Tous les articles par Sylvain

Clap de fin pour le cycle grandes voies

Quel chemin parcouru depuis les premières grandes voies ! Hier, nous avons clôturé cette 3ème saison dans le lieu le plus mythique du 06 : le baou de Saint Jeannet. Après pas mal de reports, nous avons enfin pu gravir la grande face. Il ne faut pas s’y tromper, grimper le baou n’est pas anodin. Recherche d’itinéraire, engagement certain, rocher souvent douteux, hauteur conséquente (200m quand même), même les itinéraires les plus faciles demandent une certaine expérience. Et l’expérience, notre petit groupe commence à en avoir en stock ! De plus, en cette période de canicule précoce, le soleil est notre plus grand ennemi et il est important d’apporter beaucoup d’eau, ce qui alourdit les sacs. Se protéger des coups de soleil fait aussi partie du jeu.

C’est une petite équipe pour cette dernière sortie, ce qui nous a permis de faire quatre cordées de 2 : Jean-Luc grimpe avec Laura dans « la Malet », l’itinéraire ultra classique et le plus facile de cette partie de la face, assez soutenu dans le 5, suivis de Jérôme et Sandrine. Camille, pas en grande forme mais toujours volontaire grimpe avec Alexis dans un mix entre « Pour qui sonne le glas », « La super Malet » pour terminer dans « la Malet » pour un bel itinéraire autour du 5+/6a. Et enfin, Julien s’est chauffé pour partir avec moi dans « La loco » et « la proue », soutenu dans le 6a/b et culminant au 6c.

Après les difficultés à se garer inhérentes à St Jeannet, nous nous retrouvons tous à la petite chapelle, point de départ du chemin d’approche. Nous suivons le balisage violet jusqu’au raccourci par une cheminée facile qui nous mène directement au pied de la face. Ici, nous laissons Alexis et Camille au pied de leur voie et nous continuons un plus plus à droite pour le départ de la Malet. Pour éviter les embouteillages, Julien commence légèrement à gauche dans « Jardins secrets », une dalle en 6b qui met direct dans le vif pendant que Jean-Luc attaque sa L1… et se trompe ! Il s’engage dans un dièdre au lieu de traverser à gauche sur la vire mais se rend vite compte de son erreur et corrige le tir.

Avec Julien, nous grimpons en réversible, ce qui signifie qu’on alterne une longueur sur deux en tête. Pendant que j’attaque la L2 en dièdre assez horrible à mon goût, Sandrine et Djé se lancent en suivant Laura. Julien me retrouve au relais peu confortable et attaque la longueur clé de la première partie, un 6b traversant sous un toit mais bien équipé. Il le négocie avec quelques pauses et part se perdre dans la végétation au dessus, sur les « vires sous le vent ». Lorsque je le rejoins, on a vue sur la Malet où Alexis et Camille ont retrouvé Djé et Sandrine au R2. Ces derniers partent à gauche dans la cheminée, première difficulté pour eux, tandis que Camille et Alexis vont grimper quelques longueurs en parallèle de nous juste à notre gauche.

J’enchaîne 2 longueurs en une dans un immense dièdre très sympa à grimper. Comme je ne trouve pas vraiment de relais, j’en improvise un au moins inconfortable après 45m de grimpe. Alexis me passe à côté et va installer le relais sous la proue, relais commun à nous tous, sur la vire Vernet. Il est rapidement rejoint par Jean-Luc et Laura qui ont brillamment passé le pas de la boîte aux lettres dans la L4 de la Malet. Lorsque j’arrive au relais, assuré par Julien, c’est un enchevêtrement de cordes qui m’attend, mais le tout semble assez bien organisé. Je vais rejoindre Sandrine, Jean-Luc et Laura, à l’attaque du dièdre rouge. Mais on se rend compte avec Julien qu’on aurait dû bifurquer à droite. Petite marche arrière pour faire relais au dessus de la fenêtre.

Julien négocie la première très belle longueur de la proue et me laisse le 6c vertigineux en traversée que j’enchaîne non sans effort. Je retrouve de nouveau Djé et Laura au relais de la vire aux oeufs. Elle a franchi le dièdre aux pitons, principale difficulté de leur voie. Jean-Luc est déjà au relais d’après, sous le sommet. Le temps que Julien me rejoigne, il n’a plus qu’à suivre Djé. On finira en corde tendue, tout comme Alexis et Camille derrière nous.

Il est 15h30, et il est grand temps de manger ! Après avoir enfin quitté nos chaussons devenus douloureux, fait le tri et rangé le matériel, nous apprécions grandement nos bouts de sandwichs et autres salades de riz ainsi qu’un peu de repos.

