Retour sur le championnat départemental de difficulté du 06

Un gros week-end de compétitions vient de s’achever à Bréa. Après le championnat régional de combiné U12 U14 samedi, le mur de diff de St Martin du Var accueillait dimanche une nouvelle édition du championnat départemental des Alpes Maritimes, avec une formule désormais bien rodée et appréciée : 10 voies à tenter de gravir au fil de la journée. Ce format permet ainsi à un public plus large de s’adonner aux joies de la compétition et de s’en mettre plein les bras ! Ceci était d’autant plus vrai cette année qu’avec les voies ouvertes pour la compétition des plus jeunes la veille, tous les grimpeurs ne s’affrontaient pas sur le même circuit, avec à la clé une plus grande fluidité et des voies adaptées en fonction des catégories.

Nous étions une douzaine du club en place dès 9h pour espérer avoir le temps de tenter toutes nos voies. Pour certains l’efficacité était de mise et en milieu de journée tout était plié, tandis que d’autres ont préféré optimiser les temps de repos et ont grimpé jusqu’au dernier moment. Quelques-uns ont profité d’un semblant de grasse matinée, alors que d’autres ont écourté la session, après avoir donné tout ce qu’ils pouvaient. C’est tout l’intérêt d’une journée comme celle-ci, où chacun peut espérer y trouver son compte.

On a pu apprécier la bonne ambiance générale, la solidarité, tout le monde s’assurant mutuellement en fonction des besoins, les encouragements, et bien sûr la qualité des ouvertures, qui reste quand même un des intérêts majeurs en compétition.

Au niveau des résultats, l’USC empoche 2 titres de champions départementaux avec Mathis en U20 garçons et Léane en U16 filles. Mathis étant seul dans sa catégorie le suspense n’était pas au rendez-vous mais la motivation bien présente et il a fait une très belle compétition, avec son sérieux habituel.

Chez les U16 filles les concurrentes étaient plus nombreuses et nos 5 filles de l’USC n’étaient pas venues pour faire de la figuration. Léane signe une belle performance en étant la seule de cette catégorie à sortir 8 voies (et en tombant à la prise finale de sa dernière voie).

Hanaé prend le titre de vice-championne départementale, avec une belle prestation dans la voie 9 mais en ne parvenant pas au bout du toit de la voie 8.

Emma termine au pied du podium, déçue de sa grimpe et de sa compétition. Il ne lui a pourtant pas manqué grand chose puisqu’elle tombe au dernier mouv de deux de ses voies. On essaiera d’avoir une analyse plus constructive à froid 😉

Lia pointe juste derrière à la 5° place. Elle aura fait toute sa compétition avec Endy qui est U18. Et si au niveau de l’ambiance et de l’état d’esprit il n’y a rien à redire, ce n’est pas tout à fait le duo de choc niveau engagement :-). Toutes les deux ont fait preuve de belles qualités techniques, et Lia a bien avancé dans le toit, mais elles manquent encore souvent de volonté pour engager les mouvements dès qu’elles se retrouvent à leur limite. Vous avez une grosse marge de progression sur ce plan-là les filles, y a plus qu’à y croire ! Endy du coup termine 2° de sa catégorie (où elles étaient quand même 3 participantes).

Pour Léa c’est plus dur, ayant été blessée plusieurs mois ces deux dernières saisons, l’écart est difficile à rattraper. Elle s’est pourtant bien battue, avec application et dans la bonne humeur, et finit 11ème.

Chez les garçons nous avions 2 concurrents en U16 : Esteban, bien remonté après sa belle performance dans le Var la semaine précédente, et Antoine venu plutôt en touriste. Esteban parvient à toper la moitié de ses voies et aura bien travaillé la résistance, en hésitant longtemps avant d’engager le mouvement dès qu’il est un peu aléatoire (et du fait de sa taille ça arrive forcément régulièrement). Là aussi, il y a un travail à faire et beaucoup à gagner en terme d’efficacité et d’économie d’énergie. ll termine dans la première moitié du tableau, à la 7° place de cette catégorie où le niveau est bien relevé.

Antoine de son côté n’aura pas fait la compétition de sa vie, n’essayant pas toutes les voies. C’est dommage. Il termine ainsi 16ème.

Nous avions 4 concurrents chez les U18 garçons où là aussi il y a un gros niveau. C’est d’ailleurs peut-être la catégorie où on a pu regretter qu’il n’y ait pas suffisamment de voies accessibles pour que tout le monde puisse s’exprimer, ils sont quand même 5 à ne toper qu’une voire aucune, forcément un peu frustrant.

Ce n’est pas ça qui aura posé problème à Mathéo, car les voies exigeantes, il connaît. Avec 6 voies au compteur et de beaux runs dans les autres, il accroche la 4° place (3° au niveau départemental puisque c’est un participant corse qui prend la seconde place).

Noah s’en sort plutôt bien lui aussi en parvenant au sommet de 4 voies, mais les plus dures ne sont pas à sa portée. Il termine 9° de la compétition.

C’est beaucoup plus compliqué pour Lucas et Théo qui évoluent dans les groupes loisirs mais ils font ce qu’ils peuvent et se classent 16° et 17°.

A noter également que nous étions deux valeureux vétérans à monter sur le podium, fièrement acclamés par notre fan club : Fred le papa de Lia termine 3° chez les hommes sans aucun entraînement en diff, et moi seconde chez les femmes, sans doute grâce à mon unique entraînement en rési avec nos stagiaires Nathan et Roman 2 jours avant la compet :-).

En tout cas une fois de plus je tiens à souligner le bon état d’esprit qui a régné tout au long de la compétition, avec en particulier une belle solidarité parmi nos filles, et l’implication des bénévoles parce qu’on peut toujours trouver mieux à faire que passer son dimanche entier à juger…

La prochaine étape va arriver vite puisque le championnat régional aura lieu dans 2 semaines à Marseille. A suivre donc…

Sortie adultes dimanche 24 mars

Bonjour à toutes et à tous,

Le dimanche 24 mars, je vous propose une sortie au secteur « Jardiland », situé à Peillon.

Pour vous inscrire, veuillez remplir le formulaire ci-dessous.

Bien à vous.

Voir la liste des inscrits

Sortie petits à la St Jeannet, secteur de la Source le 24 mars

Dimanche 24 mars a lieu une sortie spécifique pour les plus jeunes du club, à savoir tous les jeunes qui ont des cours au gymnase du Collège Malraux (jeudi soir et samedi après-midi).

