Après les Calanques, le Cap Canaille et Peillon, nous nous sentions enfin prêts pour appréhender un peu plus de vide et de hauteur. Direction le Verdon !
Pour que tout le monde s’y retrouve, on est resté sur du grand classique au secteur de la Carelle et ses belles voies en dalle au départ du jardin des écureuils. 150m de rocher gris à fissures, gouttes d’eau et autres cannelures, le tout avec les vautours fauves plannant dans notre dos.
Départ la veille de Sauvaigo pour nous retrouver vers 20h à la Palud chez Emma et Kevin qui nous ont loués leurs deux studios et prêté leur maison. Un grand merci à eux, c’était bien confort ! Après une quantité de pâtes carbo plus ou moins conséquente dans l’estomac, on s’organise pour le lendemain : révision rapide des manips, quelques situations, les cordées, les rappels, l’heure de départ et hop, tout le monde au lit ! Réveil 6h30.
Lendemain matin, après une nuit sereine pour certains, moins pour d’autres, on se retrouve pour un petit dej rapide, quelques litres de café et les derniers préparatifs. Nous arrivons au belvédère de la Carelle pour 8h. Le soleil débarque avec nous, parfait ! Nous sommes les premiers grimpeurs. Et c’est parti pour les 4 rappels, organisés en 2 lignes et par cordées de 3. Djé râte le premier relais, puis fait tomber son descendeur (encore). On va dire qu’il n’était pas réveillé. Après ça, tout se passe bien, toutes les cordées prennent pied sur le jardin. Premiers arrivés, premiers repartis, Djé et Sandrine ne s’attardent pas et décollent dans la classique « les Dalles grises« , 6 longueurs entre 5 et 5+/6a. Je me colle avec eux. On y croise un rééquipeur fort sympathique qui nous explique qu’on peut changer la L5 très patinée par une variante toute neuve par la droite : un régal ! Djé s’offre une « First ascent » dans le Verdon, ce n’est pas donné à tout le monde !
Théo, qui s’est fait traquenardé dans « Catalunya mon amour » par Cécile et Gautier, se retrouve à ma gauche dans un 6b de 45m un poil difficile pour la chauffe. Je l’attends à son relais pour l’aider à mettre en place l’assurage avant de repartir. A ma droite, Camille, Laure et Xavier ont choisi « Cocoluche« , une autre classique en 6 longueurs en 5+/6a, tandis que la dernière cordée constituée de Brice, Laura et Alexis et autonommée team écureuils s’élance dans « Chlorochose« , la plus facile du secteur mais qui fait 7 longueurs.
Avec Djé et Sandrine, nous avançons rapidement. Je fais quelques arrêts pour vérifier que tout se passe bien en dessous mais nous prenons un plaisir fou. Il fait bon, les vautours nous toisent, on se régale. A gauche, la voie fait 4 longueurs pour 150m. Peu de relais donc. Cécile a pris la tête après Théo (dans les longueurs les plus faciles bien sûr) et évite soit disant involontairement un 6a en volant une longueur en 5c de Cocoluche.
Dans Cocoluche, justement, Laure se trompe également et part derrière nous en L4. Elle utilise la corde fixe de l’équipeur pour redescendre mais galère à sortir sa longueur. Xavier tente et fais la même. C’est finalement Camille le joker qui rejoind le relais suivant.
La team écureuil dans Chlorochose prend son temps sous la supervision d’Alexis. Brice commence la voie en tête et se prend un joli plomb direct. Pas décontenancé, il poursuit son ascension. Laura prend la suite à mi-parcours et termine les dernières longueurs devant.
Notre cordée sort à 13h30. Gautier est passé devant sur sa dernière longueur en 6b et les 3 sont au sommet à 14h30. A 15h30, c’est Laure, Camille et Xav qui prennent pied sur le plateau et une demi-heure plus tard, tout le monde est là pour célébrer nos exploits avec les sandwichs et les dernières bières restées à la voiture.
Encore une journée réussie où les éléments ont été avec nous. Espérons que pour la dernière du cycle, on reste sur notre lancée. Rendez-vous le 2 avril !