Le chemin du retour paraît toujours très long mais quel bonheur de se poser en terrasse au village et siroter un bon rafraîchissement tout en se racontant les anecdotes de la journée et comment capturer efficacement des lombrics… C’est sur cette image que s’achève le cycle cette année, mais le stage de l’Ascension approche à grands pas !

Sortie falaise pour les ados/adultes jeudi 1er mai après-midi

Les jeudis du mois de mai sont pour beaucoup des jours fériées où les gymnases de la ville se retrouvent fermés. Cela concerne le 1er, le 8 et le 29 mai.

En remplacement de ces cours, le club organise une sortie de 12h30 à 16h30 pour les jeunes du groupe du jeudi à Besson (4J) ainsi que pour les adultes du club. Elle aura lieu jeudi 1er mai à la Colle sur Loup au secteur de la Bagarée. Le club n’organise pas de covoiturage. Nous vous donnons donc rendez-vous directement au parking à 12h30 (voir le plan en fin d’article). Attention, il n’y a que peu de places disponibles, prévoyez de vous garer plutôt au village.

Merci de bien vouloir remplir le formulaire si vous souhaitez participer.

 

 

Sortie falaise pour les petits en remplacement des jours fériés

Les jeudis du mois de mai sont pour beaucoup des jours fériées où les gymnases de la ville se retrouvent fermés. Cela concerne le 1er, le 8 et le 29 mai.  C’est également le cas du samedi 31 mai.

En remplacement de ces cours, le club organise une sortie le jeudi 1er mai de 9h à 12h pour les jeunes des groupes 1M (mercredi 17h Besson), 1J (jeudi 17h30 Malraux) et 1S (samedi 13h15 Malraux). Elle aura lieu à la Colle sur Loup au secteur de la Bagarée. Le club n’organise pas de covoiturage. Nous vous donnons donc rendez-vous directement au parking à 9h00 (voir le plan en fin d’article). Attention, il n’y a que peu de places disponibles, prévoyez soit de déposer votre enfant, soit de vous garer plutôt au village. Yannick ramènera les enfants vers 12h00 au parking.

Merci de bien vouloir remplir le formulaire si vous souhaitez participer.

 

 

Stage jeunes aux dentelles de Montmirail : une bonne cuvée

Lignes de crêtes sorties de terre au milieu des collines viticoles au nord de Carpentras, les dentelles de Montmirail offrent un paysage atypique et un grand nombre de secteurs de grimpe. Cela faisait plusieurs années que l’idée d’aller y faire un tour avec les jeunes du club me trottait dans la tête. Ils n’étaient pas très nombreux cette année à répondre présents pour le fameux stage des vacances de Pâques. 13 jeunes ont choisi de participer, plutôt dans la tranche d’âge basse, excepté Clément, la plupart faisant partie du groupe mini comp. Des jeunes plutôt aguerris en salle donc, mais dont les aptitudes en falaise demandent encore beaucoup de développement. A ce petit groupe se sont ajoutées Prune et Lilas, les deux soeurs de Rose, ainsi que leurs parents qui dormaient dans leur tout nouveau camping car à côté de nous au camping. François, Dona et Toni m’accompagnaient pour m’aider à la logistique.

Jour 1

Le lundi matin, à 9h, j’étais déjà au camping municipal de Beaumes-de-Venise avec la famille Souris. J’étais en effet la veille à la Sainte Victoire avec un groupe d’adultes du club et j’avais souhaiter éviter les allers et retours inutiles. Mon Kangoo déchargé, on commençait à monter un partie du campement, notamment le barnum et la grande tente du club tandis qu’à Cagnes, Dona récupérait les courses et passait au garage chercher une dernière caisse de matériel avant d’arriver à Sauvaigo où les familles avaient rendez-vous. Cécile était également présente pour gérer la location du minibus du hand et donner les clés à François pilote du stage. La partie de Tetris terminée pour faire rentrer toutes les affaires des jeunes dans les différents véhicules, un dernier bisou aux parents et voilà nos valeureux grimpeurs en route pour un trajet d’un peu moins de 3h.

Il est midi presque pile lorsque le convoi débarque au camping. La trajet était un peu long et il est temps de s’activer. Les enfants débarquent leurs affaires et commencent à monter leurs tentes avec l’aide des adultes présents. Une bonne heure plus tard, nous étions tous attablés à déguster un pique-nique bien mérité avant de préparer les affaires de grimpe et aller toucher du caillou pour la suite de la journée.