Cette sortie se passera à St Jeannet, au secteur de la source. Je vous donne rendez-vous donc à 9h30 au parking du parc des sports Sauvaigo pour covoiturage ou directement au parking à St Jeannet à 10h (voir Gmaps plus bas). Vous pouvez me laisser les enfants ou rester sur place. Le retour est prévu pour 16h au parking ou16h30 à Sauvaigo.

Bien sûr, il s’agira de prévoir pique-nique, de l’eau et des vêtements assez chauds, on ne sait pas trop quelle température il fera.

Pour inscrire votre enfant, ça se passe via le formulaire ci-dessous :

Parking René Veyssi :

Stage du groupe compet à Toulon

Nous sommes lundi 4 mars et c’est aujourd’hui que le stage des vacances de février débute. Il concerne le groupe « compet » du club et c’est avec onze jeunes de 9 à 17 ans que nous partons en région toulonnaise pour trois jours de varappe intensive. Pour le transport de tout ce beau monde nous sommes répartis entre le minibus du comité territorial et la voiture d’Isabelle, notre maman à tous durant ce séjour. A propos, cette fois-ci, je vais un peu casser les codes convenus en commençant par les remerciements. De toute évidence je tiens à rendre grâce à Isa pour son dévouement, son soutien, sa bonne humeur, son investissement, enfin pour l’ensemble de son œuvre quoi ! Elle s’est occupée des courses, du transport des enfants, des allers-retours supplémentaires entre la falaise et la maison des frères, du pique-nique, du repas du soir, de la bonne tenue de la chambre des jeunes filles et bien plus encore, la liste n’est pas exhaustive. Un grand merci également à Mathis pour son aide précieuse aux pieds des falaises, pour ses conseils et pour sa volonté de toujours bien et beaucoup faire.

 
Bon revenons au lundi matin. Il est neuf heures et les participants sont tous là, prêts au départ. Après avoir chargé les valises, parfois plus grosse que les enfants, dans le coffre du minibus et sans avoir oublié les derniers bisous aux parents, chacun prend sa place au sein des véhicules. Le partage est simple, Timéo, Mani et Boris avec Isa et les sept filles ainsi que Mathis prennent le bus avec moi.
Aujourd’hui le programme est conséquent et ça débute par le trajet. L’ A8 nous gratifie de ces sempiternels bouchons jusqu’à Antibes, mais passés ceux-ci et après quelques kilomètres de fluidité, un nouveau ralentissement dû à un « convoi exceptionnel » étant à cheval sur le terre plein central de l’autoroute nous freine… Mis à part les ralentissement de l’agglomération toulonnaise, la suite est sans encombre, nous sommes enfin au parking du Coudon. Isa effectue sa première de ces nombreuses BA et file au centre qui se trouve à encore quarante cinq minutes de voiture régler l’administratif. De notre côté, après quelques minutes de réflexion sur l’accès le plus adéquat, nous nous équipons de nos baudriers et, à l’aide de cordes fixes, rejoignons le pied de la falaise où nous prenons plaisir à manger nos sandwichs. Désormais il n’est plus temps de reculer ! Nous sommes venus grimper alors allons-y ! La mise en route est un peu longue, les jeunes filles sont bavardes puis elles sont en vacances me disent-elles ! Cependant Maya montre l’exemple et s’intéresse au caillou. Elle grimpe en tête et va toucher la première le relais de « Pipsou-Mimsou ». Elle sera suivie par l’ensemble de ses copines. Léane et Lia s’échauffe dans « Marjorade » un 6b au départ un peu bloc pendant que Mani, Timéo suivis de Boris s’occupent dans « la pitchounette ». Mathis lui n’a pas de temps à perdre, il snobe un tantinet l’échauffement pour réaliser à vue « Mythe errant » le 7a classique du secteur, une voie  verticale au calcaire sculpté où la précision de la pose de pied est prépondérante. L’après-midi se passe entre escalade et dégustation de bonbons, environ trois paquets par personne et par longueur. Lors de ce séjour, avec Isa, nous aurons souvent une pensée sur le cours « L’ alimentation chez le jeune sportif »  dispensé il y a quelques semaines par Cécile. Eh oui tout ça c’est de la théorie mais heureusement pour nous, nous vivons en pratique ! Mélia, Rose, Maya et Lilas arpentent « l’éloge du sanglier » un 5c d’ampleur.
Le temps passe et chacun fait les voies adaptées à son niveau, dont beaucoup seront gravies en tête. La première session falaise touche à sa fin et, avec Mathis, nous optons pour le retour par la via corda « Les vires robion ». Après que ce dernier ait fait un premier aller retour rapide pour repérer et déposer trois cordes, nous nous munissons tous de deux longes puis remontons sans difficulté. Là-haut Isa vient d’arriver et, surprise du chef, elle a préparé environ 80 crêpes ! De quoi ragaillardir nos petits sportifs ! Rien de mieux que ce goûter avec cette vue qui nous est offerte pour se préparer à la suite du programme : une séance de bloc.
 
 
Nous voici maintenant à l’entrée de la salle d’escalade de Bloc Session et, après les minutes nécessaires à notre accueil, nous sommes au complet sur les tapis prêts à nous réceptionner. Les jeunes sont encore plein de vitalité, ils sont bluffant de longévité. La séance se passe pour le mieux, chacun arrivant à faire des blocs difficiles, extrêmes ou mutants selon le code couleur de la salle. Deux heures seront nécessaires pour apercevoir des signes de fatigue et c’est légitime. En plus des efforts fournis, il est presque 20h, largement assez tard pour ranger les chaussons au fond du sac sans culpabiliser. Une petite demi-heure de route est nécessaire pour arriver à la « Maison des frères » une immense bâtisse construite au dix-huitième siècle qui sera notre lieu de villégiature durant deux nuits. On s’installe, certain vont à la douche, certains se divertissent puis nous nous rejoignons pour les revigorantes pâtes à la bolo. Le repas est animé, Mélia, Romane et Rose assurent l’ambiance mais par bonheur, Maya, Lilas et Boris, plus calmes, rendent la vie de groupe agréable. Il est presque 22h lorsque nous terminons le repas. Assez traîné, nous filons hâtivement nous coucher. Timéo ayant déjà dans la journée montré quelques faiblesses gagne au jeu du premier endormi.
 
