce qui alourdit les sacs. Se protéger des coups de soleil fait aussi partie du jeu.

C’est une petite équipe pour cette dernière sortie, ce qui nous a permis de faire quatre cordées de 2 : Jean-Luc grimpe avec Laura dans « la Malet », l’itinéraire ultra classique et le plus facile de cette partie de la face, assez soutenu dans le 5, suivis de Jérôme et Sandrine. Camille, pas en grande forme mais toujours volontaire grimpe avec Alexis dans un mix entre « Pour qui sonne le glas », « La super Malet » pour terminer dans « la Malet » pour un bel itinéraire autour du 5+/6a. Et enfin, Julien s’est chauffé pour partir avec moi dans « La loco » et « la proue », soutenu dans le 6a/b et culminant au 6c.

Après les difficultés à se garer inhérentes à St Jeannet, nous nous retrouvons tous à la petite chapelle, point de départ du chemin d’approche. Nous suivons le balisage violet jusqu’au raccourci par une cheminée facile qui nous mène directement au pied de la face. Ici, nous laissons Alexis et Camille au pied de leur voie et nous continuons un plus plus à droite pour le départ de la Malet. Pour éviter les embouteillages, Julien commence légèrement à gauche dans « Jardins secrets », une dalle en 6b qui met direct dans le vif pendant que Jean-Luc attaque sa L1… et se trompe ! Il s’engage dans un dièdre au lieu de traverser à gauche sur la vire mais se rend vite compte de son erreur et corrige le tir.

Avec Julien, nous grimpons en réversible, ce qui signifie qu’on alterne une longueur sur deux en tête. Pendant que j’attaque la L2 en dièdre assez horrible à mon goût, Sandrine et Djé se lancent en suivant Laura. Julien me retrouve au relais peu confortable et attaque la longueur clé de la première partie, un 6b traversant sous un toit mais bien équipé. Il le négocie avec quelques pauses et part se perdre dans la végétation au dessus, sur les « vires sous le vent ». Lorsque je le rejoins, on a vue sur la Malet où Alexis et Camille ont retrouvé Djé et Sandrine au R2. Ces derniers partent à gauche dans la cheminée, première difficulté pour eux, tandis que Camille et Alexis vont grimper quelques longueurs en parallèle de nous juste à notre gauche.

J’enchaîne 2 longueurs en une dans un immense dièdre très sympa à grimper. Comme je ne trouve pas vraiment de relais, j’en improvise un au moins inconfortable après 45m de grimpe. Alexis me passe à côté et va installer le relais sous la proue, relais commun à nous tous, sur la vire Vernet. Il est rapidement rejoint par Jean-Luc et Laura qui ont brillamment passé le pas de la boîte aux lettres dans la L4 de la Malet. Lorsque j’arrive au relais, assuré par Julien, c’est un enchevêtrement de cordes qui m’attend, mais le tout semble assez bien organisé. Je vais rejoindre Sandrine, Jean-Luc et Laura, à l’attaque du dièdre rouge. Mais on se rend compte avec Julien qu’on aurait dû bifurquer à droite. Petite marche arrière pour faire relais au dessus de la fenêtre.

Julien négocie la première très belle longueur de la proue et me laisse le 6c vertigineux en traversée que j’enchaîne non sans effort. Je retrouve de nouveau Djé et Laura au relais de la vire aux oeufs. Elle a franchi le dièdre aux pitons, principale difficulté de leur voie. Jean-Luc est déjà au relais d’après, sous le sommet. Le temps que Julien me rejoigne, il n’a plus qu’à suivre Djé. On finira en corde tendue, tout comme Alexis et Camille derrière nous.

Il est 15h30, et il est grand temps de manger ! Après avoir enfin quitté nos chaussons devenus douloureux, fait le tri et rangé le matériel, nous apprécions grandement nos bouts de sandwichs et autres salades de riz ainsi qu’un peu de repos.

Le chemin du retour paraît toujours très long mais quel bonheur de se poser en terrasse au village et siroter un bon rafraîchissement tout en se racontant les anecdotes de la journée et comment capturer efficacement des lombrics… C’est sur cette image que s’achève le cycle cette année, mais le stage de l’Ascension approche à grands pas !