Une petite erreur de trajet plus tard, nous découvrons que le parking visé est dorénavant fermé, ce qui nous impose une marche d’approche un peu plus conséquente que prévue. Qu’à cela ne tienne, les jeunes ont de la ressource et la distribution du matériel effectuée, nous voilà à l’ascension du col du Cayron, étape principale avant le rocher école que nous visons. Lorsque nous arrivons au pied de la falaise, nous ne sommes pas seuls. Un gros groupe d’adultes est déjà sur place et nous devons aller à l’extrême gauche de la falaise pour nous trouver un coin libre. En revanche, les voies ont l’air superbes, avec de belles envolées dans le 5 principalement, avec quelques voies en 4. Les premiers se préparent alors que je réexplique la manip de haut de voie à ceux qui ont besoin de la réécouter.

Très vite, les moulinettes sont installées, et les grimpeurs enchainent les longueurs. Face à nous, la face nord de la chaîne de Gigondas nous fait des clins d’oeil et ses pics élancés attisent ma curiosité : on ira y grimper dans la semaine. Mais pour l’heure, c’est surtout l’idée d’apprivoiser le type du caillou, de se remettre à l’aise sur les pieds parce que ça ne va pas beaucoup déverser ! Quelques heures s’écoulent avant qu’il ne soit temps de rentrer au camp.

Le temps de faire la marche retour et le trajet en voiture et il est déjà tard. Les jeunes filent sous la douche tandis que les adultes s’attellent à préparer le repas. Au menu : pâtes bolo ! La régalade pour tout le monde avant d’aller se coucher avec pour consigne de se lever à 8h au plus tard le lendemain.

Jour 2

La nuit n’est pas trop froide et les enfants se réveillent assez facilement. Le petit déjeuner est englouti et la routine de la confection du sandwich est facile à mettre en place puisque bon nombre de jeunes ont déjà participé à un stage.
Comme je ne suis pas complètement sûr de la température, je choisis un coin où plusieurs secteurs aux orientations variées se cotoient, sur le bord est de la chaîne du Clapis. Arrivés au parking, on se rend compte qu’il fait plutôt frais : on va grimper au soleil. Direction donc le secteur « La tyrolienne », secteur intimiste sur une vire mais suffisament large et sécurisée pour ne pas se faire peur. Les voies ne sont pas très longues mais il y a de quoi faire pour la journée : 25 longueurs entre le 4c et le 6b. Avantage non négligeable également : je peux installer les moulinettes d’en haut, ce que je m’emploie à faire en arrivant pendant que les jeunes se préparent. Objectif volume ! Certains grimperont plus de 10 longueurs dans la journée, tantôt en moulinette, tantôt en tête.

Je profite de la pause repas pour aller explorer les environs, notamment la rivière qui coule un peu plus bas dans le vallon. Je découvre qu’on peut accéder facilement en quelques minutes à pied à une jolie cascade, en se garant un peu plus bas sur la route. Je range cette info pour la fin de journée et on repart de plus belle à l’escalade.
Les 6b de droite se voient enchaîner plusieurs fois alors que celui de gauche, avec un pas retors sur toutes petites prises résiste même à la tentative de Boris. Il est 15h lorsque nous plions bagage. Les jeunes ont bien grimpé nous envisageons de rentrer au camp un peu plus tôt que la veille ! Nous nous arrêtons cependant à l’endroit repéré et la troupe remonte joyeusement la rivière jusqu’à la cascade où je mets au défi les enfants de se baigner dans la petite vasque, leur promettant de leur faire la vaisselle le cas échéant. Stella, courageusement, montre l’exemple, suivie par Boris et Milo ! J’aurai 3 popottes en plus à laver ce soir…

De retour au camping, je suis assez étonné de voir que nous n’avons pas beaucoup à pousser les enfants pour qu’ils filent à la douche avant d’aller jouer sur l’aire de jeux. Pendant ce temps, les cuistos Toni et Dona nous préparent un poulet riz curry à faire saliver n’importe qui ! Le timing étant beaucoup mieux géré que la veille, cela nous laisse le temps de nous lancer dans notre première partie de l’indémodable Loup Garou jusqu’à l’extinction des feux à 22h.

Jour 3

Le troisième jour est celui où les enfants auront eu le plus de mal à se bouger le matin. Impossible de les faire monter dans les voitures avant 10h30. Peut-être que le ciel un peu couvert y est pour quelque chose. Justement, je profite de cette météo moins estivale pour nosu faire décourvrir la face sud de la chaîne du Clapis, au secteur de la dent d’Hadamard. Après s’être trompé une nouvelle fois de route et avoir visité un nouveau domaine viticole, nous arrivons sur le bon parking. La marche d’approche est raide et nous fait bien chauffer les cuisses, mais cela en vaut la chandelle. La vue depuis le pied du secteur est dégagée et la paroi magnifique avec un calcaire gris sombre étonnamment adhérent. Les cotations, en revanche, sont un peu plus élevées que la veille et il va falloir grimper dans le 6. Je profite d’une série de relais côte à côte pour grimper et installer 4 moulinettes dans 4 6a de 30 mètres. Les points sont assez éloignés et la section dure me fait grincer des dents. Boris, à ma droite, enchaîne en chauffe un autre 6a. L’engagement lui fait moins peur qu’à moi…
Encore une fois, on se retrouve avec un autre groupe sur la falaise qui squatte les voies les plus faciles et m’oblige à scinder mon groupe en deux. Heureusement que j’ai toute confiance dans les parents qui m’accompagnent pour les vérifications d’usage et la tenues des troupes.