 
Les lits grincent mais n’ont pas empêché nos jeunes de bien dormir. Après un petit déj en règle nous décollons à 9h15 pour rejoindre la falaise du « Croupatier » à une petite demi-heure de notre logement. Le topo annonce trente cinq minutes de marche, la réalité dira une heure. Ah cette différence entre la théorie et la pratique, insupportable ! Bon c’était à prévoir avec Romane, Rose , Mélia dans l’équipe bien heureux d’arriver à la falaise avant la nuit. Mathis a été d’une grande patience avec vous les filles ! Une fois sur place et après avoir récupéré notre souffle en admiration devant le panorama, les protagonistes sortent les chaussons et, chez les plus jeunes, Maya est encore la plus efficace. Elle parcourt « Château de carte » un 4c dans un dièdre, comprenez dans un angle plus ou moins ouvert. Léane couine et louvoie dans « Croute à pieds » un 6a qui n’a pas l’air commode. Timéo quant à lui a de nouveaux signes  de fatigue au point de s’en aller trouver repos à quelques mètres du pied de la falaise. Il réapparaîtra une heure après, frais comme un gardon, comme si rien ne s’était jamais passé. Par la suite Boris fera la perf de la journée en enchaînant à vue et en tête le long et beau 5c « viva Zapata « . L’heure a tourné et Isa, notre bien dévouée, se propose pour faire un aller retour aux voitures histoire que nos jeunes ne soient pas en manque de sucres rapides pour la fin de journée. Pendant ce temps Mathis et Léane enchaînent au premier essai « Eyengui », un 7a aux prises encore humides puis Lia met un beau run dans « Malabar express » un 6c au calcaire compact intimidant. Boris, encore lui, fait une remarquable montée dans « Bagdad cassé » un 6a tout en fissure. Il tombera à quelques mètres du relais après trente mètres d’escalade. Isa fait son retour et, sans attendre, nous nous jetons sur les biscuits. Après ce petit en-cas les filles bénéficient de la moulinette dans le long 5c voisin pendant que les moins actifs profitent encore quelques instants de la chaleur apportée par le soleil. Le programme initial était d’ajouter une nouvelle séance en intérieur ce soir mais la marche d’approche a rebrassé les cartes et nous avons préféré différer la session indoor afin de profiter pleinement de cette journée idyllique et ainsi rentabiliser la longue marche. Eh oui y’a pas de petits profits ! Pour clôturer la journée Mani file récupérer les dégaines dans une voie facile puis nous voilà presque prêts à retourner aux véhicules. Pour la descente et comme à l’habitude, notre trio infernal, Romane Rose Mélia papillonnent, s’inventent des intersections partout et prennent toujours un peu plus de retard sur le reste du groupe. Nous arriverons vingt minutes après tout le monde en ayant revisité le répertoire de Louane. Isa et les trois garçons, Timéo, Mani, Boris sont déjà partis. Nous nous mettons en route afin de les rejoindre au plus vite. Ce soir c’est poulet au curry accompagné de son riz blanc, le tout cuisiné avec amour dans de grandes casseroles de collectivité. Le kilo de riz ne fait pas le poid, les organismes demandent du carburant et, plus encore, celui de Romane qui, en bon aspirateur fini l’ensemble des assiettes. Ce soir nous debrieffons sur la journée et sur un point de sécurité particulier, le nœud en bout de corde. Faites-le, toujours ! Après avoir raclé les fonds de crème mont blanc et de compote nous rejoignons nos chambrées respectives et pour espérer recharger les batteries. Côté garçons, ça ne s’attarde pas, brossages de dents et au dodo. On peut dire qu’ils s’adaptent à merveille, dorénavant ils mènent une vie monastique. Chez les filles c’est un peu plus chaotique, ça parle, ça danse et ça rigole.
 
 
Nous sommes à l’aube de notre dernier jour et grâce au rangement effectué la veille nous mettons les clés sur le contact avant 9h, une prouesse pour un gros groupe. C’est de bon augure pour espérer réaliser le défi qui est le nôtre, soit grimper en extérieur puis aller jeter les dernières forces dans une ultime séance de bloc. Après un détour par la boulangerie nous arrivons vaillants sur le parking du « Baou des quatres heures » site historique toulonnais qui doit sa notoriété à Patrick Eldinger. Cette fois-ci, que tout le monde se rassure, seulement dix minutes de marche sont nécessaires pour accéder au secteur. Une fois sur place c’est un groupe dynamique et efficace que je découvre, nullement émoustillé par l’accumulation des jours  et des efforts. Les discrètes Lilas et Lia font leurs voies, parfois en tête, parfois en moulinette, en fonction de la difficulté rencontrée. Timéo a la folie de la manip et se fait plaisir dans toutes les longueurs abordables du secteur. Maya, Romane, Rose et Mélia s’essayent dans « Zorbec le gras » un 6a+ physique de continuité pendant que Mathis sort les gros muscles dans le majeurissime 7c+ « A l’ombre des minarets ». Léane assure le coup et réalise « 2012 » un interminable 6c. Boris, qui souhaite défier les voies de son niveau max, s’embarque dans le difficile 6b  « Chair de Poule », malheureusement vraiment trop compliqué. De son côté Mani se montre courageux, il enchaîne en tête et au premier essai « Cuisse chaude » un 6b, comme le veux le secteur, athlétique. C’est sur cette belle prestation que l’ombre arrive et nous donne l’ordre de quitter les lieux. Nous embrassons du regard une dernière fois la rade toulonnaise puis nous rejoignons le parking.
 
 
Bientôt nous arrivons à notre dernière étape, se frotter au blocs modernes de « Vertical Art ». Après nous avoir rappelé les règles de sécurité nous voilà autorisés à fouler les tapis et à profiter de tous ces blocs riches en couleurs. Les enfants sont épatant, et à contrario de se qu’ils émanent lorsqu’ils randonnent, ils regorgent encore et toujours d’énergie lorsqu’il s’agit de faire du bloc. Chacun y va de son petit exploit et de son bloc réussi, l’ambiance est joyeuse et détendue. Il nous faudra deux bonnes heures pour faire le tour de la salle et pour anéantir la dernière once de force.
 