Le temps de manger arrive rapidement, et avec lui le temps d’une petite exploration. Je monte à la brèche regarder le paysage puis parcours le secteur d’à côté pour trouver une voie pour Boris, pour qui le 6b n’est pas suffisant. Je l’envoie donc en tête dans une ligne qui a l’air très jolie, dans un mur très vertical à petites prises, en 6c/7a. Notre courageux falaisiste s’y engage à fond et parvient à grimper les 20 premiers mètres avant de buter sur une section peu évidente et de se prendre deux belles chutes. Je suis quitte pour aller installer la moulinette pour les autres.
Mélia se trouve là dans son élément et enchaîne avec une aisance redoutable la voie. Rose, derrière elle, chute quelques fois mais s’en sort très bien. Esteban galère sur un premier pas dur puis randonne la fin ! Bravo les jeunes.
Pendant ce temps, les voies en 6 ont été gravies à de multitples reprises et il est temps de rendre le calme à ce territoire. La marche de retour tape presque autant dans les pattes que l’aller, et nous sommes heureux de retrouver le confort relatif de notre campement.

Ce soir, c’est purée saucisses ! Et purée maison s’il-vous-plaît ! Et l’incontournable tour de Loup Garou, non sans avoir briefé les jeunes sur une matinée un peu plus efficace.

Jour 4

Le lendemain, les jeunes semblent en pleine forme. Ils se préparent rapidement et comme le soleil est de nouveau au rendez-vous, je tente une journée en face nord : secteur Aiguillette Lagarde, en face de là où on était le premier jour. Je préviens le groupe de prendre de quoi se couvrir et que la marche d’approche va être conséquente. Cette fois, on connait déjà le parking, on ne risque pas de se tromper et c’est de bonne heure que nous attaquons la marche du col du Cayron. Cette fois, nous sommes les premiers sur place et nous avons le choix des voies. Mon mode opératoire est rodé, je prends des cordes et j’installe un max de moulinettes en une montée. Aujourd’hui, le secteur est assez varié avec des voies entre 5a et 6b, et même un 3 qui traîne, idéal pour l’initiation en tête.

Et c’est parti pour le bal des ascensions ! Certaines longueurs font 30m et sont assez exigeantes. Quelques jeunes profitent des voies moins longues et moins dures pour s’entraîner à grimper en tête. avant que n’arrive la pause repas. Là encore, je profite pour aller explorer à la brèche voisine comment cela se passe en face sud. C’est moins intéressant mais je repère la fin d’une voie de 3 longueurs en face nord qui arrive dans un trou qui perce la paroi de part en part et permet un petit rappel en face sud. Je décide de tenter un truc : je grimpe en tête avec deux cordes de 80m les 3 longueurs et j’assure du haut 4 grimpeurs en même temps, 2 sur chaque corde. La voie est assez facile et ça ne devrait pas poser de problème à personne. Les premiers à tester sont Kristina, Maya, Stella et Clément et ça marche à merveille. Vient ensuite le tour de Romane, Mélia, Rose et Boris et enfin Léon, Esteban, Alaric et Milo, Romain ayant préféré rester sur le plancher des chèvres.

Cet après-midi ayant été bien rempli, nous voilà de retour au campement pour une dernière soirée. La tradition veut que nous commandions des pizzas et cela tombe bien car il y a une pizzeria juste à côté ! Rose et Maya viennent me donner un coup de main pour transporter la victuaille et nous voilà tous attablés dans la joie et la bonne humeur ! Nos estomacs bien remplis, les jeunes se dépêchent de préparer leurs affaires en vue du rangement du camp le lendemain matin et de se laver les dents pour profiter une dernière fois d’un Loup Garou endiablé. Comme ils ont été sages toute la durée du séjour et que même le gérant du camping les a félicités pour leur comportement, on fait un peu traîner la soirée avant la dernière nuit sous tente.

Jour 5

Le lendemain, c’est branle-bas de combat ! Il faut tout plier et tout rentrer dans les voitures. L’efficacité doit être au rendez-vous pour pouvoir profiter d’un petit temps de grimpe avant le retour. Comme les affaires ont été préparées en partie la veille, le démontage est assez rapide et c’est à 10h30 que nous sommes fins prêts à décoller. Pour notre dernière grimpe, j’ai choisi un peu plus au sud sur la route, à 45min, à Orgon, sur un secteur proche de l’autoroute et sans marche d’approche.