Voilà ce stage touche à sa fin et se fut, il me semble, une belle expérience pour chacun. De la rigolade, du sport, de la camaraderie, et toutes ces choses qui font les fabuleux souvenirs. Je vous remercie tous, sincèrement. J’ai pris beaucoup de plaisir à vous faire découvrir cette région qui m’a vu naître, ces falaises qui m’ont initié à l’escalade et qu’il est beau de partager ça avec vous aujourd’hui. Vous êtes un super groupe, parfois bruyant mais avec une si belle énergie. Ne changez rien ! Ah oui et une dernière chose pour ceux qui se poseraient la question : au fait, pourquoi grimper à Toulon ? 
Parce que Toulon !
 

Sortie falaise adultes au Blavet : douceur et camaraderie

Pour ce week-end de la mi- février nous avions décidé d’explorer encore un peu plus le massif de l’Estérel et plus précisément les gorges du Blavet, proche de Roquebrune-sur-Argens, un haut lieu de l’escalade varoise. 

Nous sommes donc dimanche matin, à l’heure au rendez-vous, joyeux à l’idée de pratiquer notre sport favori sur ce caillou d’exception, nommé la rhyolite, qui se forme à partir du refroidissement du magma. Eh oui, jadis, se trouvait ici un volcan aujourd’hui scindé en deux parties, l’une, restée sur le continent et étant donc le massif de l’Esterel que l’on connait aujourd’hui et l’autre étant les calanques de Piana situées en Corse.
 
 
Chargés de nos cordes et dégaines nous marchons tranquillement sur la large piste menant à la face sud, le décor est féerique.
Rapidement nous arrivons au pied des premières voies et décidons de nous échauffer à cheval sur deux secteurs voisins, soit « Jean No » et  » L’écume des jours ».
Aujourd’hui nul besoin de moi pour placer des moulinettes, c’est une sortie d’adultes courageux et autonomes, chaque cordée ayant au moins une personne capable de grimper en tête.
 
 
Saliha et Phillipe commencent par « La Jeannot » et  » la balade des thés », deux voies au relief inspirant pendant que Matthieu s’échauffe dans « l’instant thé » puis « thé errant », on peut dire que l’ouvreur Varois aime les jeux de mots.
Aude et Stéphanie choisissent « Le déserteur », un joli 5b à la ligne de faiblesse évidente puis Stéphanie qui souhaite compléter l’échauffement s’en va dans un autre 5b mais se trompe d’itinéraire et, sans le savoir, s’embarque dans  » No good wall », le seul 6a du secteur. Elle peste un peu contre ce crux final puis consent à laisser deux dégaines pour redescendre en toute sécurité. Aude, toujours très volontaire et appliquée, grimpe à son tour puis réassure Stéphanie dans le fameux 6a. Cette fois-ci elle gravira la voie dans son intégralité et pourra récupérer son matériel. Pendant ce temps Oriana et Julien, qui étaient déjà sur place la veille pour faire de la « highline » ( sangle tendu à une certaine hauteur, l’idée étant d’évoluer dessus tel un funambule), débarquent et se font plaisir dans les voies roulantes du secteur  » Jean No ».
 
 
Il est à noter que Phillipe fait réviser la manip à Saliha qui grimpera en tête et mettra à profit ces révisions.  À côté, sur le secteur « L’écume des jours » Sigrid et Olivier qui parcourent  » Minez la police » et  » Piner le boloss », respectivement 5c et 6a, deux voies au départ un peu bloc. Juste à droite Camille et Eric s’essayent, avec plus ou moins d’élégance, dans le 6b qui donne son nom au secteur, une fort jolie voie avec un pas de bloc de caractère. Mathis et Alexis, après s’être échauffés, se décalent sur le secteur  » Les gaulois » et se lancent dans  » Kilucrucifix » une superbe ligne épurée pour une cotation annoncée à 7a+. Mathis fait parler la technique et sort la voie  » à vue ». Machine ! Alexis après une première montée de repérage fera un très bel essai mais fera une toute aussi belle chute à seulement un mètre de la fin des difficultés. Gauthier tente également sa chance mais malgré son expérience certaine il coince un peu physiquement. Pas facile le septième degré..
 
 
L’heure a largement tourné et nous avons faim ! La pause déjeuner est donc déclarée puis après avoir mangé nos salades ou samndwichs, Sigrid, Aude et Saliha nous régalent de leurs gâteaux aux ingrédients réconfortants. Tout cela englouti et afin de revenir à l’équilibre calories engrangées contre calories dépensées, nous reprenons dare dare nos activités. Il est temps pour moi de me rendre utile, je chausse mes chaussons pour installer les moulinettes dans deux 6b de quarante mètres complètement majeurs nommés « Goudurix » et « Bidibulle party ». Le caillou est étonnamment chaud et je me dis que même au coeur de l’hiver il devient compliqué de grimper en face sud, tout du moins pour la performance,  qu’il va peut être falloir viser des faces moins ensoleillées dans un avenir proche.
 
 
Eric s’empresse de s’encorder dans  » Goudurix » pendant que Olivier s’encorde dans  » Bidibulle party ». Tout deux rencontreront des difficultés dans les différentes sections dures mais trouveront plaisir à se hisser jusqu’aux relais. À son tour Camille fait un noeud puis grimpe tout là-haut, quarante mètres au dessus du plancher des vaches.
Pendant ce temps Mathis, toujours aussi motivé, cale les méthodes dans  » la fureur du dragon » un 7c teigneux dans lequel il chutera dans ce qui sera le dernier essai du jour.
 
 
C’est l’heure de ranger le matériel et de compter les cordes. Tout est là, il ne nous reste plus qu’à retrouver nos véhicules et s’en aller retrouver nos vallées car nous sommes tous d’accord, le Var c’est bien mais rien ne vaut les Alpes maritimes !
Un grand merci à vous tous et spécialement aux filles qui nous ont nourri. C’était une bien belle journée, avec un groupe au top accompagné d’une ambiance de franche camaraderie.
Merci beaucoup les copains et à bientôt.

Challenge Berhault à Pégomas : une réussite !

Hier avait lieu la troisième manche du challenge Berhault à Pégomas, organisée par le club de du Roc sur Siagne. Deux semaines après une manche compliquée à St Jeannet, les jeunes étaient de nouveau prêts à en découdre pour essayer d’atteindre les dernières prises des voies concoctées par les ouvreuses et ouvreurs.