Nous débarquons au pied de la falaise à 11h45 et les jeunes commencent à manger pendant que j’installe les moulinettes. On a environ 2h30 d’escalade. Sur la gauche du secteur, des voies en 5 assez courtes, très bien pour la grimpe en tête. Sur la droite, ça se corse entre 6a et 6b. Je prends même le temps d’installer une ligne en 7a pour que les meilleurs puissent l’essayer. La motivation des enfants semblent intarissable et même au cinquième jour, ils ont encore la pêche et se donnent à fond dans les voies. Mais toute bonne chose à une fin et il est finalement temps de reprendre la route de Cagnes-sur-Mer

En conclusion de cet article, je tiens à remercier les parents présents sans qui cela n’aurait pas été aussi facile. Ils ont géré à merveille la logistique du campement, mais ont également été d’une aide précieuse à l’encadrement en escalade, me permettant de ne pas avoir à garder en permanence tout le groupe sous mon regard. Merci donc à François, Toni, Dona, Didier et Amandine.
Je dis un grand bravo aux jeunes qui se sont vraiment très bien comportés, au campement comme en falaise. Ce fut un réel plaisir comme chaque année, malgré la tension et la fatigue que procure de tels séjours. Vivement celui de l’an prochain !

Double sortie enfants à St Jeannet : la Source

Pour ce premier samedi des vacances de Pâques le club organisait une double sortie falaise pour les enfants. Effectivement après les nombreux weekend pluvieux à cause desquels nous avions dû annuler plusieurs sorties, ce samedi 5 avril semblait être une belle opportunité pour réunir petits et grands sur le site historique du baou de Saint Jeannet. 

Nous nous retrouvons donc  à 10h  sur le parking  à l’entrée du village et après s’être réparti le matériel nous voilà prêts pour commencer la modeste marche d’approche. Avec nos mousquetons accrochés ici et là nous traversons bruyamment le village puis arrivons sur le sentier descendant en dix petites minutes aux secteurs d’escalade. Sylvain s’occupe de mettre les moulinettes sur deux blocs de faible hauteur, un très verticale avec de nombreuses prises et l’autre incliné à 45 degrés mais lisse, une belle dalle en jargon de grimpeur. C’est rapidement réglé et les enfants commencent leurs gammes, en essayant de s’appliquer sur les pieds, souvent moins évidents qu’en salle.
 
 
Avec les plus grands, Yannick se décale de quelques mètres et Paul attaque directement en allant équiper  » la niche », un 4+ au départ très bloc. Là-haut il révise sa « manip » et redescend en sécurité. Nelya profite de cette première moulinette pour chauffer ses chaussons. Après avoir couiné dans ce départ coquin, elle s’applique et va doucement toucher son premier relais. À gauche Nico s’est occupé d’équiper « la knubel » et  » la Marius », deux 5+ aux styles complètement opposés. La première plutôt physique se grimpant à l’aide d’une fissure parfois glissante pendant que la seconde se déroule sur un mur légèrement dalleux où sang froid et précision sont de rigueur.
 
 
C’est sur cette seconde voie que Nelya jette son dévolu. Le départ est le plus difficile mais elle le négocie avec brio devant le regard admiratif de ses parents. La suite n’est que plaisir et c’est sans difficulté qu’elle parvient à son deuxième relais. Pendant ce temps Paul plein d’ambition se lance dans  » Ejaculaser » un vieux 6a dur et patiné mais Paul a de la ressource et c’est même avec une étonnante facilité qu’il se hisse jusqu’au relais afin de réviser une deuxième fois sa manip. Milo, qui autrefois était d’une motivation sans faille aime désormais flâner au pied de la falaise, regarder les plantes où dénicher le caillou le plus apte à servir de banquette. Vous l’aurez compris, l’âge critique de l’adolescence s’approche. Cependant à l’aide de quelques encouragements des uns et des autres, il se laisse parfois influencer et enfile ses chaussons puis parcourt une ou deux voies.
 
 
Du côté des plus jeunes, l’adolescence et la crise de flemme n’a pas encore sévi et ça enchaîne sans discontinuer sur les 7 voies proposées. Une fois les premières appréhensions passées, Très vite, les enfants lorgnent du côté des grands et les voies d’une autre ampleur. 10m de hauteur, ça ne leur suffit pas, il va falloir leur proposer plus.
 