Le mur est un peu plus haut que celui de la majorité des murs de collège et les profils bien plus adaptés à des voies faciles avec beaucoup de vertical et quelques lignes en léger dévers. Il n’en fallait pas plus pour l’équipe d’ouverture pour nous offrir de belles voies bien progressives et aux difficultés adaptées pour les enfants ! Les deux premières voies de chaque catégorie étaient plutôt faciles et majoritairement topées, quand les voies 3 et 4 étaient assez sélectives pour permettre un classement mais laissant la place pour une petite finale. Bref, après ma critique de St Jeannet, rendons à César ce qui est à César : big up aux ouvreuses et ouvreurs, et particulièrement à Stéphanie qui s’est démenée le jour de la compétition pour réadapter ce qu’il fallait quand il fallait.

Pour ce qui est des performances, la journée commence très tôt à 8h30 pour les U12H. Chez nous, ce sont Malik et Timéo qui participent. L’ordre de passage étant l’inverse du classement général, c’est Malik qui passe avant Timéo. Il négocie sans problème ses deux premières voies et fait également partie des 5 participants à sortir la voie 3 ! Malheureusement, une mauvaise performance dans la dernière voie lui fait perdre une partie de l’avantage gagné, il termine à une belle 9ème place. Bravo Malik !
Pour Timéo, c’est un peu la même limonade. Avec ses 3 premières voies en poche, il s’attaque à la quatrième voie un peu stressé, Jules et Lucas ayant déjà fait le grand schlem. Il grimpe malgré tout très bien, négocie la section la plus dure juste sous le sommet et… se trompe de séquence sur les 2 dernières prises ! Drame et larmes au rendez-vous. Il tente une deuxième chance mais sans grande conviction, sachant déjà que la première place lui a échappé. Et oui Timéo, savoir improviser peut être une force, mais là le risque était trop grand. Il finit tout de même sur le podium à la troisième place.

A peu près dans le même temps, c’étaient les U10H qui grimpaient. Robin, Paul et Léon étaient au rendez-vous. En l’absence de Boris blessé, c’était l’occasion pour rebattre un peu les cartes dans cette catégorie. Paul et Robin sont au coude à coude et après avoir sorti les deux premières voies, c’est la voie 3 qui les départage à un mouvement prêt et c’est Robin qui prend le dessus. Ils feront exactement le même score en voie 4 et terminent 7ème pour Robin, 9ème pour Paul. Bravo les garçons ! Devant, Léon se promène dans toutes les voies. Malheureusement, il perd un peu de lucidité dans sa dernière voie et au lieu de tranquillement aller chercher la prise de fin, il se jette sur la pancarte Top depuis l’avant-dernière prise ! Il fera la voie à son deuxième essai sans problème mais ce sera trop tard puisque Tim avait réussi les 4 voies en un essai. Résultat : deuxième place pour Léon Poulidor !

Suivaient les filles avec en U10F, la participation de Kaya, Naïs, Thelma, Louise et Anna. Anna fait tout ce qu’elle peut et encore une fois, je salue ses efforts. Elle coince au milieu de la voie 1 en dièdre puis de la voie 2 avec ses terribles réta sur volumes. Les petites prises du départ de la voie 3 ne lui laissent pas de répit mais elle parvient à avancer un peu jusqu’au petit toit de la voie 4 pour finir 26ème. Avec du travail, tu trouveras de l’aisance et ça ira de mieux en mieux !
Naïs s’en sort mieux en sortant sa voie 1 mais bute à peine plus haut qu’Anna dans les voies 2, 3 et 4. Elle prend la 21ème place. Parmi nos débutantes, Thelma brille par son énergie et son sourire. Elle sort les deux premières voie mais bute comme beaucoup à la difficulté principale de la voie 3. Une belle montée dans sa voie 4 la place tout de même à la 14ème place. Louise fait un peu mieux dans ses voies 3 et 4 et accroche la 9ème place avec 2 autres participantes. Bravo Louise, le sérieux paye ! Kaya, Quant à elle, est un cran au dessus, mais un cran au dessous des meilleures où la compétition est rude. Elle avance bien dans son deuxième essai de la voie 3 mais tombe sous le relais. Une belle montée dans la voie 4 mais ce ne sera pas suffisant pour s’approcher du podium. Elle prend la 8ème place.

Chez les plus grandes, la catégorie U12F est sur représentée avec pas moins de 10 participantes du club ! La voie 1 est une formalité pour toutes. Dès la voie 2, les difficultés se présentent avec l’utilisation d’un module qui laissera perplexe Léna et Margot. Clara aura également de la difficulté au sommet et se fera arrêter au chrono.  Sans surprise, les voies 3 et 4 sont un peu trop dures pour elles et elles sont 26ème pour Léna, 25ème pour Margot et 24ème pour Clara. La copine Elise s’en sort mieux en sortant la voie 2 et grimpant un poil plus haut dans les voies 3 et 4, lui permettant d’atteindre la 20ème place. Sidonie négocie mieux la voie 3 mais malgré un bel effort ne parvient pas à passer le premier crux. Elle termine en milieu de tableau à la 15ème place.
Sur le devant de la scène, on a le célèbre quintet avec Maya, Lya, Rose, Mélia et Romane. On sait que la compétition est rude pour les 5 premières places et cette fois, Mélia n’est pas venue faire de la figuration. Bien qu’elle soit la première du groupe à passer, elle grimpe avec une fluidité proche de la perfection et enchaîne les 4 voies et place la barre très très haut. Derrière, les 4 copines enchaînent chacune la voie 3 pas facile dans leur style respectif : Romane en puissance, Rose en finesse, Maya en statique et Lya en improvisation ! C’est la voie 4 qui départagera. Après une lecture commune, on voit que la difficulté se trouve dans une traversée à gauche, pieds à plat sur un module pour aller chercher dynamiquement une pince, puis un petit croisé sur un plat et décroiser sur une nouvelle pince. Romane fait parler la puissance. Ca ne bronche pas jusqu’au crux où elle envoie fort dans la pince, mais le plat est un peu loin pour elle et les pieds mauvais : elle tombe au croisé. Rose ensuite, un peu plus grande mais un peu moins gainée et c’est la sanction à la même prise ! Elles finissent 3ème ex-eaquo. Puis c’est au tour de Maya, déterminée comme jamais. Elle grimpe propre, mais on sait que ce n’est pas facile pour elle de lâcher les chevaux et d’envoyer des mouvements dynamiques. Malgré tout, elle donne tout ce qu’elle a et parvient à attraper la première pince au prix d’un gros effort ! Elle négocie le croisé et tombe sur le mouvement suivant ! Bravo Maya, voilà une deuxième place bien méritée ! Et la dernière Lya, s’élance dans la voie. Elle grimpe bien mais elle est un peu moins physique que ses copines et la première main droite du crux est dure à tenir. Elle ne parvient pas à touver le placement, sa grande taille la gênant un peu cette fois-ci. Elle prendra donc la 5ème place. Merci pour le spectacles mesdemoiselles !

Et pendant ce temps, c’étaient les U16 et U18H qui grimpaient également dans la matinée. Chez les U16, nous avions en représentants Esteban C, Antoine et Esteban P. Les deux premières voies sont une formalité mais la voie 3, abordable, joue sur des équilibres sur une proue où il n’est pas toujours évident de garder son calme. Esteban P. est envoyé dans les airs dès le début de la proue. La terrible voie 4 ne verra pas mieux, il finit 13ème. Esteban C. n’est pas très à l’aise dans sa voie 3 mais il tient bon et clippe le relais. Il est toujours en lice pour les meilleures place mais une performance moyenne dans la voie 4 et ses compressions dynamiques le relègue à la 8ème place. Dommage, il s’en fallait d’une prise pour venir titiller le podium ! Antoine ne parvient pas à bien négocier la fin de la voie 3 mais s’en sort avec les honneurs. En revanche, il fait parler les chevaux dans la voie 4 et parvient à monter au même niveau que les meilleurs de sa catégorie, ce qui le remonte à la 7ème place. Avec un tout petit effort dans la voie 3, tu aurais été 3ème Antoine !! Les erreurs coûtent cher ici. Bravo quand même !

En U18H, Noah étant absent, Bastien, Mathéo et Lucas représentent le club. Lucas sort ses deux premières voies avec brio mais bute comme Esteban P. au départ de la proue de la voie 3. La voie 4 est un peu trop dure pour lui mais il finit à une belle 8ème place. Bastien est un peu tendu dans son escalade, mais je le guide du mieux possible dans ses voies. Il sort ses 3 premières et grimpe bien dans la voie 4, jusqu’au crux qui a fait tomber tous les U16… et lui aussi vole dans les airs ! Une belle performance malgré tout qui lui permet de prendre la meilleure place possible pour lui : la 3ème. Devant, en effet, on joue à un autre niveau ! Sandro et Mathéo sortent les 4 voies sans grande difficulté et c’est la finale qui les départagera. Mathéo, encore un cran au dessus, nous fera le spectacle en enchaînant la terrible voie bleue et remportant la victoire ! Bravo !

Après la petite pause de mi-journée, place aux U14H et F ! Chez les filles, aucune participante chez nous. En revanche, on a Mateo, Lino et Mani qui participent. Lino sort la voie 1 mais se fait cueillir dans les autres voies. Il faut oser beaucoup plus Lino ! Il termine 17ème. Mateo grimpe un peu lentement, mais ça suffit pour ses voies 1 et 2. Pas pour les 3 et 4 où le rythme est fondamental. Il termine 12ème. Mani joue avec les meilleurs de la catégorie et peut faire un podium mais ses espoirs sont vite douchés par un manque de concentration évident dans la voie 2 où d’abord il utilise par mégarde un pied d’une autre couleur (mais madame la juge est gentille et le laisse continuer) avant de se prendre une zipette sur un placement approximatif et prendre les airs. J’essaie de le remobiliser et il retrouve de la détermination dans la voie 3 qu’il enchaîne brillamment malgré un crux très délicat. Il se bat plutôt bien en voie 4 mais ce ne sera malheureusement pas suffisant pour recoller au trio de tête, il termine à la 5ème place. Petite mention spéciale aux 2 vainqueurs ex-eaquo d’Escale après un beau duel en finale : Timéo et Esteban !

Et on termine avec les filles en U16 et U18. Léa est la première à partir et sort les voies 1 et 2.  Elle se fait stopper nette par ses voies 3 et 4 malgré de beaux efforts.  Elle prend la 8ème place. Lia prend un peu trop de risques sur la fin de la voie 3 ce qui lui vaut un trou dans l’air. Vraiment dommage car elle avait sa place en finale. Elle sort sans grande difficulté la voie 4 mais le mal est fait : 6ème place.
Devant, elles sont 4 à tout sortir avec plus ou moins d’aisance : Loane du COV, Emma et bien sûr Léane et Hanaé. La voie de finale est la même que pour les U18H et tout se joue dans un mouchoir de poche. Loane tombe un peu plus bas qu’Emma qui s’en sort bien et prend la 3ème place. Hanaé et Léane tombent au même mouvement une prise au dessus et c’est le chrono qui les départage, Hanaé étant tombée plus rapidement, elle remporte la victoire cette fois-ci. Bravo les filles, beau podium 100% USC !

Et finalement, les dernières de la journée à passer sont les U18F avec Endy aux manettes. Après ses voies 1 et 2 réussies, elle arrive sous le relais de la voie 3 sans problème mais là, c’est le drame : un mouvement dynamique en déséquilibre ! Endy ne parvient pas à débrancher le cerveau et se laisse tomber sans vraiment essayer. Dommage. Elle enchaîne sa voie 4 mais là aussi, ce genre d’erreur ne pardonne pas et elle termine 3ème, là où elle aurait dû aller disputer une finale avec Elisa du COV.  Enfin, au regard de la progression mentale depuis le début d’année, on peut quand même la féliciter !

Ainsi se termine cette longue longue journée ! Nous sommes tous crevés mais ça valait le coût ! Encore une fois, l’événement a été rondement mené et les jeunes ont pu s’exprimer comme il faut dans les voies, ce qui reste le plus important. Merci comme toujours aux bénévoles qui passent des journées vraiment usantes, aux parents qui mettent la main à la pâte en jugeant et en assurant, les privant parfois de regarder leurs propres enfants avec attention.

On notera seulement 3 victoires de l’USC sur les 10 catégories, ce qui est suffisamment rare pour le souligner. La fin de la suprématie cagnoise ? L’avenir nous le dira mais on ne peut que souhaiter une concurrence accrue ! En attendant une possible quatrième étape, la coupe est toujours à nous pour l’instant !