Le soleil nous fait bientôt face et le cadrant de nos montres affiche 12h45, l’heure du tant attendu casse croûte. Chips, sandwichs et même bonbons sont de mises, les enfants se régalent et nous aussi. Les nombreux chênes nous offrent l’ombre nécessaire et Dona sublime ce repas avec un gâteau dont elle a le secret. Les petits touchent déjà les cordes et semblent prêts pour de nouvelles aventures verticales. Léo et Jules se lancent dans  » le spigolo » un 5+ peu aisé pendant que Warren s’essaye dans « la niche ». Louay déverse son trop plein d’énergie dans « coacoao » un 5 original pendant que Anton gravit également  » la niche ».
 
 
Nelya, à qui on peut décerner le prix de la plus motivée, grimpe dans l’ensemble des voies proposées et aura fait sa petite centaine de mètres d’escalade, bravo ! L’heure tourne et petit à petit le groupe s’étiole, les uns ou les autres partant vacquer à d’autres activités. Paul signe la fin de journée en essayant une nouvelle fois « polux » un 6b dont la renommé n’est plus à faire. Le temps est désormais au rangement des cordes et au comptage des dégaines. Le compte est bon ! Bravo à tous les très jeunes pour avoir dépassé les peurs inhérentes au milieu extérieur, bravo pour votre implication et merci pour votre bonne humeur. En espérant vous retrouver à la sortie club du lundi de Pâques à Cabris avec vos familles et vos amis. Un merci également aux parents accompagnateurs. À bientôt !
 

Cycle grande voie partie 4 : la croix de Provence

L’an dernier, la météo capricieuse nous avait dérouté de notre objectif à la Sainte Victoire : atteindre la croix de Provence par une série d’itinéraires. Nous avions du nous rabattre sur des voies plus courtes et plus abritées du mistral. Cette année, après un premier report, les conditions semblaient être en notre faveur. Soleil et peu de vent.

Nous sommes 9 à passer la soirée du samedi au gîte Daniel Georgeon à Puyloubier, accueillis par Monique. Camille nous régale de bonnes pâtes à la bolognaise, tout ce qu’il faut pour emmagasiner l’énergie pour la journée du lendemain tandis que Sandrine avait prévu brownie et de quoi égayer encore une soirée déjà bien joyeuse !

Le topo est sur la table et on essaie d’organiser les cordées pour demain. Qui va où ? Avec qui ? Sujet souvent compliqué. Les voies vont être longues, il s’agit d’être humbles dans le niveau choisi. D’autant plus quà la Sainte, c’est souvent du terrain d’aventure ! Sandrine et Gautier font cordée ensemble dans « les moussaillons » + « l’arête du jardin » + « l’arête sud ouest de la Croix », un ensemble d’une quinzaine de longueurs ne dépassant pas le 5a. Ils seront suivis par Djé, Roxane et Eric. Camille et Matthieu ne refusent pas la difficulté avec « le chien qui aboie », 6a max, « belle rebelle », 5c et une sortie à la Croix par un des nombreux itinéraires du dernier ressaut. Alexis viendra avec eux si JP, qui n’est pas avec nous ce soir, accepte de se détourner de son premier choix : « la commande », seule voie complètement équipée du coin.

Après une nuit plus ou moins réussie en fonction des protagonistes, un petit déjeuner à base de caféine, nous retrouvons JP au parking du plan de l’en chois à 8h sonnantes. Nous sommes bien rodés et la distribution de matériel est efficace. En quelques minutes tout le monde est prêt pour la marche d’approche d’une bonne trentaine de minutes. Finalement, je pars devant dans le chien qui aboie avec JP et Alexis va avec Camille et Matthieu juste derrière. Camille prend le lead de la marche d’approche et nous emmène sans problème au pied des voies. Les deux départs sont distants de quelques dizaines de mètres mais impossible de surveiller l’une depuis l’autre. Les talkies sont branchés, on reste en communication si besoin. Mais les grimpeurs sont maintenant bien formés et je suis en totale confiance.

J’attaque la L1 en 4c, une petite chauffe tranquille malgré une dalle un peu expo à la fin. Relais au départ d’un large boyau que nous empruntons pour quelques mètres en L2. JP me suit en second et Camille est sur ses talons. La L3 est la longueur clé du début, un 6a au départ facile mais expo, puis une remontée de fissure large et ronde pas facile à négocier. Histoire d’assurer la sécurité du groupe, Camille prend un brin à JP pour grimper cette longueur avant de sécuriser Matthieu et Alexis.

On arrive à une large terrasse pour attaquer un 5c dièdre fissure de toute beauté et facile à protéger où Matthieu remplace Camille. Puis un 5b aérien nous amène à une arête et la longueur finale où on retrouve la fin commune avec les moussaillons. Le timing est très bon car Sandrine est sur le point d’attaquer sa dernière longueur. Les deux cordées des moussaillons se sont organisées à la perfection avec Sandrine devant qui défriche l’itinéraire, Gautier qui suit et qui aide Roxane en tête juste derrière à placer ses protections. Eric et Djé ferment la marche.

Le temps que tout le monde se rétablisse au sommet de la première voie, je commence à chercher le chemin qui nous mène, parmi un système de terrasses, jusqu’au pied du jardin des moines pour nous et l’arête du jardin pour les autres. Une petite escalade de cheminée plus tard et nous voilà prêts pour « Belle rebelle » et sa première longueur en 5b+ tandis que l’autre groupe se prépare au pied de l’arête évidente.

Chez nous, ça se corse. La ligne est peu évidente et je manque les pitons pour partir dans une fissure vierge et herbeuse trop a droite, difficile à protéger et un peu péteuse. Je trouve un relais sur un beau cade et fais venir JP. Camille tente l’itinéraire décrit dans le topo mais un passage en dalle est trop engagé. Je fais une mini longueur pour rejoindre le relais normal et je balance une corde pour assurer Camille et la faire me rejoindre. On a perdu pas mal de temps. La longueur au dessus est plus facile à suivre. Un beau 5c, surtout dans sa partie finale. J’assure Camille et JP tout en observant les cordées sur l’arête du jardin un peu plus loin, pour qui tout a l’air de bien se passer. Notre L3 n’est pas dure mais bien péteuse et JP décroche un paquet de cailloux qui percute Camille au bras et Alexis à l’épaule. Ça aurait pu être pire, ils peuvent continuer à grimper. Nous voilà au sommet du ressaut intermédiaire, qui nous a bien éprouvé. On choisit la facilité pour la fin et terminant dans la même voie que nos camarades que nous retrouvons pour le ressaut final.

Gautier a pris la tête pour les 4 dernières longueurs et, une fois n’est pas coutume, sera le premier à sortir. Ça bouchonne un peu car d’autres cordées sont présentes mais on attend patiemment, tout en reposant nos pieds meurtris. Devant moi, Djé colle à Sandrine, moi à Eric et Roxane, Matthieu à JP. Un joli petit train !

Et finalement, nous voilà tous à la croix ! Il est autour de 20h ! Quelle journée ! Tout le monde est épuisé mais qu’elle aventure ! Et quelle vue au sommet. Le temps de ranger le matériel, de croquer un bout de sandwich ou une barre céréales, de faire la photo de groupe et le soleil est déjà presque couché. On commence la marche retour, avec un petit stop pour admirer la vue sur la paroi depuis le prieuré et déjà l’obscurité arrive. Au pas du berger, dernière difficulté de la descente, les frontales sont nécessaires. Il est 21h30 quand nous arrivons au parking.

Il nous reste à faire un dernier tri du matériel et à nous dire aurevoir. La plupart se lèvent tôt le lendemain et la route est encore longue jusqu’au lit ! Sauf pour moi qui retourne au gîte de Puyloubier, mon planning me menant dès le lendemain un peu plus à l’ouest, du côté des dentelles de Montmirail pour attaquer le stage jeunes !

Un grand bravo aux 9 participants, vous devenez meilleurs chaque jour ! Prochain rendez-vous le 27 avril pour la dernière étape locale au baou de St Jeannet !

Retour sur la journée TA au rocher de Bayonne

Depuis que nous avons investi dans l’achat de coinceurs en tout genre pour le stage en Corse l’an dernier, nous voilà en capacité d’organiser une sortie en « terrain d’aventure » chaque année. Et le site du rocher de Bayonne dans l’Esterel s’y prête plutôt bien !

Nous voilà donc sur le parking à distribuer le matériel, assez lourd et conséquent, entre les cordes, les dégaines et les différentes protections, avant d’attaquer la plutôt longue marche d’approche qui nous amène au pied de la falaise. Cette fois, pas de difficulté, on ne se perd pas ! On commence à connaître.

L’an dernier, nous étions allés sur la gauche du secteur, qui garde l’ombre plus longtemps. Les températures étant tout juste en train de remonter après un hiver pas franchement rude, nous décidons de nous essayer dans les voies de droite, à l’ombre le matin mais au soleil plus tard. J’en avais testé quelques-unes avec Cécile l’an passé, je pouvais un peu guider les première cordées.

J’envoie donc la cordée Djé/Sandrine dans Concialiabule, un joli 5a qui remonte une fissure irrégulière mais assez facile à protéger selon moi (moins, selon Djé !)
Philippe en bon vétéran, part directement dans C’Alpin, un 5b qui déroule, assuré par Florian, tandis que Gautier part dans sa voisine, Ca va bayonner en 5a+ où il lui manquera quelques gros friends pour être parfaitement à l’aise.
Juste à côté d’eux, j’installe la moulinette dans Le souffle du rat, 5b+ au départ un peu péteux mais splendide ensuite.
Julien s’engage dans Hallucinoé, un 5b+ de 35m qu’il grimpe avec brio tandis Mathieu s’engage dans Destination Vega, un 4 peu engageant mais comme les voies faciles ne sont pas légion, il faut bien commencer quelque part.
Et un peu plus à droite, Alexis s’attaque à Les yeux qui pétillent, un 4 qu’il qualifiera plutôt de 5 où il laissera les protections en place pour que Laura y grimpe en tête également.