Tous les résultats ici

Troisième sortie du cycle grandes voies à la Sainte : Mistral

Ce week-end, c’était donc la troisième journée de la saison pour les participants du cycle grandes voies. Après une bonne réflexion, j’avais choisi la Sainte Victoire et son terrain de jeu énorme pour qui souhaite gravir dalles et ressauts.

La réservation au gîte de Puyloubier étant faite, ne restait qu’un petit détail : la météo. La semaine précédant la sortie, celle-ci n’est pas au beau fixe. Pluie annoncée le vendredi et le samedi, moyen le dimanche… Mais comme d’habitude, le groupe est motivé alors on y croit et, effectivement, les prévisions s’améliorent jusqu’à nous annoncer une superbe journée… ventée !

Et le vent, en pays d’Aix, on le connaît. Il peut piquer fort ! Alors je préviens mon groupe qu’il va falloir se couvrir, se préparer à subir et éventuellement changer nos plans.

Nous voilà donc, le samedi soir, après une petit partie d’Escape Game dans un froid à galcer le sang, au gîte Daniel Gorgeon, Jean-Luc nous préparant le repas avec l’aide de ses commis. Mon ami et collègue Bérenger nous a également fait le plaisir de venir, sa curiosité piquée au vif par ce dispositif un peu insolite dans le monde de l’escalade en club. Grand bien lui en a pris car, de mon côté, je me trimballe une bonne grippe qui va quelque peu limiter mes capacités.

Le repas se déroule et avec lui les discussions sur le lendemain. Après étude du topo, on décide de ne pas prendre trop de risques et d’aller grimper du côté du socle de la carrière, plus à l’est de la Sainte et possiblement plus abritée du mistral. A moitié dans les vappes, je laisse les choses s’organiser avec plus ou moins de succès, avant que Bérenger ne prenne en main les explications pédagogiques sur les relais 3 points.

Le lendemain, après une nuit rythmée des ronflements des uns et des autres, c’est un soleil radieux qui nous accueille ! Après les deux jours de pluie, on peut dire que ça fait du bien. Il ne semble même pas faire froid mais dans le village, le vent est certainement moins fort que sur les parois… Petit dej, ménage, préparation, et nous voilà partis sur la petite route longeant la montagne mythique.

En sortant de la voiture, on se rend compte que le vent est bien là. Mais supportable. On prépare les cordées et on répartit le matériel. JP, Brice, JL, Xav et Laura ont choisi la Marbrière avec Bérenger, 7 longueurs en 5b max. Mathieu, Alexis et Sandrine veulent jouer du coinceur dans le Géorgie tandis que je me greffe à Gautier et Camille dans Samsara Sattva, juste à côté.

Et c’est parti pour les ascencions. Dès le premier relais, on entend au talkie les premières hésitations de Xav qui ne sait plus installer son Reverso. C’est Bérenger qui doit se demander dans quoi il s’est embarqué… Enfin, après un peu de concentration, ça marche. De mon côté, Mathieu est chaud bouillant et décide de ne pas utiliser l’équipement en place dans la première longueur et de poser ses propres coinceurs. Gautier enchaîne sa première longueur sans problème. Dès le premier relais, on se rend compte que le vent va nous taper sur le système. Ca souffle vraiment fort et on est régulièrement déstabilisés dans notre escalade. Mais on est là pour grimper alors on continue. Dans la deuxième longueur, je fais un petit détour vers Mathieu qui galère à faire son relais TA. Derrière, Sandrine prend le relais et je la regarde engager loin au dessus des points avec un peu d’appréhension. Je lui suggère de rajouter quelques protections, et c’est avec un tirage monstre qu’elle parvient au relais commun aux deux voies ! Il y a encore pas mal de travail mais ça progresse bien.

Ma cordée choisit de terminer dans la voie en terrain d’aventure, 2 dernières longueurs faciles. On prend quelques minutes pour manger à l’abri dans la grotte du petit chanteur avant de sortir au sommet de la paroi, quelques minutes à peine avant les cordées de Bérenger qui eux, n’avaient pas encore mangé.

Il n’est pas très tard mais pour mon groupe, c’est la fin. Le vent nous a usés et moi je ne suis vraiment pas bien. Etonnamment, le groupe de Bérenger n’en a pas eu pour sa dose et choisit de grimper 2 longueurs supplémentaires avec le Pilier du singe tandis que nous redescendons vers des coins moins ventés, comme le bar de Rousset. Et l’attente fut longue… 2h20 pour faire 2 longueurs à 6, on n’est pas dans du record de vitesse ! Le vent et la fatigue aura eu raison d’une partie du groupe.

C’est au soleil couchant que le groupe se retrouve au complet pour partager les dernières anecdotes. Pour ma part je suis absent depuis longtemps, dans les lymbes de la fièvre et avec juste l’envie de me coucher, ce qui se produira éventuellement 2 jours durant !

Un grand merci à Bérenger pour avoir géré une partie du groupe, ça m’était impossible dans mon état. Le groupe de vient de plus en plus autonome et ça c’est beau ! Prochaine étape dans un mois avec un peu plus d’énergie de mon côté je l’espère.

Rando, escalade et pendule à la Turbie

Ce dimanche 11 février les jeunes de l’US Cagnes avaient l’opportunité de découvrir l’ensemble du massif de la Turbie avec Léane jouant les apprentis guide mais ça nous ne le savions pas encore…

Revenons donc au commencement.