La grimpe en TA, ça prend du temps. Rester concentré, choisir ses protections, assurer ses appuis… Ceux qui sont au sol sont obligés de patienter un peu le temps que les moulinettes soient installées. Le soleil ne touche pas encore la paroi et un petit vent bien glacé nous pique un peu les oreilles mais il suffit de se reculer de quelques mètres pour ressentir la chaleur de notre étoile.

Finalement, 7 cordes mais comme on est un groupe de 20, je continue de grimper. J’installe la deuxième longueur au dessus de Destination Vega avec Brigidini, une superbe fissure rectiligne en 5b+ puis La mousse te guette, un 5c au départ bien forçu qui en fera échouer plus d’un ! Ce 5c donne accès à deux 6a et Olivier se lance en moulinette dans Le tablier du forgeron et sa belle fissure attirante. Il en profite pour mettre la moulinette dans le 6a+ d’à côté, Golgotha, que nous sommes heureux de ne pas avoir à grimper en tête tant la section dure est difficile à protéger.

Pendant ce temps, chacun s’essaie aux voies proposées, dans une escalade plutôt intéressante. En revanche, la roche est par endroit encore assez friable et certains blocs instables et on entend régulièrement hurler des « CAILLOU !!!! ». Port du casque indispensable et précaution absolue, tant en grimpe qu’en bas des voies. On pourrait presque qualifier certains endroits comme des couloirs d’avalanche ! Hélène en fait les frais et se prend une pierre sur le front et la sonne pour un moment.

Il est 14h30 passées quand nous nous arrêtons pour la pause déjeuner. Le décalage horaire nous donne la possibilité de reculer un peu les cris de nos estomacs mais certains ont bien faim. Quelques sandwichs et gâteaux plus tard, nous voilà repartis. Philippe, décidément à l’aise avec la pose de coinceurs, se lance dans un 5c à droite du secteur, Ryothera. Il se prend 2 plombs sur le premier friend posé, un n°3 qu’on remercie d’avoir bien fait on office, avant que je ne prenne le relais et installe la moulinette.

Delphine et Isa ont pu faire quelques voies mais Delphine a le dos bloqué et les deux amies décident de redescendre et faire un petite balade sur les rives du Blavet. Les Gouix, habitués à partir un peu plus tôt que le reste du groupe, ne dérogent pas à la règle et nous quittent, de même qu’Hélène qui ne voulait pas rentrer trop tard.
Les autres continuent de grimper à leur rythme, certains s’essayant à poser des protections en moulinette avant de les récupérer à la descente.

Finalement vient l’heure de tout ranger et compter le matériel. Les cordes tombent pendant que nous entendons la toujours très expressive Roxane se démener dans une dernière voie.

Au final, ce secteur était un peu plus dur que celui de l’an dernier mais avec pas mal de lignes très jolies. Le rocher demande encore beaucoup de prudence et il faut être très vigilant à la chute de pierres, ce qui n’est pas une mince affaire quand on est un gros groupe. Les cotations peuvent parfois être un peu surprenantes et c’et souvent le départ des voies qui donne la difficulté, ce qui n’est pas forcément agréable. La prochaine fois on prendra quelques pads pour améliorer d’éventuelles réceptions. Enfin, ce fut une très belle journée où les plus aguerris ont pu se perfectionner dans la pose des coinceurs, les autres s’y initier un peu même si je regrette l’absence de voies très faciles. On ne peut pas tout avoir !

On y reviendra sûrement l’an prochain, à moins qu’on ne décide de faire un essai à la Tour sur Tinée.

Sortie club lundi de Pâques

Le lundi de Pâques, le dernier jour des vacances, le lundi 21 avril, nous organisons la prochaine sortie club, celle de milieu d’année. Comme depuis quelques années quand la météo ne change pas nos plans, nous irons à Cabris, petit site d’escalade tout mignon idéal pour l’initiation et une partie de pique-nique.

Nous vous donnons rendez-vous à partir de 10h30  sur  site. Pas de covoiturage organisé.

C’est une sortie club, tout le monde est convié. Les enfants, les parents, les frères, les soeurs, les amis… Tout le monde peut venir s’essayer à l’escalade !
Su vous souhaitez participer, merci de bien vouloir vous inscrire via le formulaire ci-dessous, afin que nous sachions à peu près à quoi nous attendre.

Venez nombreux !