Nous sommes dimanche et nous avons tous rendez-vous au parking de la tête de chien. Le convoi au départ de Sauvaigo arrive avec son quart d’heure de retard syndical et, surprise, les deux parkings principaux sont fermés. Les voitures arrivent bon an mal an à se garer mais pour mon véhicule de sept mètres de long l’affaire s’annonce délicate. Pour gagner un peu de temps, nous déchargeons tout de même les affaires puis je lance la quasi totalité des jeunes, accompagnés de quelques adultes, sur la marche d’approche en désignant Léane (qui connaît) et Emma comme « responsables » de la bonne santé du groupe. Mon but est simple, me garer le plus rapidement puis, au pas de course, rejoindre la troupe. Je croise Mélia accompagnée de ses parents qui me décomplexent et m’invitent à me garer là, de manière un poil anarchique. Nous prenons donc chemin à quatre avec à peine cinq minutes de retard sur nos prédécesseurs. Nous marchons plus ou moins tranquillement en se disant que nous allons facilement les rattrapper, l’inertie d’un gros groupe faisant perdre un temps fou. C’est à ce moment que je reçois un appel de Donnatiennne qui me dit  » devant les jeunes cavalent comme des dingues, je pense que l’on est descendu trop bas mais je n’arrive pas à les rattraper ». Bon rien d’alarmant, il est facile de rater le dernier embranchement pour se rendre au secteur du  « gentil », je me dis qu’ils vont seulement marcher dix minutes de plus et j’y trouve des vertus, c’est bon pour le cœur ! Mélia, ses parents et moi-même arrivons au secteur mais aucune trace des autres jeunes. Je pose mon sac puis dévale la suite du sentier pensant croiser tout ce beau monde à chaque virage. Il n’en est rien, je descends encore et encore puis toujours rien. Je rappelle Donna, ils sont en train de remonter mais je comprends pas bien pourquoi nous ne nous croisons pas. Je reçois maintenant un appel de Léane qui m’annonce qu’ils sont au secteur de la « Loubière »… Je commence à comprendre, ils se sont fourvoyés dès le début, sont descendus à l’ouest alors que c’était à l’est. Ils se sont complètement plantés quoi ! De mon côté je remonte au secteur du « gentil », Mélia est toujours là et nous attendons sagement les égarés. Ceux ci doivent remonter tout en haut pour reprendre le bon chemin puis descendre jusqu’à nous retrouver. Tout ça prend un certain temps et c’est à 11h30 passé que nous sommes heureux d’être simplement ensemble. Une grosse heure et demi de marche d’approche, la rando d’une vie pour certains ! Au vu de l’horaire nos habitudes sont mis à mal. Il n’y aura pas de véritable pause déjeuner, nous mangerons sur le pouce.

J’essaie de rattraper un peu le temps perdu et, avec l’aide de Léane et d’Adrien, les moulinettes fleurissent rapidement, les plus jeunes peuvent enfin toucher du caillou. Sidonie qui part en début d’aprem s’active et réalise rapidement trois longueurs. Bravo, belle efficacité ! Matéo, Milo et Louise parcourent également deux ou trois voies pendant que Margot, Elise et Julie préfèrent construire une cabane. Après s’être échauffés, les plus grands migrent sur le secteur voisin « la grotte de Big Ben », où les voies sont plus corsées.  Rayan et son petit frère Abd Allah se mettent en route et, plus surprenant, Paul et Alexander aussi. Le trio de filles délaisse un poil leur cabane pour s’intéresser au calcaire, ici si bien sculpté. Elise ira, sans difficulté, en haut de toutes les voies. Bravo !

Du côté de la grotte les voies en 6a sont réalisées par Emma, Léane, Quentin, Adrien et même Rayan. Emma tente même sa chance dans « encore bêtement »  un 6b à grosses prises. Malgré sa marge certaine dans le niveau elle sera stoppée dans son enchaînement par l’appréhension de la chute. Dommage Emma mais continue de venir, ça nous fait plaisir ! C’est désormais à Léane de grimper dans son projet en 7b « Neuf doigts pour un rêve » et ça coïncide à merveille car c’est dans le relais de cette voie qu’il faut installer une corde pour effectuer le terrifiant pendule. J’indique la voie à Léane puis m’en vais guider Mélia qui souhaite grimper dans une voie en 5 en tête. Je lui conseille « Rosti » un 5+ au départ débonnaire mais  au crux final non aisé. Elle butera entre la dernière dégaine et le relais en pestant contre l’absence de prise. Félicitations pour ton courage et ta bonne volonté. Je retourne voir la progression de Léane et, surprise, elle s’est gourée… Sans le vouloir elle a pris une variante en 8a ! Bon les filles on est d’accord, pour le moment vous pouvez gérer une session à Arkose en autonomie mais rien de plus, c’est votre sécurité qui est en jeu ! Bon tant bien que mal la corde est fixée là haut et les candidats au pendule se préparent. Adrien s’élance le premier, un crash test en quelques sortes. Il monte tout en haut, attend que la corde se tende puis se lâche… Waouh toujours aussi effrayant ce truc ! Léane, tout en contrôle, fait de même. C’est au tour d’Emma et ça devient drôle car, du sol, nous sentons son appréhension. Elle se met en place, prend son courage à deux mains puis largue les amarres… Bravo Emma même d’en bas c’est flippant ! C’est au tour des plus jeunes de se procurer des sensations fortes, pour eux le départ se fera de l’étage d’en dessous, pour un pendule toujours impressionnant mais un peu moins brutal. Pèle mêle : Elise, Milo,Julie, Mélia , Rayan, Matéo et Quentin notre presque majeur affrontent et vainquent leurs peurs. Félicitations à tous, désormais vous devriez pouvoir grimper au dessus du point sans complexe !

Pendant ce temps Nico et Donnatiennne, qui ont beaucoup œuvré pour la vie du groupe, se font enfin plaisir et s’agrippent dans les beaux trous de « belle fée gore » et de « bio taupe » respectivement 6a+et 6a. Entre tout ça Rayan fait rouler un gros caillou au départ de la grotte et, à peine ai-je le temps de lui signaler que ce n’est pas malin, qu’il tombe sur le sac d’Alexander et fissure son iphone. Coup dur…

Nous sommes déjà assez en retard, un bon nombre de cordes sont déjà rangées, nous tirons sur la dernière mais, aujourd’hui, les dieux ne sont pas avec nous. Un nœud « magique » se crée, la corde est coincée, je suis bon pour mettre mes chaussons… Quinze minutes plus tard, tout est en ordre, nous sommes fin prêts pour remonter à nos véhicules. Avec tout ce retard j’opte pour la version courte : un chemin moins long mais plus escarpé. Le résultat est mitigé, c’est plus engagé, plus aérien et, au final, pas franchement moins long que par le bon chemin. Les jeunes ont préféré, c’est au moins ça. Quelque peu exténués nous touchons au but, le parking est en vu et la journée se clôture.

C’est le moment pour moi de remercier les parents accompagnateurs avec un clin d’oeil tout particulier pour Donna et Nico qui s’impliquent dans chaque sortie, donnant toujours beaucoup de leur être et plus encore aujourd’hui. Merci beaucoup, vraiment. N’oublions pas non plus de remercier la mairie de la Turbie, qui grâce à sa lumineuse idée de fermer les deux parkings nous à fait vivre une journée pas banale, sportive et remplie de souvenirs impérissables !

À très bientôt.

Club d'escalade de Cagnes sur Mer